Comment prendre la bonne décision en amour ? | Mes 6 conseils pour enfin se décider 

Comment prendre la bonne décision en amour ? Cette question revient très souvent dans mes consultations de thérapeute de couple et dans mes échanges avec vous. Parfois, vous vous la posez à deux, en couple. Parfois, vous vous interrogez seul·e sur la décision à prendre pour votre vie sentimentale. Qu’il s’agisse de se séparer ou de rester ensemble, de faire un break ou non, de changer tel ou tel fonctionnement de couple… Vous pouvez facilement vous retrouver à hésiter pendant des semaines, voire des mois. Dans cet article et cet épisode de podcast, je vous propose 6 conseils pour enfin réussir à prendre la bonne décision en amour.

Souvent, on a du mal à prendre une décision pour son couple car on ne sait pas ce qu’on veut 

Vous avez du mal à cerner ce que vous souhaitez pour votre vie amoureuse 

Au fil de ma pratique, j’ai remarqué que, souvent, les personnes qui se demandent comment prendre la bonne décision en amour sont celles qui ne sont pas au clair sur ce qu’elles veulent.

« Il y a des gens qui vont se prendre la tête pendant des mois et des mois et des mois, parce qu’ils sont dans cette attente, dans cette recherche, d’enfin sentir qu’ils ont pris la bonne décision. À mon sens, […] c’est souvent de partir de : « Mais qu’est-ce que je veux, en fait ? ». »

C’est avant tout cela, qui détermine ce qui est la bonne décision pour vous, quelle que soit la question. 

« Parfois, c’est tellement le bazar, on est tellement perdu, on est tellement confus, ça va dans tous les sens, lundi je dis oui, mardi je dis non, que c’est compliqué de savoir ce que je veux. »

À défaut de chercher ce qu’on veut faire et comment le faire, on se met alors à chercher ce qu’on « devrait » faire. C’est là qu’on se met à rechercher désespérément la « bonne décision ». 

Ce choix amoureux peut aussi ne pas dépendre uniquement de ce que vous désirez

Bien sûr, ce n’est pas le seul cas de figure. Parfois aussi, quand on se demande avec ardeur comment prendre la bonne décision en amour, c’est parce que nous ne sommes pas le·la seul·e concerné·e.

« Parfois aussi, ce sont des personnes qui vont avoir une forme de responsabilité familiale, ou par rapport à l’histoire de leur couple. Bref, il y a de l’enjeu, qui fait que ce serait un peu trop simple si juste, je faisais ce que je voulais. Ce n’est pas juste ce que je veux et donc, il y a une recherche d’aller au-delà de juste moi ce que je veux individuellement. »

Comment prendre la bonne décision en amour : mes 6 conseils de thérapeute de couple

Encore une fois : il existe plusieurs raisons pour lesquelles on peut se demander comment bien prendre une décision dans son couple. Quel que soit le motif de la question, voici ce que je vous suggère.

1. Prendre conscience que c’est un leurre d’espérer LA décision parfaite pour sa vie amoureuse

La première étape que je conseille, c’est de faire le deuil de cette décision parfaite, qui sera la bonne pour le restant de vos jours. Comment prendre la bonne décision en amour ? En commençant par accepter que rien ne peut garantir à 100 % que c’était LA bonne décision, LE bon choix. 

« Vous n’allez pas pouvoir trouver, dans le présent, des garanties, une réponse, une évidence qui viendra vous dire que c’est la bonne chose à faire dans le futur. »

Vous ne pouvez prendre cette décision qu’avec les éléments que vous avez actuellement à votre disposition.

2. Comprendre qu’il existe des chemins multiples pour votre couple

Parfois, quand on doit prendre une décision en couple ou dans sa vie, on a du mal à choisir parce que toutes les options semblent avoir leurs bons côtés, leurs chances de réussite. C’est ça, le principe des chemins multiples. Toutes les options que vous avez en face de vous sont envisageables. C’est pour cela qu’il est capital de se concentrer sur ce qu’on veut. 

« Si je prends un exemple autour de la séparation […] : « Je ne sais pas si je dois rester ou me séparer, c’est quoi la bonne décision ? ». Il y a des chemins de vie possible. 

  • Il y a un chemin de vie possible où on se sépare et où on est très heureux et c’était la meilleure décision de notre vie. 
  • Et puis, il y a un chemin de vie qui est possible où je me sépare et je le regrette et je suis malheureuse. 
  • Et puis, il y a un chemin de vie où on reste ensemble et c’était la meilleure décision, on est super heureux et tout va bien ! 
  • Et il y a aussi un chemin des possibles où on reste ensemble et où on est malheureux. »

3. Concentrez-vous sur les éléments que vous avez déjà au sujet de votre vie amoureuse

Arrêtez de vous torturer le cerveau à retourner la situation dans tous les sens. Bien sûr, un minimum de clarté et de projection sont intéressantes, mais chercher désespérément des réponses supplémentaires ne vous aidera pas. Concentrez-vous sur les éléments que vous avez déjà en votre possession. Focalisez-vous sur le présent, sur ce que vous savez déjà, sur ce que vous ressentez en ce moment. Évitez de prendre des décisions de couple uniquement sur la base d’hypothèses.

4. Faites appel à un·e thérapeute de couple si vous ressentez le besoin d’être aidé·e ou soutenu·e

Dans ce type de situation, on en vient facilement à avoir besoin d’aide, ne serait-ce que pour y voir plus clair. Si ça fait des mois que vous vous demandez comment prendre la bonne décision en amour, l’intervention d’un professionnel peut vous faire gagner du temps et de l’énergie. 

« Vous allez pouvoir venir […] vous poser, faire le point, aller expliquer, aller raconter, aller vous livrer à quelqu’un de neutre, qui n’est pas biaisé… Souvent, vous racontez à des copines […], mais c’est biaisé. C’est-à-dire qu’il y a de l’enjeu : les gens vous connaissent, vous apprécient. Ils ont peut-être vu certaines parties de votre histoire de couple. Ils vous ont peut-être vu en souffrance […] dans votre relation de couple. »

Avec un professionnel, que vous consultiez seul·e ou à deux, vous aurez un espace où vous exprimer librement, en toute neutralité, loin des avis sans doute déjà tranchés de vos proches.

5. Utiliser un outil fait pour faire un bilan de couple

Parfois aussi, ce n’est pas forcément d’une personne en face de soi dont on a besoin, mais seulement d’un guide, d’un chemin. C’est pour cela que j’ai créé les outils en autonomie pour votre relation de couple. À un prix accessible, grâce à un workbook et à des audios, vous pourrez faire le tri dans vos pensées et faire le bilan sur là où vous êtes, là où en est votre relation, ce dont vous avez besoin et envie… À la fin, vous aurez en main tous les éléments dont vous avez besoin pour prendre une décision pour votre couple.

6. Mettez votre énergie dans ce qu’il se passera après cette décision pour votre couple

Une fois que cet important choix pour votre vie amoureuse aura été fait (quel qu’en soit le sujet, encore une fois), consacrez votre énergie sur l’après. 

« Comment je fais en sorte, une fois que ma décision est prise […], que ce soit la meilleure, pour moi, pour l’autre, pour ma famille… » 

Parfois, on se pose tellement de questions que non seulement on n’arrive pas à prendre une décision pour son couple, mais en plus, on perd de l’énergie. C’est dommage, parce que cette énergie vous serait bien plus utile si vous la consacriez à mettre des choses en place à propos de ce que vous redoutez suite à la décision. 

Prenons l’exemple de la décision de se séparer ou non. Il est fréquent de ne pas arriver à choisir par peur que ça se passe mal pour les enfants. Pourtant, cette incertitude, cette situation bancale ne leur fait pas de bien. Mieux vaut prendre votre décision en suivant les conseils précédents… puis utiliser votre énergie pour que ça se passe au mieux pour eux !

Si vous vous demandiez comment prendre la bonne décision en amour, j’espère que cet article et cet épisode de podcast vous auront apporté des éléments de réponse. Si vous ressentez le besoin d’aller plus loin avec moi : 

Comment se comporter pendant un break : créez vos règles sur-mesure

Dans cet article et cet épisode de podcast, j’ai eu envie de vous parler d’un sujet qui revient beaucoup dans mes séances de thérapeute de couple, en ce moment : le break. Qu’est-ce qu’un break de couple, exactement ? Qu’est-ce que ça implique ? Comment se comporter pendant un break ? Je réponds à toutes ces questions. Pour ça, je vais commencer par vous donner ma définition du break, sans oublier de parler des différentes formes que ça peut prendre. Ensuite, je vous confie la seule règle qui est importante à mes yeux : fixer VOS règles pour VOTRE break !

« Un break, c’est vraiment un sujet qui peut être hyper intéressant, qui peut permettre plein de belles choses pour un couple et qui peut également, quand même, être très destructeur. »

Faire un break dans un couple : la définition et les différentes formes que ça peut prendre

Le break dans un couple, c’est une pause qui peut devenir nécessaire quand rester ensemble devient invivable, mais que se séparer n’est pas envisageable (ou du moins, pas pour le moment).

« L’idée du break, c’est l’idée d’une pause. De manière générale, c’est l’idée d’une modification de notre relation, de mettre en place quelque chose de différent. C’est l’idée d’une parenthèse. Dans un break, il y a l’idée d’un début et d’une fin. »

Parfois aussi, des amoureux peuvent être dans une dynamique de break, sans pour autant poser ce mot-là. Il s’agit, par exemple, des couples qui : 

  • sortent beaucoup moins ensemble ; 
  • se concentrent sur les enfants ; 
  • n’ont plus de sexualité…

« On fait différemment. C’est temporaire […] pour permettre certaines choses, comme […] pour beaucoup de personnes, quelque chose autour d’un : « on se recentre sur soi », « je ne sais plus où j’en suis, je ne sais plus où nous en sommes dans notre relation de couple et donc je fais un pas de côté, je mets un peu de distance pour essayer de comprendre ce qu’il est en train de m’arriver ou de nous arriver ». » 

Cette diversité des façons dont ça peut se vivre est cruciale, à mon sens, pour définir ce qu’est un break de couple.

« Ça peut avoir de nombreuses formes. Vraiment, j’insiste là-dessus parce qu’on va retrouver […] sur Internet ou sur certains réseaux, des trucs un peu sur les « règles d’or », ce qu’il faut respecter, etc. À mon sens, on est quand même sur quelque chose qui est du sur-mesure. »

Décider de faire une pause dans sa relation amoureuse : la règle d’or

Ceci étant, je vais quand même vous proposer une règle d’or. 😉 Mais l’idée de cette règle, c’est justement d’établir vos règles à vous. Comment se comporter pendant un break ? Il n’y a pas de réponse toute faite. Ça dépend de vous.

« Un break, ça s’organise. Un break, ça doit avoir des règles. Un break, ça doit avoir un sens. Vraiment. »

Le break peut être très bon pour la relation amoureuse… et puis ça peut aussi y mettre fin. 

Attention : la séparation est une bonne chose lorsqu’elle est nécessaire. Mais ça n’engendre pas du tout le même ressenti : 

  • de se séparer après un break parce qu’aucune règle n’avait été posée et que, du coup, on a fini par se séparer…
  • et de se séparer après un break qu’on avait mis en place pour se rendre compte de ceci ou de cela et qui a permis de se rendre compte que c’est de ça dont on avait besoin. 

Si jamais ce break dans le couple est décidé alors qu’il est déjà « trop tard » et que le dialogue n’est vraiment plus possible, voilà ce que je vous conseille : 

  1. faites la pause dont vous avez besoin ; 
  2. dès que c’est possible, revenez vers l’autre juste pour discuter des règles ; 
  3. et enfin, faites votre break sereinement pour en tirer des bénéfices.

« Le break, c’est un outil, rien de plus. Et donc, il faut être vraiment très clair sur ce qu’on veut en faire, comme n’importe quel outil. 

Je donne un exemple que je donne aussi en consultation : c’est comme un couteau. Un couteau, ça peut couper du pain et nous nourrir. C’est hyper intéressant d’avoir un couteau. Mais un couteau, ça peut aussi couper une jambe, ça peut aussi poignarder quelqu’un et le faire mourir. Vous voyez ? »

Comment se comporter pendant un break : ma base de travail pour des règles sur-mesure

Maintenant, je pense qu’on est d’accord sur l’importance de se fixer des règles qui vous correspondent à vous. OK, c’est bien. Mais alors, concrètement, comment se comporter pendant un break ? Quelles règles fixer pour que ça se passe bien pour nous ? En premier lieu, j’ai envie de vous inviter à consulter quelqu’un dont c’est le métier. 😉

« Pourquoi ? […] Je vais voir en fonction de leur histoire de couple, de là où ils en sont, de leur état émotionnel… Est-ce qu’effectivement […], ils sont noyés ? Ou est-ce qu’ils ont encore un peu d’énergie […], de relationnel, suffisamment pour pouvoir un peu communiquer ? […] J’essaie de vraiment fixer avec eux les règles qui vont être importantes pour eux. »

Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à découvrir mes services de thérapeute de couple. Je vous propose également des outils pour faire le point sur votre couple et sur vos besoins, en toute autonomie.  

Voici toutefois une base de travail, pour ceux qui préfèrent réaliser cette tâche seuls, ou qui ont envie de commencer à réfléchir en amont d’une consultation. 

  1. Combien de temps dure ce break dans votre couple ? 

Attention, il n’est pas question ici de déterminer le délai après lequel on décide de se remettre en couple ou non. Il s’agit du délai au bout duquel vous faites le point sur le break. Ce n’est pas la même chose ! 

  1. Quels échanges a-t-on entre nous ? Est-ce qu’on s’envoie des messages ou non ? De quels sujets ne parle-t-on pas durant le break ? 
  2. Qu’est-ce qui change et qu’est-ce qui ne change pas ? 

Là, on est plus sur ce qui vient à l’esprit des gens qui se demandent comment se comporter pendant un break. Il peut s’agir, par exemple, de déterminer : 

  • Est-ce qu’on habite encore ensemble ? 
  • Est-ce qu’on se voit ? 
  • Est-ce qu’on fait des sorties ensemble ? 
  1. Quelles relations a-t-on avec les autres ? 

Là, on interroge, entre autres, la question de la sexualité, que ce soit entre vous ou avec les autres. 

  1. Et bien sûr : quel est l’objectif de ce break dans votre couple ? 

C’est peut-être la question la plus importante. Souvent, on sait ce qu’on ne veut plus… mais là, il s’agit d’aller chercher plus loin que « j’ai besoin de souffler ». Souffler pour quoi faire ? 

« Il sert à quoi, le break ? […] Qu’est-ce qu’on imagine que ça va permettre ? Qu’est-ce qu’on est censé voir, avec ce break ? Qu’est-ce qu’on est censé mesurer à la fin, ou pendant le break ? »

Sur ce point, je vous conseille d’écouter l’épisode de podcast. Il vous permettra de mieux comprendre ce que je mets derrière cette notion d’objectif. 😊

*Nous arrivons à la fin de cet article ! J’espère qu’il vous aura permis de mieux cerner comment se comporter pendant un break. Si vous ressentez le besoin d’être accompagné·e·s, pour mettre toutes les chances de votre côté que ce break dans votre couple soit bénéfique : vous pouvez prendre contact avec moi. Je peux vous recevoir dans mon cabinet en Essonne, mais aussi en visio, depuis n’importe où !

Mensonge dans le couple | Pourquoi et comment réagir ? 

Le mensonge dans le couple, c’est quelque chose que je croise souvent. Pourquoi on en vient parfois à mentir à quelqu’un qu’on aime ? Quelles peuvent être les conséquences du mensonge dans le couple ? Comment réagir ? C’est un sujet important à traiter, car il peut ronger votre relation amoureuse. Dans cet article et cet épisode de podcast, je vous parle d’abord des 2 cas de figure que j’ai croisés jusqu’à présent. Ensuite je vous propose 3 étapes pour réagir face à un mensonge dans le couple. Enfin, je vous parle des conséquences que ça peut avoir si on laisse traîner le problème.

Pourquoi mentir dans un couple : les 2 profils que je vois, en tant que thérapeute de couple

Avant de parler des solutions pour réagir au mensonge dans le couple, j’ai envie de vous parler des différents cas de figure. Pourquoi mentir à quelqu’un qu’on aime ? Après des années de consultations, de mails et de messages, j’ai remarqué 2 profils de mensonge dans le couple.

Le mensonge dans le couple en réaction à un dysfonctionnement entre les amoureux·se

« Il y a des mensonges avec un profil de personne où le mensonge va être plutôt réactionnel. [… C’est quelqu’un qui adopte un nouveau comportement. C’est quelqu’un qui ne mentait pas dans les débuts de la relation et puis là, on commence à voir entrer le mensonge. […]

Typiquement, c’est des personnes qui vont parler du mensonge comme une forme de réaction : « parce que c’est compliqué de te parler », « parce que je ne peux plus rien dire », « parce que, à chaque fois que je dis quelque chose, ou à chaque fois que je parle de ça, ça prend des proportions qui deviennent désagréables pour moi, du coup, je préfère ne pas t’en parler ». 

On va être plutôt sur des mensonges d’omission. »

Le mensonge dans le couple autant qu’ailleurs, lié à un fonctionnement personnel 

« Vous avez d’autres profils, qui vont être dans une autre approche du mensonge, où ça va être tout le temps. Dès les débuts de la relation, il y avait comme ça des petits mensonges, [y compris] dans d’autres sphères de vie. C’est quelqu’un qui peut mentir aussi dans sa sphère professionnelle. […] 

En fait, on est plus sur une personnalité, sur un fonctionnement individuel qu’un fonctionnement au niveau du couple. […] Cette notion du mensonge, elle fait partie de leur vie, mais de manière individuelle, mais ce n’est pas tant lié à la relation. 

[Ces personnes] vont, parfois, avoir une approche vraiment banale du mensonge : « Non mais c’est pour des petits trucs. Moi, quand c’est sérieux, bien évidemment que je ne raconte pas des mensonges. Et puis voilà, des fois, c’est comme ça… Je ne sais même pas pourquoi je fais ça. ». »

C’est très important de faire la distinction entre les 2, car la problématique n’est pas la même. Les actions à mener sont différentes. Le premier profil est véritablement une problématique de mensonge dans le couple. Le second cas est avant tout une problématique de mensonge tout court. 

Dans l’épisode de podcast, vous découvrirez aussi les différentes formes que peut prendre le mensonge en lui-même, ainsi que des exemples. Je vous encore à écouter, pour tou·te·s celles et ceux qui souhaitent aller plus loin !

Comment réagir au mensonge dans le couple : les étapes que je vous propose 

Maintenant que nous sommes au clair sur ce dont on parle, je vous propose plusieurs étapes pour réagir au mensonge dans le couple

Je précise qu’il s’agit ici du premier cas. Lorsque le mensonge est présent dans tous les aspects de la vie d’une personne, le travail à faire est plus large que le seul travail sur le fonctionnement amoureux.

1. Identifier le cas de figure qui concerne votre relation amoureuse 

Ça paraît logique : pour régler un problème, il faut en premier lieu bien identifier ledit problème ! 

2. Essayer de comprendre pourquoi il y a eu mensonge dans le couple

Et je parle là de vraiment de comprendre, de façon globale. Une analyse trop rapide qui se solde par un « Promis, promis, je ne mentirai plus jamais ! » peut facilement voir la situation se répéter et engendrer un cercle vicieux… Si l’autre a menti alors que ce n’est pas son habitude, qu’il·elle n’aime pas ça et ne le faisait pas au début de la relation, c’est sans doute parce qu’il·elle ne se sent pas d’en parler. Cette personne qui ment à quelqu’un qu’elle aime redoute une réaction qui n’est pas OK pour elle. C’est important de déterminer le sujet concerné par le mensonge, mais aussi de comprendre pourquoi cette personne en est venue au mensonge dans son couple.

3. Déterminer comment faire pour avoir les discussions redoutées au point de mentir

Puisque ce type de mensonge dans le couple est dû à une incapacité à discuter d’un sujet donné, l’étape suivante, à mon sens, c’est de trouver comment rendre l’échange possible.

« Comment est-ce que, dans notre relation de couple […], on peut mettre en place les conditions qui vont favoriser le fait qu’on puisse se dire la vérité ? […]

Quelles conséquences du mensonge dans le couple : attention au cercle vicieux

Pour terminer, j’ai envie de dire un mot sur les conséquences du mensonge dans le couple. À mon sens, c’est à la fois la première et la dernière étape quand on s’est retrouvé à mentir à quelqu’un qu’on aime.

« J’insiste là-dessus. Les mensonges abîment. Ils abîment la relation, ils abîment la confiance. Ils abîment ce lien de confiance qu’on a avec l’autre, où je peux faire confiance à ce que l’autre me dit et ça, ça apaise. Ça, ça rassure. Ça, ça vient mettre du solide entre nous. »

S’il y a eu mensonge, comment savoir ensuite ce qui est vrai ou pas ? Si on n’avait rien vu, comment savoir s’il n’y a pas autre chose qu’on a loupée ? Quelqu’un à qui on a menti se mettra à tout voir en gris. Tout ce qui sera vu, entendu, vécu passera par le filtre du doute. 

Cela peut amener à du contrôle excessif. Puisque la parole de l’autre n’est plus crédible, une surveillance intrusive peut arriver : contrôle des messages, du téléphone, questions permanentes… Bien sûr, cela viendra augmenter le besoin de mensonge de l’autre côté. C’est comme une addiction : parfois, prendre la décision de ne plus recommencer et en parler suffit. Et puis parfois, souvent, ça ne suffit pas. C’est pour ça que je recommande de se faire accompagner sans traîner. J’ai déjà accompagné des amoureux pour lesquels le mensonge dans le couple durait depuis des années…

Si vous vous sentez concerné·e, je vous conseille d’écouter l’épisode en entier. Vous pourrez profiter de mes conseils avec plus de précision. Je vous redirige aussi vers les 2 autres articles et épisodes de podcast sur le sujet :

Vivre avec son ex sous le même toit : comment faire ?

Vivre avec son ex, sous le même toit, c’est un sujet qui fait complètement partie de mon travail. Pourtant, ce n’est pas le premier motif de consultation qui vient en tête quand on pense « thérapeute de couple » ! En tant que conseillère conjugale et familiale, quand j’interviens pour un couple qui se sépare, il s’agit surtout de personnes qui ont des enfants. Avec des enfants, on est obligé de maintenir une forme de relation, même si ce n’est plus une relation amoureuse. Il peut aussi s’agir de personnes qui ont décidé de se séparer, mais qui ont envie d’être accompagnées, pour que ça se passe bien, pour eux, pour les enfants, pour comprendre ce qu’il s’est passé… Quoiqu’il en soit, comment vivre avec son ex sous le même toit est une question qu’il est important de bien se poser. Dans cet article et cet épisode de podcast, je vous propose d’identifier les 2 cas de figure les plus courants et de découvrir mes 2 conseils pour que ça se passe au mieux.

Vivre avec son ex : 2 cas de figure possibles

« Pour moi, il y a un peu 2 grandes team : 

  • vous avez ceux qui le font parce qu’ils n’ont pas le choix, de la cohabitation ; 
  • et ceux qui pourraient faire autrement, qui pourraient avoir le choix de faire autre chose et qui, donc, et bien choisissent de cohabiter. Ce n’est pas subi. »

Concernant ceux qui n’ont pas d’autre choix que de vivre avec son ex sous le même toit, je retrouve souvent 2 points essentiels dans mes consultations : 

  • la difficulté de se loger, surtout seul·e ; 
  • l’attention portée au maintien d’un certain confort pour les enfants. 

Quand on quitte un logement acheté ou loué à 2, souvent, on doit opter pour quelque chose de plus petit. Pour les enfants, ça peut vouloir dire : ne plus avoir sa chambre à soi, changer d’école…

« Je vous donne un exemple : un enfant qui va avoir 15 ans, qui a fait toute sa vie dans cette maison. Ça fait 17 ans qu’ils ont cette maison, imaginons. Du coup, l’ado, ça fait 15 ans […] qu’il a sa propre chambre dans cette maison. Donc si, du jour au lendemain, il y a une séparation et qu’il se retrouve avec sa mère ou son père dans un F1 ou un studio, ben c’est sûr que ce n’est pas la même chose. Il y a des parents, et beaucoup d’entre eux, qui sont attentifs à ça. C’est pris en compte. »

Par ailleurs, je croise régulièrement en consultation des personnes qui : 

  • souhaitent vivre avec leur ex sous le même toit pour maintenir une entité familiale ; 
  • et/ou qui ne se retrouvent pas du tout dans les modes de garde classiques et ne veulent pas être séparés de leurs enfants.

« Il y avait un fort désir d’élever les enfants ensemble, un fort désir de maintenir ce qui était important pour eux, d’une forme d’entité familiale, d’un univers familial, d’une dimension familiale. Pour eux, c’est : tout le monde, ensemble, sous le même toit, et ils n’ont pas du tout envie de se priver de ça. »

Vivre avec son ex sous le même toit : mes 2 conseils

À court terme : Fixer des règles claires

Les règles du couple, même les règles tacites et anecdotiques du quotidien, ne sont plus en vigueur car la relation a changé. C’est d’autant plus vrai et important que ce qui est évident pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre. 

Certains trouveront logique de découcher de temps en temps en cas de nouvelle relation. D’autres, au contraire, trouveront évident que cela ne se fait pas tant qu’il y a cohabitation. 

Vous aviez peut-être, par exemple, l’habitude de sortir régulièrement prendre un verre avec les collègues le vendredi soir, et de prévenir l’autre. Est-ce que c’est toujours aussi évident de prévenir l’autre pour qu’il ne s’inquiète pas ? Ou pas ?

Ces nouvelles règles doivent balayer tous les sujets ! Tout doit être vu : 

  • l’organisation du logement au quotidien ; 
  • la gestion des sorties à l’extérieur ; 
  • la communication ; 
  • la gestion des nouvelles relations, s’il y en a ; 
  • la gestion de l’argent…

À long terme

Même si ça ne concerne pas la majorité des ex-couples que je reçois, je pense important de soulever 2 points de vigilance supplémentaires, pour les cas où ça dure. Vivre avec son ex sous le même toit quelques semaines ou quelques mois, ce n’est pas la même chose que de vivre avec son ex sous le même toit pendant longtemps… 

Le premier point de vigilance, ce sont les enfants.

« Est-ce qu’on est au clair, sur le message parental ? Est-ce qu’on est au clair sur ce que comprennent les enfants, de ce qui est en train de se jouer, de la situation actuelle ? »

Ce qui est fluide et évident pour vous ne l’est pas forcément pour les enfants. Surtout que les discussions sur la situation et les décisions ne se font, la plupart du temps, pas en présence des enfants…

Il ne s’agit pas ici de vous dire ce qu’il est bien ou non de dire à vos enfants. 😉 Je tiens seulement à attirer votre attention sur l’importance d’être vigilant·e aux informations qu’ils ont reçues et comprises (ou non). 

Le second point, c’est votre reconstruction individuelle. Après une séparation, un divorce, on ressent souvent le besoin d’une reconstruction, d’un nouveau départ… Comment ça se met en place avec une cohabitation de longue durée ? Vivre avec son ex sous le même toit pour une longue durée peut entraver ça. 

« Quelle place, dans cette cohabitation, pour le soi, pour notre individualité, pour l’après ? […] Quand il y a une séparation, c’est une fin de chapitre mais le livre de votre vie n’est pas terminé. C’est une relation qui s’arrête, c’est une fin de chapitre. Très bien. OK. Mon nouveau chapitre ? C’est quoi l’après pour moi ? Qu’est-ce que je développe, moi, juste pour moi ? »

J’espère que cet article vous aura donné des pistes pour vivre avec votre ex, sous le même toit. Cette période peut être très compliquée et se faire aider peut être très bénéfique, pour tout le monde. Pour un accompagnement tout en bienveillance, vous pouvez me contacter ici.

Différence entre sexologue et sexothérapeute | À chacun son rôle

Avant de choisir entre l’un et l’autre (ou les 2 !), encore faut-il connaître la différence entre sexologue et sexothérapeute. Vous ressentez des douleurs lors des rapports sexuels ? Vous aimeriez booster la sexualité de votre couple ? Vous aimeriez obtenir de l’aide pour vos problèmes d’érection ? Alors cet article vous sera utile. Je vous explique d’abord la différence entre sexologue et sexothérapeute, puis je vous détaille les motifs de consultation que je croise couramment en tant que sexothérapeute en Essonne et en ligne.

La différence entre sexologue et sexothérapeute 

La différence entre sexologue et sexothérapeute est simple à expliquer en quelques mots : l’un a une formation médicale et l’autre non. Le sexologue, à l’instar du gynécologue ou de l’urologue, par exemple, fait partie du corps médical. Le sexothérapeute, pour sa part, n’a pas de formation médicale et aborde les difficultés et les problèmes sexuels sont un angle psychologique et relationnel.

« Souvent, les personnes, par exemple, qui vont venir consulter un·e sexothérapeute, c’est parce que : « j’en ai parlé à mon médecin traitant, j’en ai parlé à ma gynéco et ce n’est pas au niveau physiologique, ce n’est pas au niveau de mon corps ». Vous voyez ? Typiquement, des femmes qui vont avoir des douleurs dans leur sexualité, qui vont en parler à leur gynéco, qui va leur dire : « Je ne vois rien. Il n’y a rien qui explique physiologiquement vos douleurs. ». »

Bien sûr, il y a aussi des professionnels qui ont les 2 casquettes. Pour ma part, je suis sexothérapeute. 

« J’arrive une fois que le médical est écarté, que ce n’est pas à ce niveau-là que ça se joue et qu’on est plutôt sur quelque chose de l’ordre du psychologique, […] du relationnel. »

Les motifs de consultation dans mon cabinet de sexothérapie en Essonne et en ligne

Maintenant que la différence entre sexologue et sexothérapeute est bien claire, je vais vous donner une liste (non exhaustive bien sûr !) de motifs de consultation en sexothérapie : 

  • les douleurs pendant le rapport, notamment pendant la pénétration pour les femmes ; 
  • tout ce qui concerne le désir (perte ou baisse de désir, désir différent d’avant, disharmonie entre les désirs au sein du couple, trop de désir, addictions au sexe, au porno, à la masturbation…) ; 
  • du côté masculin, les troubles de l’érection et de l’éjaculation (trop rapide… ou trop lente).

« Petite parenthèse là-dessus parce que c’est assez méconnu et qu’il y a beaucoup d’hommes qui sont un peu dans une forme de fatalité, surtout des hommes qui sont entrés dans la sexualité comme ça. Dès leur plus jeune âge, ils ont eu une éjaculation trop rapide ou une éjaculation trop tardive et du coup : « ba ça fait partie de qui je suis ». Ils ont parfois le sentiment qu’il n’y a pas beaucoup de marge de manœuvre. Aujourd’hui, on a vraiment beaucoup progressé là-dessus. Il y a plein d’outils de compréhension du fonctionnement de l’homme et de son réflexe éjaculatoire, qui permettent d’avoir vraiment des belles avancées. »

Parenthèse fermée. 😉 Je continue la liste des problèmes pour lesquels je peux vous accompagner en sexothérapie, dans mon cabinet en Essonne ou en ligne : 

  • tout ce qui tourne autour de la notion de performance, des « il faut que… » (fréquence des rapports, obligation de pénétration, durée de la pénétration…) ; 
  • les différences au sein du couple (différences de fréquence, d’envies, de fantasmes, d’intensité, changement au fil du temps…) ; 
  • la routine qui amène l’ennui ; 
  • le fait de n’avoir que peu, voire pas, de sexualité ; 
  • la période qui suit un événement de vie (accouchement, dépression, maladie…).

« Parfois, avec la maladie ou après un accouchement, la sexualité va être différente. On ne va pas être sur la même chose. Le corps peut avoir changé. Les possibilités physiques peuvent avoir changé et donc, il y a besoin de réinventer à nouveau la sexualité. »

Pour terminer, j’attire votre attention sur la notion de souffrance (au sens large) dans le fait d’avoir besoin (ou non) de consulter un·e sexothérapeute.

« Il y a vraiment, en sexothérapie, cette notion de souffrance. Tout ce que je vous ai listé (à part le fait d’avoir des douleurs), mais le fait d’avoir peu de désir, le fait d’avoir des troubles au niveau de l’érection, le fait d’avoir cette routine dans la sexualité, ça peut ne poser aucun problème. Ce n’est pas systématiquement le signe d’un problème. Ce n’est parce que j’ai une sexualité routinière ou que j’ai une éjaculation tardive que j’ai un problème en soi. Par contre, ça devient un problème et ça devient quelque chose où je vais consulter soit parce que ça devient un problème pour moi […], soit parce que ça créé un problème et une souffrance chez l’autre et que ça a un impact sur la relation. Ce sont vraiment les 2 portes d’entrée qu’on va avoir en sexo. »

Si vous aviez besoin de précision sur la différence entre sexologue et sexothérapeute, j’espère que c’est plus clair pour vous. Si, à la lecture de cet article (ou suite à l’écoute de cet épisode de podcast !), vous avez envie de consulter une sexothérapeute, je suis disponible dans mon cabinet en Essonne ou en ligne.

Infidélité virtuelle : la définition, les causes du problème et mes solutions


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Mon précédent article te proposait trois étapes pour se remettre d’une infidélité. Voici maintenant un article et un épisode de podcast sur le cas spécifique de l’infidélité virtuelle. Je reçois de plus en plus de (jeunes) couples qui consultent pour des problématiques d’infidélité virtuelle par SMS, sur les réseaux sociaux, les sites porno, etc. De quoi parle-t-on exactement ? Pourquoi est-ce un problème de plus en plus fréquent ? Une relation virtuelle, est-ce tromper ? Comment résoudre ce différend avec son·sa partenaire amoureux·se ? On s’en parle !

L’infidélité virtuelle : par SMS seulement, ou pas que ? | Définition

Avant de voir pourquoi ça pose autant problème et quelles formes ça peut prendre, voyons déjà concrètement ce dont il s’agit ! L’infidélité virtuelle, c’est par SMS ? Pas forcément ! Ce n’est d’ailleurs pas ce que je rencontre le plus. Une relation virtuelle peut se former via plein de moyens différents.

« C’est ultra varié […]. On me parle des réseaux, Instagram, TikTok et les autres. […] Le fait, par exemple, de liker […] d’autres personnes. […] Ça va être également les messages privés, sur les réseaux divers et variés. Le fait d’échanger comme ça des messages avec des gens que, la plupart du temps, je ne connais pas dans la vraie vie […]. Les sites de rencontre : « il est toujours sur Tinder, il est toujours sur le site de rencontre où on s’est rencontré », « elle continue à aller discuter avec des mecs qu’elle avait déjà rencontrés dans le cadre de Tinder »… »

Quoiqu’il en soit, ce dont je parle ici, ce sont des relations qui n’ont pas lieu « en vrai ».

« Quand je parle de « virtuel », j’entends qu’il n’y a pas de rencontre dans la vraie vie. Après, on discutera de virtuel ou pas virtuel, mais ça n’est que par écran interposé. Il n’y a pas de rencontre dans la vraie vie. »

L’infidélité virtuelle par SMS est donc une possibilité mais, en général, la relation a débuté par un autre canal.
Les personnes, souvent jeunes, que je reçois en consultation pour de l’infidélité virtuelle me parlent en général de :

  • les réseaux sociaux, que ce soit via les likes ou les messages privés ;
  • les sites de rencontre ;
  • les sites pornographiques, qu’ils soient « classiques » ou « personnalisés » (souvent payants,
    avec lesquels on peut faire une demande) ;
  • les sites d’escorting et/ou de rencontres tarifées.

Quels sont les différents types de relations virtuelles ?

Ce qu’on met derrière l’expression « infidélité virtuelle » est donc très étendu et c’est propre à chacun. Tout le monde ne fait pas commencer la tromperie au même moment ! Voilà mes réflexions sur les formes que ça peut prendre :

Sexuelle :

« On va parler de l’infidélité sexuelle. Et donc, encore une fois, à définir selon chacun. Est-ce que l’infidélité sexuelle est quand les corps se touchent, les corps se mêlent ? Ou est-ce que l’infidélité sexuelle commence quand je pratique de la sexualité et que quelqu’un d’autre pratique de la sexualité ? Ou est-ce que c’est quand moi, je pratique de la sexualité et qu’il y a une forme de relation avec quelqu’un ? »

Amoureuse :

« Il y a l’infidélité qu’on va dire amoureuse, c’est-à-dire que l’autre va nouer des sentiments amoureux pour quelqu’un d’autre. Là encore, il peut ne pas y avoir de sexualité. Mais, le fait que l’autre ait noué une relation amoureuse, ça peut être considéré comme de l’infidélité, alors que d’autres vont vous répondre : « certes, il y a eu des sentiments pour une autre personne, mais je n’ai jamais rien fait, donc je ne me sens pas infidèle ». »

Émotionnelle :

« C’est ce qu’on va trouver sur beaucoup de choses virtuelles. […] Typiquement, j’envoie des messages à quelqu’un sur Instagram : « Je ne suis pas amoureuse. Je ne suis pas du tout amoureuse de ce mec à qui j’envoie des messages sur Instagram. Je n’ai pas couché avec ce mec sur Instagram. Et donc, je ne me sens pas infidèle. ». […] Lui, pour autant, a un sentiment d’infidélité. Là, on est sur une infidélité plus émotionnelle, c’est-à-dire une infidélité de relation. »

Même s’il n’y a ni sentiment amoureux ni sexualité, cela peut être vécu comme de l’infidélité virtuelle tout simplement parce qu’il y a de l’affection, de l’émotion, une relation particulière qui se construit.

Relation virtuelle, est-ce tromper ? | 3 causes du problème

Maintenant que nous sommes au clair sur ce que j’entends par « infidélité virtuelle », je tiens à prendre un temps pour expliquer, selon moi, pourquoi ça pose problème à tant de gens. Je reçois de plus en plus de couples pour ce motif. Je vois trois raisons majeures à cela.

Nous n’avons pas de référentiel en matière de relation virtuelle

Pour l’infidélité classique, nous avons un référentiel. J’entends par là que nous en avons déjà tous entendu parler dans des films, des livres, des discussions, etc. Du coup, nous savons ce qui est OK pour nous ou pas. Pour l’infidélité virtuelle, ce n’est pas le cas. C’est plus compliqué de s’affirmer. Ce sont des points de vue moins solides. On est sans doute moins à l’aise qu’on pourrait l’être…

Nous n’avons pas tous de la même notion de ce qui est « virtuel »

Sur cette question, il y a deux grandes écoles.
D’un côté, il y a ceux (souvent des hommes, d’après ce que je vois en consultation) pour lesquels ce n’est pas réel. Comme ce n’est pas dans la « vraie vie », ça ne rentre pas dans leur réalité. De la même façon, le fait de conduire à 150 km/h ou de faire la guerre dans un jeu vidéo ne rentre pas dans leur vraie vie.

« [Ils] sont sincères et authentiques quand ils vous disent qu’ils ne se sentent absolument pas dans une forme d’infidélité, parce qu’il ne se passera jamais rien dans la vraie vie, parce que « je n’ai pas envie, qu’il se passe quelque chose dans la vraie vie ». »

En face, on trouve celles et ceux qui pensent que s’il y a un besoin ou une envie de ça, c’est qu’il doit manquer quelque chose dans le couple et que donc, ça a une réelle place au sein du couple.
On trouve également ceux qui estiment au contraire que, même si c’est présenté comme virtuel, ça a une place dans la vie réelle. Ça concerne notamment la sexualité. À partir du moment où on est excité·e, voire où on se masturbe, ça a une réalité corporelle, dans la vraie vie. Même s’il n’y a pas de corps-à-corps, d’infidélité charnelle concrète, ça peut être vécu comme de l’infidélité. Cela est d’autant plus compliqué que, je l’ai déjà dit et je le répète : nous ne faisons pas tous commencer l’infidélité (virtuelle ou non) au même moment !

Il peut y avoir une forme d’addiction au virtuel, en lien ou non avec les relations amoureuses

Dans les discours que j’entends en consultation, je remarque une forme d’addiction. Celle-ci se retrouve aussi dans le lien avec le téléphone et les réseaux en général. Et je n’utilise pas le terme d’addiction à la légère !

« C’est tellement devenu automatique, machinal, impulsif, que ce n’est même pas conscientisé. On peut faire le parallèle […] avec l’alimentation. Typiquement, quand les gens vont travailler leur rapport à l’alimentation et que vous leur dites : « Ba alors, pourquoi vous avez mangé alors que vous n’aviez pas faim ? ». « Ba chais pas pourquoi j’ai mangé. Je suis rentré·e chez moi, j’ai ouvert le frigo, je n’ai pas réfléchi, j’ai mangé quoi. » Vous voyez ? Et vous avez le même discours : « Ba là, pourquoi t’es avec ton téléphone ? […] Tu cherchais quelque chose ? Tu voulais aller sur Instagram ? Tu voulais aller sur un site porno ? ». Et on va avoir le même discours : « Ba chais pas, j’ai as réfléchi, le téléphone, je l’ai pris… ». Vous voyez ? C’est devenu tellement machinal que je ne conscientise même pas ce que je fais et ça vient combler. Il y a une espèce d’automatisme. »

J’attire ton attention là-dessus notamment si ça fait déjà plusieurs fois que vous parlez d’infidélité virtuelle dans ton couple. À chaque fois, tu as l’impression que ton·ta partenaire a compris… mais, au final, il·elle ne change rien. Pour régler le problème, il ne s’agit alors pas seulement de communiquer.
Il faudra réaliser un vrai travail pour observer sa relation au téléphone, aux réseaux, aux sites, etc., avant de pouvoir déloger des réflexes ancrés.

Infidélité virtuelle, que faire ?

Pour finir, si tu t’interroges sur l’infidélité virtuelle, voici ce que je te propose.

« Je pense, en tout cas moi, c’est ce que je travaille avec les couples : il y a vraiment un truc à définir au niveau des règles. C’est quoi, les règles de votre couple ? Comment ça fonctionne pour vous ? […] Je vous l’ai dit : il n’y a pas de référentiel. Il y a vos propres ressentis, qu’il y a besoin d’étoffer. »

Si vous n’avez jamais pris le temps d’en parler clairement, c’est peut-être le moment de le faire !
Quitte à échanger, je conseille d’aller en profondeur et de verbaliser tout ce qui doit l’être. Définissez tous les deux ce qu’est « l’infidélité virtuelle » et ce qui n’est pas OK pour vous. Si ce n’est pas OK pour toi que ta·ta amoureux·se aille sur un site porno : pourquoi, exactement ? Qu’est-ce qui te dérange précisément ? Qu’est-ce qui tient, pour toi, de la relation virtuelle ?
Cela permettra de voir s’il y a des sujets sur lesquels il est possible de changer d’avis, de faire évoluer son ou ton point de vue. Parfois, contrairement à ce qu’on pense à chaud, ce n’est pas l’action en elle-même le problème, mais ce qu’on en déduit !

« Je dis que je n’en veux pas parce que c’est quelque chose qui m’inquiète, c’est quelque chose qui me fait douter de mon couple, c’est quelque chose qui me fait douter de moi et c’est pour ça que je n’en veux pas. Et si, en fait, mon partenaire me fait comprendre que non, ça ne dit rien de moi, ça ne dit rien de mon couple. Il n’y a pas de mise en péril de mon couple. Ah. Est-ce que ça continue à me poser un problème ? Et parfois non. »

De la même façon, si on n’arrive pas à se défaire d’une habitude alors qu’on sait que ça dérange son partenaire, il faut comprendre pourquoi. Pourquoi je fais ça malgré tout ? Qu’est-ce que ça vient combler chez moi ?
Si certaines actions ne sont vraiment pas tolérables pour l’un des partenaires du couple, le verbaliser permet de chercher des solutions, des règles, des limites, qui conviennent à tous.
Pour certains couples, ce questionnement se fera de façon assez fluide. Pour d’autres, de l’aide peut être nécessaire. Et je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas attendre qu’il soit trop tard ! 

Si tu es de ceux qui désirent et/ou ressentent le besoin de s’appuyer sur des outils concrets dans cette démarche, je t’invite à découvrir ce que je te propose pour travailler sur ta relation amoureuse en toute autonomie. Si tu ou vous préférez résoudre cette infidélité virtuelle avec une professionnelle, tu/vous pouvez prendre rendez-vous avec moi, ou me contacter pour avoir des renseignements.

Se remettre d’une infidélité : les 3 étapes clé, pour son couple et soi-même

Se remettre d’une infidélité peut être très compliqué, douloureux et nécessiter beaucoup de temps.
On peut aussi facilement penser que c’est bon, c’est derrière nous… avant de se rendre compte, plusieurs mois ou années après, que ça continue à pourrir notre relation amoureuse. Peut-être que toi, tu as besoin de prendre le temps de te remettre d’une infidélité, mais que ton partenaire ne veut pas en entendre parler. Quel que soit ton cas de figure, si tu dois te réparer, et éventuellement sauver ton couple, après un adultère, je te propose ces 3 étapes.

1. Construire une nouvelle identité de couple et de valeurs personnelles
pour se remettre d’une infidélité

À mes yeux, la première étape pour se remettre d’une infidélité, que ce soit à titre individuel ou à l’échelle du couple, c’est de faire de la place pour la nouvelle identité que ça implique.

« Pourquoi je parle de nouvelle identité ? Parce qu’il y a clairement eu, pour beaucoup de personnes, une forme d’effondrement des valeurs. […] Il y a des valeurs de « ce que je pensais être, ce que je pensais que nous étions » qui s’effondre. »

Pour l’immense majorité des gens, l’absence de mensonge, l’authenticité, l’exclusivité, etc., sont des valeurs très importantes. En cas d’infidélité, ces valeurs de couple sont brisées. Cela peut aussi prendre une dimension très personnelle, quand on pensait être une personne qui ne pardonnerait jamais un adultère.

« Moi j’ai des valeurs fortes, des valeurs de respect, des valeurs d’authenticité, etc. Je suis cette personne-là. Je suis dans mon identité, quelqu’un qui n’accepte pas que l’autre mente. Vous voyez ? […] Et donc là, quand je vais me retrouver à « mon homme à moi, lui, il a été infidèle et en fait, je considère que je vais peut-être rester… », et bien il y a un décalage puissant entre la personne que je pensais être, les valeurs qui étaient les miennes, l’identité que je pensais être la mienne et là, le chemin que je suis en train de prendre. »

D’ailleurs, cela vaut aussi pour la personne qui a trompé ! Beaucoup pensaient qu’elles ne seraient jamais infidèles… Elles ne pensaient pas qu’elles étaient capables de ça.

« Les deux personnes sont souvent en consultation. […] « Je ne pensais pas que ça pourrait nous arriver, je ne pensais pas être capable d’être infidèle, ce n’est pas, moi non plus, dans mes valeurs. ». »

Dans tous les cas, il y a des questions à se poser, une passerelle à prendre, pour faire évoluer son identité et celle du couple. Est-ce que j’ai vraiment envie d’adopter une nouvelle identité par rapport à l’adultère ? Au pardon ? Au couple ?
Je précise que cela concerne l’avenir, bien sûr, mais aussi… le passé !

« Quand il y a infidélité, quand il y a eu mensonge, souvent, il y a une forme de réécriture de l’histoire. L’histoire de mon couple que je connais n’est pas, en réalité, complètement l’histoire de mon couple. C’est pour ça que, souvent, les personnes ont besoin de comprendre. Elles posent 1001 questions. »

2. Prendre le temps de mettre fin à un chapitre de sa relation amoureuse, avant de penser à reconstruire son couple

La deuxième étape que je conseille pour se remettre d’une infidélité, c’est de prendre le temps de prendre acte de la fin de quelque chose. Cela vaut que le couple perdure ou qu’il s’arrête. Dans un cas, c’est la fin d’une histoire, dans l’autre, c’est un chapitre de votre relation amoureuse qui se tourne.
De nombreux couples se sentent « spéciaux », que ce soit de par ce qu’ils ont déjà traversé,
l’alchimie qu’il y a entre eux, ou encore leur forte complicité… Du coup, beaucoup se sentent et se pensent à l’abri de ça. Quand ça arrive, il y a alors un avant et un après.

« Il y a une fin de quelque chose. Une fois qu’il y a le dévoilement de l’infidélité, il y a la fin d’une histoire, peut-être d’une histoire où nous ne pensions pas être traversés par une infidélité. »

Ensuite, une fois que cela a été formalisé, il est important de se poser pour vraiment se demander ce dont on a envie et besoin pour la suite.

« Est-ce qu’on se réengage ? [Est-ce qu’on fait] ce travail [sur l’infidélité], en amont du réengagement ? […]. Une fois qu’on a fait ce travail-là, il y a l’idée de faire un bilan et un réengagement. Où est-ce que moi, j’en suis, aujourd’hui ? Où est-ce que toi, tu en es, aujourd’hui ? Moi, souvent, j’amène ça un peu comme une proposition, pour que les couples puissent amener une proposition. « OK, voilà ce qu’on a vécu, je fais le point sur moi, où j’en suis… Qu’est-ce qui est moins important pour moi ? Quel type de relation je veux ? Et voilà ce que je te propose. Est-ce que tu en veux, de cette relation-là ? ». Et l’autre en face : la même démarche d’introspection ! »

Parfois, quand on n’arrive pas à se remettre d’une infidélité, c’est parce que tout ça n’a pas été mis au clair, verbalisé, conscientisé. La douleur a pu être tellement forte, ou la peur de perdre ce couple a pu être si importante qu’on a bâclé cette étape. On a tout mis sous le tapis… Au bout d’un certain temps, ça nous rattrape.

3. Apprendre à refaire confiance après un adultère, pour garder son couple ou pour les prochaines rencontres amoureuses

La dernière étape in-dis-pen-sabe pour se remettre d’une infidélité, c’est, évidemment : apprendre à refaire confiance. C’est une question incontournable.

« Il y a des personnes qui viennent à moi en me disant : « Voilà, c’est bon, on a discuté, on a compris et maintenant, j’aimerais à nouveau pouvoir refaire confiance, mais je n’y arrive pas. Comment faire ? ». »

Mon impression (Et j’insiste sur le fait que ce n’est que mon ressenti !), c’est qu’il n’y a pas de retour en arrière possible, dans le sens où ça ne peut pas redevenir comme avant. La confiance à 100 %, ce n’est pas possible, quel que soit le type de relation humaine dont on parle. On ne peut pas contrôler ni connaître toutes les pensées de l’autre. On ne peut pas prévoir tout ce qu’il va se passer, ni comment l’autre pourrait réagir. Il est impossible de maîtriser toute la vie de l’autre. Et quand bien même l’autre pourrait nous apporter la garantie qu’une infidélité est impossible… ça ne concernerait que le présent. Personne ne peut lire l’avenir ! 

Quand on n’a pas été touché, on est dans une espèce de « bain de confiance » agréable. Une fois qu’on a connu l’infidélité, on réalise qu’en fait, on ne peut avoir aucune garantie que ça n’arrivera jamais.

« On est sur une autre forme de conscience. Moi, c’est ce que j’aime à dire : on est sur quelque chose de plus mature, plus gris. C’est moins binaire. C’est moins « nan mais j’ai totale confiance » ou « je n’ai pas confiance du tout ». C’est quelque chose de plus nuancé. C’est plus gris, comme forme de confiance. Et cette confiance un peu aveugle, un peu « j’ai totale confiance », je ne suis pas sûre qu’on va pouvoir à nouveau la ressentir. Par contre, on va pouvoir travailler sur cette confiance plus mature, plus nuancée… mais qui est là. L’autre a été capable d’infidélité, j’ai été capable d’infidélité, mais ce qu’on a mis en place par la suite va pouvoir, également, m’apaiser, me [permettre de] retrouver une forme d’équilibre. »

Se faire accompagner pour surmonter un adultère

Savoir quelles étapes franchir pour se remettre d’une infidélité ne signifie pas qu’il soit simple de les traverser. Pour surmonter ce genre d’épreuve, il faut parfois être accompagné·e. Cela fait partie de mon travail et j’ai conçu un accompagnement spécialement pour ça. Avoir besoin d’aide pour surmonter une infidélité, cela peut arriver à différents stades :

  • quand ça n’a pas encore été verbalisé, quand il y a seulement des doutes, voire quand ça
    n’est pas encore arrivé ;
  • quand le couple est au cœur de la crise car l’adultère (ou la révélation) est très récent ;
  • quand plusieurs mois ou années ont passé et que ça continue à être un problème dont on ne sait pas quoi faire.

« J’attire aussi votre attention puisqu’il y a des gens qui ne veulent pas dépasser l’infidélité. Il y en a qui viennent quand même consulter. Pour être honnête, ce ne sont pas des gens que je vois énormément et je ne les vois pas beaucoup. Parfois, je ne les vois qu’une ou deux séances, mais ils ont besoin de venir mettre un peu un point final. Ils ont besoin de venir pour aller au bout de leur verbalisation qu’en fait ba non, ils ne veulent pas dépasser l’infidélité. 
Et il y a ceux qui sont plutôt dans « je ne peux pas ». […] Il y a vraiment des fois où ce n’est pas un manque de volonté. Moi je vois vraiment, dans mes consultations, des gens qui ont envie. « J’aimerais pardonner, j’aimerais dépasser, j’aimerais qu’on aille au-delà de ce qu’on a vécu. » Mais il y a une forme d’impuissance. « Mais je n’y arrive pas, mais je suis envahi·e par ce qui nous est arrivé, par cette infidélité, par des pensées, par des images, et je n’arriverai pas, je ne peux pas, le dépasser. ». C’est souvent, effectivement, ce type de personne-là qui viennent me consulter. »

Je précise que je n’impose aucune injonction à dépasser ou non un adultère ! Se remettre d’une infidélité, ça peut signifier s’en remettre à titre personnel ou s’en remettre en tant que couple.

« En aucun cas je ne suis dans un quelconque jugement et dans « c’est ça qu’il faudrait faire ». Clairement pas. Mais les gens qui consultent et qui ont envie de le dépasser, c’est eux que j’accompagne. »

Si tu souhaites en savoir plus, je te propose de découvrir mon accompagnement « Surmonter une infidélité ». Il existe avec ou sans séances avec moi, pour répondre à tous les besoins.

J’espère que cet article et cet épisode de podcast t’auront donné des pistes pour te remettre d’une infidélité. Si tu souhaites en savoir plus, n’hésite pas à me contacter via mon compte Instagram pour que nous échangions ensemble, ou à découvrir mes accompagnements de thérapie de couple.

Les 4 phases d’un couple et leurs rôles dans votre histoire

Aujourd’hui, je te propose un article spécial autour d’une notion qui te permettra de prendre du recul sur ta relation amoureuse : les 4 phases d’un couple. C’est un concept basique, mais qu’il me semble important de connaître. Savoir distinguer les caractéristiques de chacune des 4 saisons du couple te permettra de mieux comprendre où en est ta relation amoureuse en ce moment. Cela peut aider à avoir la posture adaptée et à prendre soin de son couple et de soi en connaissance de cause.

L’origine de mon envie de te parler des saisons du couple

D’où me vient cette idée de « saison de couple » ? Elle est partie de toutes ses fois où l’on m’a dit « avant ce n’était pas pareil, avant c’était différent »… Souvent, si on me le dit, c’est qu’on a la sensation qu’avant, c’était mieux. Ces mots traduisent une idée de changement. En effet, quand le couple passe d’une phase à l’autre, tu le sens et, bien souvent, tu le ressens au travers de l’aspect négatif.

L’autre idée qu’il y a derrière les 4 phases du couple, c’est que ce n’est pas quelque chose de linéaire. Ce n’est jamais acquis. Ce que tu as connu jusqu’à présent dans ta relation amoureuse ne présage pas de ce que tu vivras dans toute ta vie de couple. Et c’est normal ! C’est un peu comme un cours d’eau : parfois c’est calme, voire le calme plat, et d’autres fois c’est très agité, incertain, voire presque bouillonnant. Tu avances ainsi avec les aléas de la vie, qui sont à la fois liés à ce que rencontre ton couple dans son évolution, mais aussi à ton environnement. Que se passe-t-il pour vous 2, individuellement ? Quelles étapes allez-vous franchir ? Quelles épreuves allez-vous devoir subir avant de vous relever ? Toutes ces choses vont venir marquer ton couple, le construire, le modifier et vous faire passer d’une phase à l’autre, d’une saison à l’autre. Allons-y pour la première d’entre elle.

L’été passionné des débuts du couple

La première saison, c’est l’été. L’été, ça correspond aux débuts d’un couple. Il est tout neuf, tout jeune. Il est en phase de création, de construction. Bien souvent, c’est vu comme quelque chose de parfait, comme la saison idéale, comme la plus belle parmi les 4 phases du couple. Souvent, l’autre est vu comme ça aussi. L’autre est idéalisé, sublimé. Tu ne lui vois pas de défaut et tu ne veux pas en voir. Quand tu en vois, en général, tu ne les attribues pas à l’autre, mais à une cause extérieure. J’imagine que ça te parle, ce genre de réflexion : « Mais non, ce n’est pas lui, c’est son travail, il subit beaucoup de pression. », ou « Mais non, ce n’est pas lui, c’est sa famille, toujours derrière son dos, le pauvre. ». À l’inverse, j’entends beaucoup aussi : « Oui mais non, elle est comme ça mais tu sais, ce n’est pas de sa faute, elle a un parcours de vie hyper difficile ! Elle est tombée sur des mecs pas cools qui lui ont vraiment fait du mal, donc elle se protège. Ce n’est pas contre moi si elle est comme ça. ». Tu as déjà entendu ce genre de discours, qui explique que ce n’est pas de sa faute à elle ou à lui ? Tu perçois certains défauts, certains points qui ne te conviennent pas, d’une manière qui te permet de te dire que ça ne vient pas de ton partenaire, mais de son environnement qui impacte ses décisions. Tu déresponsabilises l’autre de ses défauts, toujours dans l’idée inconsciente de le sublimer, de ne lui donner que des qualités, de le faire rentrer à tout prix dans la case de la personne que tu as envie d’avoir rencontrée. Tu as envie que ton partenaire colle à cette image parfaite, donc tu lisses un peu tout ce qui dépasse, pour que ça rentre dans le cadre. Et c’est une attitude normale, à la limite de l’inconscient. Dans les débuts, on a envie de faire corps, dans tous les sens du terme. Tu veux faire corps, tu veux t’unir, tu veux créer quelque chose et donc, tu vas chercher chez l’autre toutes les qualités, tout le positif pour rester dans cet objectif de construction. Notre cerveau se focalise sur ce qui permet de s’accrocher, de se rassembler, afin de nous unir, de concrétiser et de « faire corps ». C’est comme ça que nous pouvons être dans l’idée de la création du couple, qui est constitué de 2 individualités.

L’été, c’est aussi ce qu’on appelle la passion. Si tu es dans les débuts, il est possible que vous n’habitiez pas encore ensemble, donc tu ne le vois pas forcément tous les jours. Il y a de l’attente, du manque, du désir. Dans cette période de l’été, vous ne vous connaissez pas encore bien, vous vous découvrez. Ça correspond à cette période où vous passez des heures à discuter, parce que vous avez tout un tas de questions, que tout vous intéresse. Vous parlez de l’autre, de son enfance, de ce qu’il a vécu, etc. Vous passez peut-être des nuits à chercher des similitudes dans vos parcours de vie. Dans cette phase de découverte, bien souvent, tout n’est que positif. Puis, doucement, la fin de l’été approche et c’est le paroxysme de cette saison. Bien souvent, c’est là que tu arrives à l’idée d’engagement. Tu commences à parler de vie commune, à l’organiser. Là, on tape très haut dans la satisfaction personnelle, dans la réalisation des projets. Il y a de l’émulation, de la nouveauté, ce qui crée de l’excitation. Cela concerne des éléments concrets, pratico-pratique : choix du lieu où vous allez habiter ensemble, visites de logement, réflexions d’organisation, achat de meubles, etc. C’est une période riche en symbolique, car vous partagez désormais le même lieu de vie, vous vous « déclarez officiellement » ensemble, etc. Emménager ensemble implique une idée d’officialisation assez forte. C’est souvent la période où tu partages et présentes tes amis. Vous faites des fêtes en commun, dans ce nouveau lieu d’habitation, avec tes amis et ses amis. Tous ensemble, vous officialisez cette relation qui a franchi une étape. Tout ça, c’est le paroxysme de l’été, parce qu’il y a du partage, du projet, de la nouveauté, du désir, de l’excitation, etc. Bref : c’est l’été, il fait chaud, il fait beau, tu es contente, ça papillonne…

L’automne et la stabilisation de la relation amoureuse

La saison de la stabilisation du couple

Continuons avec l’automne ! Parmi les 4 phases du couple, ça correspond à la période de la stabilisation. Il se passe beaucoup de choses à l’automne. À l’automne, après l’installation de la vie commune, avec les mois et les années, il y a bien souvent des enfants ou des envies d’enfants qui arrivent. L’automne se symbolise par la désillusion. Tu réalises qu’en fait, l’autre n’est pas parfait. Finalement, les défauts que tu avais attribués à son travail, sa famille ou son ex, ils ne viennent pas que de l’extérieur. Ton partenaire a aussi une part de responsabilité, et c’est là que tu t’en rends compte. C’est l’autre qui est à l’origine de ses défauts. C’est notamment là qu’il est important qu’il y ait de la communication dans le couple, pour pouvoir exprimer ces : « Je croyais que tu fonctionnais comme ça et finalement, non. ». Avoir la liberté, de l’espace pour exprimer ses déceptions, ses désillusions, et que l’autre en face soit en capacité de l’entendre (ce qui n’est pas rien) permet que cette phase ne soit justement qu’une phase. C’est un peu technique, mais on parle alors « désidéalisation ». Après, tu arrives à une période d’apaisement. Tu glisses de « Je croyais qu’il était ci, qu’il était ça, il ne l’est pas… Ça pique, ça me fait mal, ça me déçoit » à une phase un peu plus mature, pendant laquelle tu as les mêmes pensées, car il a toujours ses défauts, mais où tu les acceptes. De même, tu acceptes que l’autre en face puisse te dire que lui aussi a des désillusions et que toi-même, tu ne corresponds pas totalement à celle qu’il a connu et qu’il avait choisi pendant l’été. C’est tout à fait humain et normal. Ça dépend des couples, bien évidemment, et des parcours de vie, mais cette phase de désillusion peut être relativement raide. Par conséquent, elle peut être très difficile à vivre, très désagréable.

La place de la sexualité à l’automne

L’automne qui arrive, et éventuellement les enfants, cela a un impact sur la sexualité. Concrètement : ton partenaire et toi avez moins de temps, moins d’énergie pour cela. Il y a toute une conjoncture qui fait que les conditions sont moins réunies. Mais il n’y a pas que ça ! Il y a aussi l’idée que, au début, la sexualité est très importante dans la construction du couple. Tu as sans doute construit ton couple en grande partie autour de la sexualité. Elle permet de découvrir l’autre et participe au fait de ne faire qu’un. Elle est très symbolique de la notion d’union du couple. Sauf que, les années passant, une fois que l’union est là, que le couple est construit, alors la sexualité a moins de nécessité. Elle permet, bien sûr, de réaffirmer le couple, de le re-souder, de le stabiliser. Mais elle n’est plus nécessaire à la façon dont elle l’était au début. Ainsi, bien souvent, dans les 4 phases du couple, c’est pendant l’automne que les partenaires passent à une autre approche de la sexualité. Avec les enfants notamment, il y a aussi une notion de couple parental. Quoiqu’il se passe, sexualité ou non, il y a un couple parental qui existe. Le couple est déjà officialisé, de différentes façons, il n’y a donc plus cette nécessité de la sexualité. Alors qu’avant, quand vous étiez un jeune couple « non officiel », surtout sans enfant, qu’est-ce qui vous différenciait d’amis ? C’est essentiellement la sexualité qui vous définissait comme un couple. Alors qu’une fois que vous avez des enfants, que vous vivez ensemble et que vous êtes « officiellement couple », la sexualité fait partie de votre relation, mais elle n’est pas le marqueur qui définit votre union. Il n’y a plus qu’elle seule pour maintenir votre couple. Elle est moins nécessaire, moins évidente et par conséquent, c’est une autre approche, un autre travail à faire pour le couple. Bien souvent, c’est là qu’arrive certaines difficultés, parce qu’une différence par rapport à avant est observée. Le désir et son intensité peuvent être différents et certains couples ont du mal à trouver un équilibre. Le déséquilibre peut aussi venir du fait que certaines personnes ont besoin de sexualité pour se connecter à l’autre, pour s’unir à nouveau, se rappeler qu’on s’aime, qu’on est ensemble, etc., là où pour d’autres, ce n’est pas le cas. Pour certaines personnes, ce n’est plus ou pas seulement par la sexualité que passe le besoin de connexion à l’autre. De la tendresse et des marques d’affection peuvent suffire. Une disharmonie peut alors être à travailler pour retrouver un équilibre.

La vie professionnelle lors de la stabilisation de la relation amoureuse

Un autre aspect de l’automne que je souhaite aborder, car il me semble important, c’est le domaine professionnel. Souvent, avec les années, ça a un impact assez fort sur la relation amoureuse. Peut-être que tu avais déjà un peu trouvé ta voie professionnelle avant d’être en couple. Auquel cas, il est possible qu’avec le temps, tu montes les échelons et que tu te diriges vers plus de responsabilités et/ou des horaires plus élargis. Ça prend de l’espace mental et du temps, ce qui a un impact sur la sphère privée. Certaines personnes n’ont pas encore trouvé leur voie ou leur place au début de la relation. Ils vont passer d’entreprise en entreprise, ou de boulot en boulot jusqu’à se trouver. Une fois cette place trouvée, ces personnes vont s’y épanouir davantage, s’y investir et, là encore, ça prend plus d’espace mental et plus de temps. Tout ça vient créer un investissement important autre que le couple et la famille. À la fin de l’été et au début de l’automne, tu es vraiment dans la construction de son couple. Au fur et à mesure que l’automne avance, il est normal que tu commences à t’intéresser davantage à ta sphère professionnelle. Ça fait partie de l’étape qu’on appelle le « repli sur soi », qui marque l’entrée dans l’hiver. Progressivement, tu t’intéresses davantage à d’autres sphères de ta vie. Ça peut être le professionnel, comme je viens de le dire, mais je l’ai aussi beaucoup vu au travers d’un investissement dans une association, dans la sphère amicale, dans un sport.

L’hiver, saison de l’affirmation de soi et du développement personnel

Les origines du repli sur soi lors de l’hiver du couple

Ce « repli sur soi », je le disais, correspond donc à l’hiver. De quoi s’agit-il, dans les 4 phases du couple ? C’est ce moment où tu te recentres sur toi. Au bout de quelques années… enfin, je n’aime pas donner de délais précis. Disons plutôt : au bout de quelque temps, tu te recentres sur toi. C’est l’idée du : « Et moi là-dedans ? ». C’est une individualisation, une concentration sur toi, sur tes désirs, tes envies. Souvent, cette phase est possible justement parce que tu as un couple stable, dont les bases sont posées. Vous n’avez plus besoin (ou plus envie) de mettre toute votre énergie dans le couple. Cela se voit aussi dans des couples qui souffrent d’une insatisfaction. « J’ai l’impression d’avoir beaucoup essayé, beaucoup donné, beaucoup mis de moi dans cette histoire… Mais, au bout d’un moment, je ne vois toujours pas d’éléments positifs qui me reviennent, je ne vois pas les avancées attendues, donc je me détache un peu. » C’est une période où tu as envie de te recentrer sur toi, de prendre davantage de temps pour toi, pour ce qui te fait du bien à toi. Ce sont les 2 aspects que j’ai constatés :

  • soit tu as un couple qui tourne, qui est stable et vous avez naturellement envie de penser aussi à vous ;
  • soit tu ressens de l’insatisfaction par rapport à ton couple et, de la même manière, arrive l’envie de te recentrer sur toi.

Par quoi cela passe-t-il ? Dans les débuts, à l’été, souvent (et de manière inconsciente), tu as envie d’épouser l’autre, de faire corps et, par conséquent, tu t’oublies un petit peu. Prenons un exemple, imaginons qu’il adore le rap. Toi, ce n’est pas trop ton délire, mais tu as envie de lui faire plaisir et tu as envie de découvrir son univers. Il y a une vraie envie de ta part ! C’est à la limite de l’inconscient. Ainsi, son concert de rap, tu y vas, et tu y vas avec le sourire. Ce n’est pas de la malhonnêteté, c’est vraiment l’envie de faire une activité avec l’autre et de prendre plaisir à partager cela avec l’autre. Peut-être même que tu diras que ce concert de rap était super ! Mais ce n’était pas tant le rap en lui-même que ce moment de partage qui était merveilleux. Mais, après quelques années, maintenant que vous êtes installés ensemble, les concerts de rap, ce n’est plus ton truc.

Le risque de rupture lors de cette étape de la relation

Voilà pour l’exemple ! Nous commencions à parler de cette période du repli sur soi. Progressivement, naturellement, tu te recentres sur toi et t’intéresses davantage à l’extérieur qu’à ton couple. Ce phénomène est dû au fait que, avec l’âge, nous devenons de plus en plus matures. Nous devenons experts de nous-mêmes, nous nous affirmons quant à nos besoins et envies. Par conséquent, nous devenons aussi plus en capacité d’affirmer ce dont nous avons besoin et envie, ou pas. Bien sûr, c’est plus ou moins conscient, plus ou moins réfléchi. Ce n’est pas forcément une évidence non plus, ça dépend des gens et des couples, mais c’est un phénomène couramment observable. Dans la plupart des cas, c’est fluide et naturel. Progressivement, tu as envie de devenir la personne la plus importante de ta propre vie. Parmi les 4 phases du couple, celle-ci peut être vraiment difficile, parce qu’il y a un risque d’éloignement. Si tu te recentres sur toi et si l’autre fait de même, qu’est-ce qui vous lie ? Qu’est-ce qui vous rassemble ? Qu’est-ce qui fait que vous êtes un couple, aujourd’hui ? Le fait que chacun soit de son côté représente un risque. Ça correspond à ces couples qui disent : « Nous sommes des colocataires maintenant. ». Ils ont l’impression que chacun a sa vie, son rythme, ses amis, ses fonctionnements, ses envies… et il n’y a plus d’éléments qui rassemblent, plus de projets en commun. Et c’est vrai qu’il y a, à ce moment-là, un risque de rupture. Certains couples se rendent compte en hiver qu’ils n’ont plus les mêmes envies, qu’ils ne sont plus alignés. À cette saison, tu peux aussi te rendre compte que tu as changé, que tu n’es plus la même personne qu’au début. Et c’est OK ! Bien évidemment, je ne dis pas que c’est forcément simple, mais un couple qui se sépare avec des trajectoires de vie différentes, ça arrive. Ça peut être simplement dû à un éloignement progressif. « Nous n’avons plus rien qui nous lie, nous sommes sur des trajectoires propres. Chacun fait son chemin et on se rend compte que nous ne partageons plus le même chemin. »

Les enfants et les éléments extérieurs au couple

Enfin, pour finir sur l’hiver, je souhaite faire une parenthèse et évoquer les enfants. Si la sphère professionnelle absorbe du temps et de l’énergie, les enfants font de même et en rajoutent une couche. Cela vient complexifier, réorganiser, repenser à nouveau le couple. Ça apporte un nouveau fonctionnement, de nouvelles manières d’aborder la relation amoureuse. J’aimerais également évoquer les gens qui n’ont pas d’enfant, qui souhaitent avoir des enfants mais n’y parviennent pas. Souvent, on dit que « les enfants ça fatigue, ça épuise »… Oui ! Mais essayer d’avoir des enfants aussi ! Tout ce parcours du combattant, ce parcours d’errance médicale parfois, pour essayer d’avoir un enfant, toutes les peurs, les détresses, les déceptions, les incertitudes, les échecs, etc. : tout cela vient aussi parasiter la relation. Je l’avais évoqué au début de l’article : ce qui influe les 4 phases d’un couple, c’est d’une part tout ce qui est propre à chaque relation amoureuse et à la personnalité des partenaires, mais d’autre part, il y a aussi tout ce qui est autour du couple, tout ce qu’il traverse. L’infertilité, la maladie, les deuils, etc., tous ces éléments extérieurs à ton couple viennent déséquilibrer votre relation et vous demandent soit de vous rassembler pour vous renforcer… soit, parfois, ils viennent s’immiscer entre vous et briser un équilibre établi.

Voilà pour l’hiver, qui est bien souvent plus sèche, plus froide et moins solaire que les autres saisons. Mais, comme toutes les autres : c’est une phase, ça passe. Une fois l’hiver dépassé, le couple arrive au printemps.

Le printemps et les cycles suivants

La saison du printemps pour le couple

Le printemps, c’est la chaleur douce, réconfortante, les bourgeons en fleur. Dans les 4 phases du couple, c’est la période de la renaissance, de la redécouverte. C’est l’idée que ton couple a connu des épreuves et qu’il en est sorti renforcé. Vous êtes encore là, vous avez réussi à passer là et vous êtes encore plus forts. Chaque membre du couple a réussi à être davantage affirmé. L’individualité de chacun est plus forte, mais, en même temps, vous êtes plus unis, plus forts en tant que couple dans cette arrivée de printemps.

Souvent, à cette saison, le couple se réinvente, se repense. C’est là qu’il peut y avoir de nouveaux projets, des envies de travaux pour la maison, ou plus simplement une envie de voyage, l’arrivée d’un autre enfant, etc. La phase un peu difficile est passée et vous repartez sur quelque chose de tout neuf, tout beau et de plus mature que l’été. C’est une nouvelle construction du couple, mais basée sur ce qui a déjà été expérimenté. C’est pour cela que c’est plus mature.

Les cycles suivants et les saisons perturbées

Maintenant, j’ai envie de dire un mot sur l’idée qu’il y a des phases plus ou moins agréables. À mon sens, toutes les 4 phases du couple sont importantes et chacune apporte quelque chose. C’est comme un cycle, même si, bien sûr, il n’y a pas de règle. Certains couples font toutes les saisons en quelques mois seulement, et d’autres restent à l’été pendant des années avant de se stabiliser et d’entrer dans l’automne. Il n’y a pas de règle quant à la durée des saisons. Cependant, en général, un couple commence par faire tout un cycle… et ensuite ça varie. Tu peux tout à fait être arrivé au printemps, et passer ensuite du printemps à un second hiver, puis un automne, puis un nouveau printemps, avant de refaire un été de plusieurs mois. Une fois le premier cycle passé, il n’y a pas de règle absolue. Personnellement, je trouve intéressant et rassurant de savoir se situer. C’est intéressant de mesurer l’expérience de ton couple, et c’est rassurant de savoir que ça fait partie d’un cycle pour pouvoir te dire : « OK, c’est une phase, c’est normal ce n’est pas mieux ni moins bien, c’est juste autre chose ». Un couple, sur le long terme, ce n’est pas linéaire.

Par ailleurs, suite à différents échanges que j’ai eu au fil du temps avec des couples que j’ai accompagnés ou qui ont échangé avec moi, j’aimerais rajouter quelques mots. Les lignes qui suivent sont destinées à ceux qui ont le sentiment de ne pas avoir connu d’été. Ils n’ont pas la sensation d’avoir vécu la passion des débuts, ni même, sans forcément parler de passion, d’avoir partagé une période douce, légère et très plaisante, pendant laquelle on se découvre. Certaines personnes ont l’impression de ne pas avoir connu ça et d’avoir tout de suite connu la désillusion, la déception, etc. Si tu es dans cette situation-là, j’ai envie de te proposer quelques pistes de réflexions.

  • Une première serait de te rappeler que la période de l’été peut être extrêmement courte. Certains couples ont un été de quelques semaines, voire quelques jours parfois. Puis, très rapidement, ça bascule dans quelque chose qui tient plutôt de l’automne. Ça peut être le cas, par exemple, si l’engagement vient très rapidement. Dans ce cas, il y a eu un été, mais il fut si rapide qu’on ne s’en rappelle pas.
  • Une autre piste de réflexion que j’ai envie de te donner, c’est de te questionner ainsi : est-ce que vous faisiez bien « couple », à ce moment-là de votre histoire ? Et même, si c’est une sensation qui demeure : est-ce qu’aujourd’hui vous vivez réellement comme un « couple » ? Ces questions peuvent paraître dures, mais il y existe des relations qui, disons ressemblent à un couple « de loin », mais n’en sont pas vraiment. Ou encore, il en existe pour lesquelles l’un des deux est dans une dynamique de couple, mais pas l’autre.
  • De même, les entrées en relation un peu poussives ou compliquées peuvent priver du sentiment d’insouciance de l’été, parce que, dès le début, ce fut abrupt et compliqué. Parfois, ces couples ne sont pas vraiment « couples » à mon sens. J’ai déjà croisé cela avec des couples qui n’étaient pas très officiels, ou qui avaient très rapidement connu une épreuve, type mensonge ou infidélité, qui est tout de suite venue griser leur été.

Ceci étant, je le répète : selon moi, les partenaires d’une relation amoureuse traversent les 4 phases du couple… et les retraverse encore et encore. Des couples qui sont formés depuis 10 ou 15 ans referont parfois un ou plusieurs étés, automnes, hivers ou printemps. Un couple, sur la durée, c’est une succession de phases. Ainsi, les amoureux qui ont le sentiment de ne pas avoir eu d’été ont aussi la possibilité d’en vivre un plus tard, à un autre moment de leur vie de couple.

Les 4 phases d’un couple et leur place dans ton histoire amoureuse

Pour terminer, j’aimerais évoquer les personnes n’ont pas envie de connaître les autres saisons, qui restent en été. Ce sont des personnes qui papillonnent d’un partenaire à un autre. Dès qu’arrive l’automne, la phase de désillusion, ça ne les intéresse plus et elles vont vivre un autre été avec quelqu’un d’autre. Je précise que je n’ai pas de jugement par rapport à ça ! Je ne dis pas que c’est bien ou pas bien. J’explique simplement qu’à mon sens, se priver de l’automne, de l’hiver ou du printemps, c’est un peu dommage dans le sens où un couple, c’est plus qu’un été. Ce n’est pas parce que tu ne vis que des étés que tu seras heureuse. Tu peux trouver du bonheur, de l’épanouissement et du plaisir dans ton couple bien au-delà de l’été, dans les 4 phases du couple, même en hiver. L’été est souvent idéalisé, et certains couples adorent la douceur du printemps, la stabilité de l’automne, la mise en place de la famille, la construction, l’officialisation, etc. Il y a bien souvent beaucoup d’événements forts pendant l’automne ! Il y a aussi des couples qui, à la sortie de l’hiver, vont être fiers, se sentir solides et plus unis que jamais. Après avoir dépassé des épreuves, d’être encore là, ensemble, ça fait se sentir puissant. Ça fait se sentir dans un amour, une attirance pour l’autre qui est une évidence. C’est tout aussi beau, fort et épanouissant que l’est un été !

J’espère que cet article sur les 4 phases du couple t’a plu et que ça te sera utile. N’hésite pas à me faire un retour, via mon site internet ou mon compte Instagram. Dans quelle saison es-tu en ce moment ? As-tu reconnu ses caractéristiques, ou est-ce un peu différent pour vous ? Comment vivez-vous cette phase : est-ce compliqué ou êtes-vous en capacité de voir à quel point cette période un peu difficile peut vous renforcer ?

Thérapie de couple en Essonne | Pour qui, pourquoi ?

thérapie de couple en Essonne

Dans cet article, j’ai envie d’adopter un angle de vue un peu différent de ce que je traite d’habitude. Je vais te parler de thérapie de couple, et plus largement du métier de conseillère conjugale et familiale ! Comme beaucoup de sujets, celui-ci traîne son lot de questionnements et d’idées reçues : dépoussiérons tout ça ! Je suis thérapeute de couple à Sainte Geneviève des Bois. Je rédigerai plusieurs articles sur ce vaste sujet, à destination de toute personne se posant des questions sur les professionnels du couple, des relations amoureuses au sens large, de la sexualité et des difficultés que tout un chacun peut éprouver avec son conjoint.

Pour aujourd’hui, les questions traitées sont : la thérapie de couple, pour qui, pourquoi ? Dans quelles situations est-il pertinent de consulter un professionnel pour essayer de sauver sa relation amoureuse, ou plus simplement pour prendre soin de son couple ? Pouvez-vous vous y rendre seule, si vous en ressentez le besoin ou l’envie, ou que votre conjoint est opposé à cette idée ?

Je m’appelle Lucie, mon quotidien mêle thérapie de couple en Essonne et en ligne, ainsi qu’accompagnement individuel, autour des relations sentimentales, des relations sexuelles, de la communication de couple, etc. Je vous dévoile ici les différentes facettes de mon passionnant métier !

État des lieux des idées reçues sur les thérapies conjugales

Pour être certaine que mes articles répondent bien aux questions et doutes que vous pouvez avoir autour de la thérapie de couple en Essonne, je vous avais demandé quels étaient vos avis, questionnements, freins, préjugés, idées reçues, etc. autour de la thérapie de couple. J’ai reçu plein de retours, plein de questions et j’ai envie de traiter tout cela ! On m’a par exemple demandé :

  • Comment se passe une thérapie de couple ? Comment ça se déroule, concrètement ?
  • Comment trouver le bon professionnel ?
  • Pour qui est-ce ? Pour quoi faire ?
  • Comment ça coûte, une thérapie de couple en Essonne ou en ligne ?
  • Comment faire si l’autre ne veut pas ?
  • Est-ce que je procède à distance ou dans un cabinet ? Est-ce mieux de chercher quelqu’un à proximité, ou pas forcément ?
  • Combien de temps cela dure ?

Et d’autres encore ! Comme vous voyez, il y a pas mal de questions. Ainsi, je ferais sans doute au moins un second article à ce sujet, sinon cela risque d’être trop long ! ? J’ai essayé de rassembler les questions similaires, pour obtenir quelque chose de cohérent. Je vais commencer par ce qui concerne « l’avant-thérapie », avant de passer sur le « pendant ».

Le public de la thérapie de couple en Essonne et en ligne

Commençons donc par les questions que l’on peut se poser avant d’entamer une thérapie, que l’on habite dans l’Essonne, ou n’importe où ailleurs grâce à une démarche en ligne. Tout d’abord : pour qui est-ce ? J’ai envie de répondre en 2 temps. Selon moi, il y a d’une part le « purisme » de la thérapie de couple, si je puis m’exprimer ainsi, la thérapie de couple au sens strict. D’autre part, ce peut être une démarche qui tient plus de l’accompagnement et du conseil conjugal, au sens large.

La thérapie au sens strict

Pour commencer, si on reste sur une définition stricte, la thérapie de couple s’adresse à des couples, ou à une personne en couple mais qui viendrait seule, lors d’une période de difficultés que le duo amoureux ou la personne n’arrive pas à surmonter seul. Un tiers est alors nécessaire pour faire face aux problématiques rencontrées. C’est une vision stricto sensu, un peu « bête et méchante » et j’ai envie d’apporter maintenant une vision un peu plus large.

L’accompagnement conjugal et sentimental au sens large

Pour des raisons de facilité de langage, on utilise souvent le terme de « thérapie de couple » pour d’autres démarches proches.

Quand je les présente dans le détail, je tiens à expliquer que mes accompagnements sont également à destination de ceux, en couple ou non, qui ressentent des difficultés ou qui ont des interrogations autour des questions sentimentales, affectives, relationnelles et sexuelles. La notion de questionnement est importante à préciser : il n’est pas nécessaire d’être dans la souffrance ou dans la difficulté pour être dans l’interrogation ! Tout cela, à mon sens, fait partie du métier auquel j’ai été formé et de ce que je propose.

À qui s’adressent mes accompagnements de couple ou individuels : en résumé

La thérapie de couple au sens strict s’adresse à des couples ou à des gens en couple, qui rencontrent des problèmes dans leur relation amoureuse. En revanche, les questionnements et les difficultés – et donc les besoins d’accompagnement – autour de la contraception, de la sexualité, de la vie affective et sexuelle… cela concerne évidemment tout le monde. Tout le monde, à un moment dans sa vie, peut être concerné. Je me dis « thérapeute de couple », mais évidemment : j’essaie de garder une approche assez large et mes compétences couvrent bien plus que les seules questions de couples.

Les différents types de thérapeutes qui s’adressent aux partenaires amoureux

Nous reviendrons plus tard sur la question « Comment choisir le bon professionnel ? », mais avant ça, dans le domaine de la thérapie et des accompagnements de couples, il y a plusieurs types de professionnels, plusieurs formes d’accompagnements différents. On peut citer, par exemple :

  • le sexologue et le sexothérapeute pour ce qui a trait à la sexualité ;
  • le psychologue et le psychiatre, peuvent aussi procéder à des thérapies dans ce domaine ;
  • tous les métiers que l’on peut regrouper sous l’appellation de « psychothérapeute » ou “psychopraticien”

Cette dernière catégorie est très large et regroupe beaucoup de formations différentes. Beaucoup de courants existent et eux aussi, peuvent proposer un accompagnement dit « thérapie de couple ». La question « À qui cela s’adresse ? » est donc assez vaste. Cela s’adresse, en fait, à toutes les personnes qui peuvent se sentir concernées. Si vous avez des doutes sur la légitimité à entamer ce genre de démarche, mais que, malgré tout, vous ressentez le besoin ou l’envie de rechercher une thérapie de couple en Essonne, ou en ligne, mon conseil est de te lancer !

Les situations conjugales nécessitant l’aide d’un tiers

Une autre question que l’on m’a beaucoup posée, c’est : « À quoi ça sert ? ». Lorsque je reçois des messages privés dans lesquels on me demande : « Qu’est-ce que tu peux m’apporter ? », j’aime bien répondre : « Toi, de quoi as-tu besoin ? ». J’aime bien expliquer que ce que nous pouvons apporter, en tant que professionnel, dépend de nos compétences bien sûr, mais aussi de la personne que nous accompagnons. Je n’ai pas de trousse magique avec un ensemble de solutions, que je « balance » pour régler les problèmes.

Bien entendu, j’ai :

  • une formation ;
  • des outils ;
  • de l’expérience professionnelle.

Bien entendu, j’ai aussi les qualités qui tiennent du savoir-être, comme :

  • la manière d’accueillir la parole de l’autre ;
  • la bienveillance ;
  • la façon d’écouter ;
  • la capacité à rebondir, à réinterroger avec pertinence, etc.

Mais il n’y a pas que ça qui compose mes consultations! La solution que nous allons trouver à vos difficultés, elle est en vous, en fait !

Mon métier, ma compétence, c’est de vous permettre d’avoir accès à vos propres solutions. Si vous venez me voir, c’est probablement que vous n’y avez pas accès, parce que c’est encombré, qu’il y a de la tension, des rancœurs, des doutes, des questionnements, des croyances limitantes sur vous-même, etc. Tout cela obstrue vos propres solutions.

Mon travail, c’est de venir t’aider à faire de la place pour que vous puissiez retrouver de l’espace et être suffisamment affirmés pour trouver en vous comment régler vos problèmes. Pas de baguette magique, pas de solution dans un sac à la manière de Marie Poppins ! Il s’agit de créer ensemble le chemin qui vous correspond. J’aime le dire aux personnes que j’accompagne : ce que nous mettons ensemble en place, c’est unique, c’est sur-mesure, c’est fait-maison. C’est de l’orfèvrerie, car ça vient correspondre à votre situation personnelle.

Exemples concrets de mon travail de thérapie de couple en Essonne ou en ligne

Alors, concrètement : consulter une thérapeute de couple, pourquoi faire ? Je vais vous partager ce que j’ai pu mettre en place avec des clients que j’ai accompagnés.

Les mauvaises bases d’une relation

Pour les couples, il s’agit souvent de compréhension. Je reçois fréquemment des couples qui ne se comprennent plus et qui ont besoin d’un tiers pour se décrypter mutuellement. Il peut également s’agir de personnes qui se sont mis en couple sur des bases pas très saines, qui ont eu des débuts de relation amoureuse un peu bancales. J’aime bien dire que les fondations de la maison ne sont pas terribles et que le couple s’est construit sur ces fondations bancales. Ils ont alors besoin, avec l’aide d’un tiers, de revoir, pour ensuite solidifier, la construction de leur maison. Je parle là avec une métaphore, ce qui n’est pas forcément très clair pour tout le monde… Je le sais bien, mais cela dépend beaucoup des couples, en fait. Pour certains, il peut s’agit de restaurer une confiance peu stable.

Certains couples, dès le début de la relation, traversent une épreuve, une blessure importante, type infidélité, mensonge, trahison… Dès le début, ils vivent quelque chose de compliqué mais ils restent ensemble : « C’est le début, on s’aime, on va mettre un peu de pommade et on passe à autre chose ». Du coup, ils se sont construits sur quelque chose de bancal, et ils viennent me voir, parfois plusieurs années après, en me disant : « On se dispute tout le temps, on n’arrive plus à se parler ». Parfois, cette tension est déclenchée par un événement, comme l’arrivée d’un enfant ou un déménagement. Nous allons alors parler de l’arrivée de cet enfant ou de ce déménagement, mais aussi des débuts. C’était comment, au début ? En posant cette question, souvent, on découvre qu’au départ, ce n’était pas terrible. Il y a eu quelque chose d’un peu marquant, que j’appelle parfois « blessure originelle ». C’est venu creuser un fossé qui est encore là. Il y a alors besoin de faire le travail de mettre en mots ce qu’il s’est passé, de reparler des ressentis individuels de chacun, de venir recomprendre ce qui a été vécu à ce moment-là.

Les problèmes de communication dans le couple

J’accompagne des couples au niveau de la communication : faire de la place pour la parole de l’autre, réapprendre à écouter l’autre, mettre en place des choses pour que l’autre m’écoute davantage. Là encore, il s’agit souvent de symptômes de difficultés dans le couple. En général, quand un couple n’arrive plus à se parler, c’est que les personnes ont trop souffert individuellement : « J’ai trop souffert, j’ai trop donné… Je ne suis plus disponible pour l’autre, je ne suis plus disponible pour mon couple. Je n’ai pas envie d’être dans la bienveillance et l’écoute parce que je suis agacé. J’aimerais bien que tu commences par m’écouter, et après on verra pour toi, parce que moi, là, je galère ». Il y a alors besoin de recréer du lien, de réapprendre à être bienveillant l’un envers l’autre. Là encore, ça peut passer par des mots, mais également par des exercices pratiques.

La sexualité, la libido et le plaisir sexuel

J’accompagne aussi beaucoup autour de la sexualité. Ce sujet regroupe beaucoup de tabous. De nombreuses problématiques ne sont pas verbalisées, autour du désir, du plaisir, de la libido. Il peut s’agir de traumatismes sexuels que l’on a cachés à son partenaire, ou de choses douloureuses pour soi, autour de la sexualité, que l’on n’a pas dit à l’autre, mais qui s’expriment malgré tout. Parfois aussi, j’accompagne des personnes ou des couples autour du plaisir. Un orgasme a été feint, une fois, deux fois… et du coup ça fait 5 ans que vous fonctionnez comme ça. Comment le dire à l’autre, désormais, que votre plaisir ne fonctionne pas ainsi et que vous aimeriez mettre en place autre chose ?

L’adoption de nouvelles habitudes et les désaccords

J’accompagne des amoureux autour de la mise en place de nouvelles habitudes. Quand ça fait X années qu’on fonctionne d’une certaine façon : comment dire à l’autre qu’on aimerait fonctionner autrement ? Comment mettre en place de nouvelles habitudes ?

Il peut s’agir de désaccords récurrents. Éducation des enfants, organisation de la maison, valeurs personnelles, etc. : nous ne sommes pas d’accord, mais nous ne voulons pas nous séparer. Ça génère des disputes, des tensions et, in fine, de l’éloignement. Pourtant, il y a de l’amour, on a envie d’être ensemble, mais on n’a pas envie de changer de point de vue… Qu’est-il possible de mettre en place ? Un travail intéressant est alors à créer pour apprendre à vivre ensemble, trouver une organisation qui permet de nous sentir bien, alors qu’on n’est pas d’accord sur plein de sujets.

Les schémas et questionnements dans les relations amoureuses

Je terminerai en parlant de l’accompagnement des personnes célibataires. Là aussi, ce peut être riche et varié ! Il peut s’agir de personnes qui reproduisent les mêmes schémas. « J’attire toujours des c¨¨¨¨¨¨ j’en ai marre… Comment puis-je sortir de ça ? Je m’observe suivre toujours les mêmes schémas, mais je n’arrive pas à m’en détacher. »

J’accompagne également des femmes (ou des hommes !) qui sont en couple, mais qui veulent venir seule parce qu’elles se questionnent sur elle-même : « Ai-je encore des sentiments ? Est-ce que j’ai envie de passer toute ma vie avec cette personne ? » Parfois, il ne s’agit que de simples pensées, mais ça bouffe certaines personnes. Elles y pensent H24, elles finissent par avoir du mal à être en lien avec l’autre et cela engendre beaucoup de culpabilité.

Mon approche sur-mesure des relations sentimentales

Je m’arrête là, car nous pourrions y passer des heures ! Je n’ai évoqué que quelques situations rencontrées, mais j’espère que vous avez compris combien ce qu’on appelle « thérapie de couple » peut être large ! Chaque personne, chaque couple que je rencontre, c’est à nouveau une difficulté particulière, une manière particulière de la vivre. Pour chacune des personnes dont j’ai évoqué l’histoire ici, nous mettons en place une solution unique. J’ai reçu beaucoup de couples pour des problèmes d’infidélité, mais à la fin, il n’y a pas eu une seule fois la même solution. J’ai reçu plusieurs femmes qui se questionnaient autour de leur sexualité ou de répétitions de schémas : ce n’étaient jamais les mêmes problèmes, les mêmes schémas ! À la fin, il n’y a jamais eu la même solution.

Nous arrivons à la fin de cet article autour des questions « Pour qui ? » et « Pourquoi ? ». Si vous avez des interrogations ou si vous avez envie d’échanger avec moi : n’hésitez pas à me contacter via mon site. En matière d’accompagnement, certains ressentent le besoin de se faire aider par un professionnel qui peut les recevoir en consultation, sur place. D’autres, au contraire, préfèrent ou ne sont pas gênées par les démarches en ligne. Je vous rappelle donc que mon cabinet est situé à Chilly-Mazarin, au sud de Paris, près de Massy, Palaiseau, Longjumeau et Athis-Mons. Si vous recherchez une thérapie de couple en Essonne : je suis là pour vous aider à prendre soin de votre couple ! Cependant, si vous habitez ailleurs en Île-de-France ou en France : mes accompagnements en couple et individuels fonctionnent très bien en ligne. ?

Couple. Quelles solutions quand on ne partage plus rien ?

On est devenus colocataires

C’est les enfants qui nous lient

Avant on faisait ça…, avant on était comme ça…

Il ne s’intéresse pas aux mêmes choses que moi”

J’entends souvent des discours comme ceux là et bien souvent ils sont accompagnés d’un certain découragement. C’est comme si, il fallait se résigner, accepter, le célèbre : “je ne suis pas malheureuse non plus”.

Avant de commencer dans le vif du sujet, je prends deux minutes pour me présenter : Moi c’est Lucie je suis conseillère conjugale et sexothérapeute. Je reçois dans mon cabinet et en ligne des couples et des personnes seules. Pour avoir accès à mon agenda c’est juste ici.

La plupart du temps, j’entends ces discours chez des femmes qui se disent amoureuses, qui n’ont pas envie de remettre en question leur couple, qui n’envisage pas de séparation.. pour le moment. Parce qu’il est vrai que j’en ai rencontré d’autres qui à force, au bout de quelques années de résignation, d’acceptation, et bien elles en ont eu marre. Elles deviennent malheureuses et elles s’en vont !

Aujourd’hui j’aimerais donc que l’on aborde ce thème, de ce qui lie le couple. Idéalement je souhaite que vous tombiez sur cet article lorsqu’il n’est pas trop tard ; lorsque vous n’êtes pas déjà trop découragée.

Alors concrètement, cela se passe comment. 

Bien souvent, avec le temps, (ou parfois dès le début), on assiste à un éloignement du couple. J’en parle d’ailleurs dans un autre article sur les saisons du couple (lien juste ici si cela vous intéresse).

Cette phase est délicate et un fossé peut se creuser. Chacun est absorbé par ses activités, ses projets. Vous avez tous les deux envie de vous recentrer sur vous. C’est une phase normale mais parfois on peut glisser vers un éloignement de plus en plus important.

Ce fossé peut aussi être accentué si vous avez un “passif douloureux”; si vous avez déjà connu des crises, des séparations. Ou si votre couple a déjà eu des moments douloureux, difficiles, des remises en questions. Toutes ses fragilités vont venir renforcer le fossé.

Dans le quotidien, vous pouvez avoir l’impression que cela ne repose que sur vous. Vous êtes systématiquement à l’initiative d’activités ensemble, de partages. Vous sentez que vous êtes la seule à faire des efforts. 

Et en plus, quand vous faites l’effort, vous avez l’impression de ne rien recevoir en retour, soit il n’est pas réceptif, soit vous avez le sentiment qu’il se force, que ce n’est pas authentique.

Alors vous n’avez plus trop envie d’essayer, et le fossé se creuse encore davantage.

Quelques clés pour changer cette dynamique

  • Observer. 

On l’a déjà évoqué, votre cerveau retient ce qui l’arrange. Ce qui fait qu’on est parfois convaincu de choses qui ne sont pas complètement la réalité. Et si vous preniez le temps de noter ce que vous partagez déjà? Et si vous vous concentriez sur ce que vous avez? Plutôt que sur ce qui vous manque? 

Cela ne veut pas dire que vous n’avez pas envie que ça change ! Mais vous amorcer votre changement avec une vision plus juste, moins “désespérée”. 

  • Décider.

Hé oui, pour changer, il faut le décider, il faut le conscientiser. Si vous restez avec “j’aimerais bien que ça change”… vous risquez d’y rester longtemps…

Pour commencer à faire bouger les choses, il faut prendre la décision de le faire. 

C’est important de vous mettre en action, en mouvement. Ne pas rester dans une posture où vous subissez ce qui vous arrive.

  • Persévérer

Oui c’est basique, oui c’est évident mais oui il faut l’avoir en tête. J’imagine que ce manque de partage, de complicité n’a pas poussé en une nuit ; donc il ne disparaîtra pas en une nuit non plus.

C’est pour cela que je vous invite à ne pas laisser les choses s’enliser. Quand ça fait des années qu’on essaye, qu’on est déçue, on a moins d’énergie pour “essayer encore”, on a moins de patience.

Donc si vous amorcer les choses, prenez le temps, et apprécier les petites victoires, les petits pas.

INFO ! J’en profite pour vous parler de ma nouvelle masterclass gratuite : Comment surmonter une infidélité et en ressortir encore plus soudés. Je vous partage ma méthode que j’utilise avec les couples qui veulent rester ensemble après une infidélité. Cliquez ici pour la regarder.