Surmonter une rupture amoureuse | 3 phases indispensables

Dans cet article, j’ai envie de revenir, encore une fois, sur le sujet de la séparation. En tant que thérapeute de couple, je peux être là pour t’aider à prendre soin de ton couple… mais aussi pour t’aider à surmonter une rupture amoureuse. Aujourd’hui, j’ai spécifiquement envie de te parler du « juste après » la séparation. Tu viens juste de te faire quitter, ou tu viens juste de quitter quelqu’un et c’est encore tout frais ? Je te dédie cet article ! J’ai envie de t’apporter du soutien, en t’expliquant les 3 phases indispensables à traverser si tu te demandes comment se remettre d’une rupture amoureuse.

Le choc, première phase du deuil

En préambule, j’ai envie de rappeler que la séparation est un événement vécu comme un tsunami par beaucoup de personnes. Je ne mets pas de « hiérarchie » dans la difficulté que peut représenter le fait de surmonter une rupture amoureuse. Que tu aies quitté quelqu’un, ou que tu te sois fait quitter par quelqu’un : c’est dur dans les deux cas. Je n’approuve pas les affirmations du type « c’est pire quand ceci ». Je pense que ça dépend vraiment de chacun, que ça dépend vraiment des situations. Je ne crois pas que ce soit « pire » dans un sens ou dans l’autre. Ça peut être une terrible souffrance dans les deux situations, je m’adresse donc à tous les cas de figure possible. 

Pour commencer, j’ai envie d’explorer avec toi les phases du deuil. Évidemment, tout n’est pas applicable tel quel à la thématique de la séparation amoureuse, mais je trouve qu’il y a beaucoup de ressemblances. Cette analogie avec le deuil me semble donc intéressante ! La première étape après l’événement, c’est le choc. Ce que je constate clairement au travers des messages que vous pouvez m’envoyer, parfois quelques heures ou quelques jours après la séparation, c’est qu’il s’agit bien d’un choc. En tant que thérapeute de couple, je constate très souvent cet état hébété, illustré de « J’ai pas compris… » et autres « C’est du rêve ou de la réalité ? ». Je vois beaucoup d’incompréhension dans ce que vous me confiez, allant parfois jusqu’à : 

  • « Mais il y a deux jours, il me disait qu’il m’aimait. »
  • « Mais on avait prévu de faire un enfant. »
  • « Mais on vient d’acheter une maison. » 

Cette incompréhension est pleine de questionnements agressifs : « D’où ça vient ? Comment ai-je pu ne rien voir venir ? » Puis, une fois ce choc passé, vient le terrassement : tu n’as rien vu venir et d’un coup, ça te met à terre. Du jour au lendemain, en quelques heures, en quelques secondes, tu te retrouves à terre, sans pouvoir ni savoir comment faire pour te relever. Si tu te reconnais dans ces lignes, j’ai envie de te dire que c’est OK, c’est normal. J’en profite pour rappeler que la durée de la relation n’a rien à voir là-dedans. Que ça fasse 2 mois ou 20 ans, tu peux ressentir énormément de souffrance, ou très peu, ou juste un peu, et c’est normal. 

Cette étape-là est complètement normale. Je dirais même que, dans la mesure du possible, il faut ne pas la réfréner. Souvent, on essaie de tasser, de se retenir, par peur de trop souffrir, mais aussi pour éviter les jugements. Je pense que cette réaction de souffrance est beaucoup plus fréquente qu’on ne le pense, mais que pas assez de gens se laissent le droit de la vivre. Comme j’en vois, des personnes qui viennent de « se faire larguer » dans la journée et qui me demandent tout de suite « C’est quoi la prochaine étape ? Comment je me sors de ça ? Comment on fait pour surmonter une rupture amoureuse ? Allez je me remets en selle, c’est quoi le next step ? »… Hé, hé, attends. Prends le temps de te demander si tu n’es pas en train de relever un peu trop vite. Tu viens de tomber, alors prend le temps dont tu as besoin. Essayer de te relever et de te relancer quelque part alors que tu es encore sonnée et que tu ne sais pas très bien vers quoi tu te diriges, c’est prendre le risque de retomber de plus belle. 

Ensuite, une fois cette période de choc et de terrassement passée, tout un flot émotionnel peut se déverser : déni, tristesse, colère, etc. Je rajoute également la peur. Tu peux être un peu dépressive, traverser de grandes phases de tristesse, des périodes où, vraiment, tout devient noir et compliqué, où tu te sens perdue. Je le constate souvent au travers de vos témoignages et c’est souvent la réaction à laquelle on s’attend. Mais je vois aussi beaucoup de peur. Dans mes accompagnements et mes échanges sur Instagram, j’entends beaucoup, beaucoup de peur : 

  • « Qu’est-ce que je vais faire ? »
  • « Est-ce que je vais être capable de… ? »

Vous me confiez beaucoup de remises en question sur le passé. La suite est effrayante, parce qu’elle vous est inconnue. Parfois, aussi, la suite est effrayante parce qu’elle semble insurmontable. Certaines relations sont destructrices. Elles abîment l’amour que vous avez pour vous, elles abîment votre estime de vous-même et votre confiance en vous. Combien vois-je de femmes qui se sentent incapables de quoi que ce soit, qui ont vraiment l’impression que l’autre gérait tout ? Elles se sentent incapables, elles éprouvent tellement de peines, de douleurs et de souffrances… Ça prend tellement de place dans leur esprit que plus rien n’est possible. Si tel est ton cas : laisse-toi vivre cela. Laisse-toi vivre ça, car c’est tout à fait normal. Ne brûle pas les étapes, sinon elles te reviendront, tel un boomerang. À vouloir avancer trop vite, à vouloir mettre en place trop de choses trop vite, tu risques de t’écrouler de nouveau. Combien de femmes ai-je vu avancer, avancer, avancer… jusqu’à, à un moment, lâcher, décrocher brutalement ? Elles réalisent alors qu’elles ne se sont pas laissé le temps de vivre leur détresse, leur souffrance, leur peur. 

La résignation après une séparation

Ensuite, dans un deuil comme pour surmonter une rupture amoureuse, il y a deux étapes-clé sur lesquelles j’ai envie d’insister : la résignation pour commencer, puis l’acceptation. La différence est subtile mais importance : se résigner, ce n’est pas accepter. La résignation, c’est lorsque tu te soumets : « Je ne suis pas d’accord, moi je pense que c’est la plus belle des conneries, moi je pense que c’est injuste, je ne suis pas d’accord avec ce qui m’arrive, mais c’est ainsi et je me résigne. » C’est une posture de soumission, pendant laquelle on se sent victime de ce qui arrive. Ça, c’est la résignation et c’est une phase qui apporte beaucoup de souffrances. Quand on sort de la résignation, on passe dans l’acceptation. On quitte alors la soumission. On dépasse les « j’espère que ça va changer, je le subis mais normalement ça ne devrait pas être ainsi ». On laisse de côté également les attentes telles que : « j’ai espoir qu’il change d’avis, j’ai l’espoir qu’il revienne, j’ai l’espoir de le reconquérir », etc. 

Pendant la résignation, certaines femmes continuent d’y croire. Elles sont persuadées que « ce serait tellement mieux si on revenait, l’un et l’autre, ensemble » et peuvent se dire, par exemple : « J’accepte ce qui est, j’accepte d’attendre qu’il réfléchisse. J’accepte, parce qu’il en a besoin. Je travaille sur moi, pour pouvoir changer et mieux lui correspondre. » Ça, c’est de la résignation. Ça apporte beaucoup de souffrances et beaucoup d’espoirs déçus. Ça apporte aussi beaucoup de pression sur soi-même… et sur l’autre. Cette posture d’attente, ce « Je t’attends », c’est aussi une pression sur l’autre. Cette volonté de se contorsionner dans tous les sens pour, enfin, réussir à lui correspondre et le faire revenir, c’est beaucoup de pression sur toi-même et sur l’autre. 

L’acceptation pour surmonter une rupture amoureuse

Quand on passe dans l’acceptation, on accepte les choses telles qu’elles sont. Quand tu es dans l’acceptation, tu n’es plus dans une recherche de changement. Tu n’es plus non plus dans l’attente qu’il revienne dans ta vie. Tu passes à autre chose, tu acceptes la séparation et tu te concentres sur toi et sur ce que tu as à vivre d’autre. Tu peux alors dire que tu as réussi à surmonter ta rupture amoureuse. Peut-être qu’un jour il reviendra dans ta vie, mais tu ne l’attends plus. Ce n’est plus du tout la même étape que la résignation. Lorsque tu es dans cette étape-là, alors tu peux sereinement accueillir une nouvelle relation dans ta vie, alors tu peux sereinement prendre soin de toi et passer à autre chose.

Bonus : le cœur aussi a ses phases…

Vous présenter ces différentes étapes du deuil me semblait vraiment important, car de nombreuses personnes les traversent plus ou moins consciemment quand elles viennent juste de se séparer. Mais il y a encore quelque chose que je souhaite partager avec toi. J’ai envie de faire un aparté sur ce moment où tu te dis : « J’ai l’impression que c’est OK, je me sens dans l’acceptation, mais je souffre encore. J’ai l’impression que ça y est, je n’attends plus rien de lui, j’aimerais pouvoir passer à autre chose. J’aimerais pouvoir me libérer complètement. Non, je n’attends plus rien, et pourtant j’ai encore mal, je souffre encore ». Là encore, je te rassure : c’est normal, c’est OK de vivre cela. Quelles que soient les étapes que tu as franchies, bien souvent tu l’as fait avec ton mental, avec ta tête. C’est avec ta tête que tu es passée à autre chose. Ton cœur suit, mais il suit peut-être un peu plus lentement. Peut-être que ta tête est OK, que ton mental est prêt, mais que ton cœur souffre encore et c’est tout à fait normal ! Laisse-toi le temps, ne te focalise pas là-dessus. Laisse-toi traverser par cela. Le fait de penser à l’autre, le fait qu’il te manque, le fait que tu aies encore du désir, que sexuellement tu sois encore attirée par l’autre, que tu sois encore traversée par des doutes, par des « et si… », etc. : c’est OK. Il en est de même pour tous ces moments-clés, ces moments « anniversaire » auxquels tu penses : 

  • « On est en juillet, nous aurions dû partir en vacances » ; 
  • « C’est la rentrée, je me demande comment ça se passe pour lui » ; 
  • « C’est dimanche, donc il est avec sa famille, j’aurais aimé y aller car je sais que ce sont des moments agréables, mais je suis toute seule comme une malheureuse »… 

Tout ça, c’est OK. Les doutes, le fait de penser encore à la relation et à ses bons moments, c’est tout à fait normal. Je t’invite à te laisser traverser par cela. Ne te focalise pas dessus, pour éviter les questions. « Est-ce que ça veut dire que je l’aime encore ? Est-ce que j’ai bien fait mon deuil ? Est-ce que ça veut dire que j’y crois encore ? » Non, arrête de te triturer le cerveau. C’est quelqu’un qui a fait partie de ta vie, c’est quelqu’un à qui tu as donné une partie de ton cœur. Ton cœur est encore un peu là-bas et c’est normal que ça pulse. Si tu te laisses traverser, tu verras, au début ce sera très fort, ce sera très intense, et plus le temps passera, plus ce sera léger. Peut-être que tu n’y crois pas encore, mais à la fin, ces moments où ça va te traverser, ce seront des moments agréables. À la fin, quand tu vas imaginer ce qu’aurait été ta vie avec ton ex, quand tu vas repenser à vos bons moments, quand tu vas, par exemple, tu vas te demander « ah tiens, c’est la rentée, comment ça se passe pour lui ? » : tu le feras le sourire aux lèvres. Si cette personne a compté pour toi, elle sera là toute ta vie, tu ne feras pas de croix dessus. Elle est partie avec une partie de ton cœur et c’est normal. 

Je le répète encore une fois : pour surmonter une rupture amoureuse, laisse-toi traverser par tes émotions ! Tu verras qu’avec le temps, ce sera de plus en plus léger, jusqu’à être agréable. Tel était mon message du jour. Si tu as envie que je continue à parler du sujet de la séparation, ou si au contraire tu as envie que j’aborde d’autres thématiques : je serais ravie que tu me fasses part de tes souhaits, que ce soit sur Instagram ou en commentaire. Quoiqu’il en soit, si tu es en train de traverser une rupture amoureuse ou tout autre épreuve : je t’envoie toutes mes ondes positives. Prends soin de toi ! 

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