Break & rupture déguisée | Est-ce forcément la même chose ?

Aujourd’hui, je vous propose de parler d’une question qui peut entraîner beaucoup de peurs, à juste titre : est-ce un break ou une rupture déguisée ? Faire une pause dans son couple n’est jamais simple. C’est un moment qui est difficile en soi. Si on rajoute la crainte que notre partenaire n’ose pas nous dire qu’il souhaite rompre… c’est pire. Il y a beaucoup à dire sur le sujet du break, et je vous propose d’ailleurs des ressources pour aller plus loin, en fin d’article. Pour cette fois, j’ai envie de vous proposer de la nuance et de la bienveillance sur cette idée du break et de la rupture déguisée. Vous verrez que c’est loin d’être aussi tranché qu’une opposition entre rupture définitive et provisoire.

Quand le break est une rupture déguisée

Je ne vais pas vous mentir, messieurs dames : oui, c’est vrai, une demande de break et une rupture déguisée peuvent n’être qu’une seule et même chose. Ça arrive et cette crainte est fréquente.

« Il y a des gens qui vont être ultra fermés à l’idée du break, pour qui ce n’est pas possible, ce n’est pas une option. Et en fait, ça va être un peu de : « soit tu veux de moi, soit tu ne veux plus de moi, mais en tout cas, il n’y a pas d’histoire de pause » […]. Souvent, parce qu’on y voit le signe d’une séparation : « bon ben en fait, tu veux me quitter, en fait c’est fini, c’est juste que tu ne me le dis pas et donc, tu me parles de break ». »

Pour autant, même s’il est vrai que oui, certaines personnes demandent une pause dans le couple dans l’espoir que la relation se dégrade d’elle-même… il y a quand même des choses à dire. 

Tout d’abord, je pense qu’il est important de réaliser que, contrairement à l’image qu’on en a, décider de rompre est rarement un choix franc, assumé, sûr. 

« Il faut avoir en tête que, pour beaucoup de personnes, le choix de la séparation, c’est un choix qui est difficile. C’est un choix qui n’est pas complètement ultra-solide, en fait. Souvent, on a comme ça cette croyance de « quand je me sépare, c’est que je suis sûr·e de moi » […]. Ce qui n’est pas ce que j’observe ! Souvent, les gens, parce qu’ils sont comme vous et moi, ils ne savent pas l’avenir ! Ils ne savent pas […] s’ils ne vont pas regretter… »

Beaucoup de gens hésitent, se demande s’il ne vaudrait pas mieux attendre, espère encore qu’il n’y aura pas besoin de se séparer… Du coup, le break n’est pas tant une rupture déguisée qu’une autre option que la rupture brutale, parce qu’on ne sait pas. 

« Vous avez aussi des gens qui, vraiment, vous disent : « Moi, je suis perdu·e ! » […]. Je ne sais plus ce que je veux, en fait, et donc, je ne peux pas me prononcer. »

Parfois aussi, certaines personnes sont bien conscientes que c’est fini… mais elles n’arrivent pas à le verbaliser. Elles ont peur, elles n’ont pas envie d’avoir cette discussion parce qu’il/elle a peur de la colère, de la tristesse, de la réaction, etc. du partenaire. Ce n’est pas forcément facile à entendre et à comprendre, mais c’est une réalité. 

Quand le break est un vrai besoin de pause dans le couple 

Par ailleurs, il existe aussi des cas où le break n’est pas une rupture déguisée, réellement pas ! Certaines personnes ont « tout simplement » besoin d’une pause dans le couple. On est alors dans un break au sens strict du terme. 

« Il y a parfois des gens qui sont dans : « je n’en peux plus, je ne veux plus, je ne veux plus de la relation telle qu’on est en train de la vivre »… Ce qui n’est pas la même chose que : « je ne veux plus de toi, je ne veux plus de nous ». »

Si vous êtes dans ce cas-là, je vous propose 2 points de vigilance. Le premier, c’est d’avoir conscience que c’est une solution qui peut être bonne à court terme… mais pas forcément à long terme. Il peut y avoir une escalade : on commence par avoir besoin de quelques heures, quelques jours… avant de passer à quelques mois.

« On est comme ça dans une stratégie où, à chaque fois, il faut plus. À chaque fois, il faut plus d’espace. À chaque fois, il faut plus de durée pour gérer cette coupure du lien. »

Souvent, on fait ça pour respirer… sans régler le problème de fond. S’il y en a besoin : OK, faites-le ! Mais pendant ou après, il faudra prévoir de parler du problème, de se questionner sur le fond, sur la relation. 

« Parfois également, c’est vital en fait, parce que je suis en train de me noyer et j’ai juste besoin de souffler et de respirer. Et parfois, effectivement, des gens qui vont être insistants à ne pas permettre à l’autre de faire un break, à ne pas permettre à l’autre de souffler, alors ce sont juste des relations qui s’enveniment de plus en plus. »

Pour aller plus loin, je vous conseille d’écouter l’épisode 90, « Quand faire un break dans son couple ? ». Il vous donnera mon avis sur les « bonnes conditions » pour faire un break utile. 

Rupture définitive ou provisoire : c’est normal que ce soit inconfortable !

Pour terminer, j’ai envie de vous dire que, quoiqu’il en soit, qu’il s’agisse d’une rupture définitive ou provisoire : 

  • vous n’êtes pas seul·e ; 
  • c’est normal que ça soit très inconfortable pour vous. 

« Ça revient souvent, c’est fréquent, le break. Peut-être que vous m’écoutez là, et que vous vous sentez concerné·e, vous êtes en plein dedans et vous avez l’impression d’être un peu seul·e·s au monde mais… Que nenni […] ! C’est ultra fréquent, pas forcément de le mettre en place, mais en tout cas d’en avoir l’idée. Et puis c’est aussi fréquent, les couples qui le mettent en place. »

C’est normal que, même après avoir lu cet article, l’idée vous fasse peur, car vous ne pouvez pas savoir dans quelle situation se trouve votre partenaire. Il est même possible que lui/elle-même ne le sache pas ! L’inconscient peut jouer un grand rôle, dans ces moments-là. 

Dans tous les cas, que ce soit un break ou une rupture déguisée, refuser en bloc n’est probablement pas la bonne option – si vous tenez à ce couple. C’est pour ça que, pour ce sujet comme pour d’autres, je vous conseille de vous entourer. Cherchez du soutien auprès de vos proches. N’hésitez pas non plus à faire appel à un·e professionnel·le, ne serait-ce que pour vous aider à « organiser » votre break

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Si vous faites face à un break, j’espère que cet article vous aura apporté un éclairage sur les différents besoins qui peuvent se cacher derrière cette demande. Comme indiqué plus haut, je vous conseille de découvrir : 

Si vous pensez que je suis la bonne personne pour vous accompagner dans cette période délicate, vous pouvez prendre rendez-vous, ou simplement me contacter. Ou bien, vous pouvez aussi découvrir mes outils en ligne, pour avancer en autonomie, mais en étant guidé·e quand même. 

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