Vivre avec son ex sous le même toit : comment faire ?

Vivre avec son ex, sous le même toit, c’est un sujet qui fait complètement partie de mon travail. Pourtant, ce n’est pas le premier motif de consultation qui vient en tête quand on pense « thérapeute de couple » ! En tant que conseillère conjugale et familiale, quand j’interviens pour un couple qui se sépare, il s’agit surtout de personnes qui ont des enfants. Avec des enfants, on est obligé de maintenir une forme de relation, même si ce n’est plus une relation amoureuse. Il peut aussi s’agir de personnes qui ont décidé de se séparer, mais qui ont envie d’être accompagnées, pour que ça se passe bien, pour eux, pour les enfants, pour comprendre ce qu’il s’est passé… Quoiqu’il en soit, comment vivre avec son ex sous le même toit est une question qu’il est important de bien se poser. Dans cet article et cet épisode de podcast, je vous propose d’identifier les 2 cas de figure les plus courants et de découvrir mes 2 conseils pour que ça se passe au mieux.

Vivre avec son ex : 2 cas de figure possibles

« Pour moi, il y a un peu 2 grandes team : 

  • vous avez ceux qui le font parce qu’ils n’ont pas le choix, de la cohabitation ; 
  • et ceux qui pourraient faire autrement, qui pourraient avoir le choix de faire autre chose et qui, donc, et bien choisissent de cohabiter. Ce n’est pas subi. »

Concernant ceux qui n’ont pas d’autre choix que de vivre avec son ex sous le même toit, je retrouve souvent 2 points essentiels dans mes consultations : 

  • la difficulté de se loger, surtout seul·e ; 
  • l’attention portée au maintien d’un certain confort pour les enfants. 

Quand on quitte un logement acheté ou loué à 2, souvent, on doit opter pour quelque chose de plus petit. Pour les enfants, ça peut vouloir dire : ne plus avoir sa chambre à soi, changer d’école…

« Je vous donne un exemple : un enfant qui va avoir 15 ans, qui a fait toute sa vie dans cette maison. Ça fait 17 ans qu’ils ont cette maison, imaginons. Du coup, l’ado, ça fait 15 ans […] qu’il a sa propre chambre dans cette maison. Donc si, du jour au lendemain, il y a une séparation et qu’il se retrouve avec sa mère ou son père dans un F1 ou un studio, ben c’est sûr que ce n’est pas la même chose. Il y a des parents, et beaucoup d’entre eux, qui sont attentifs à ça. C’est pris en compte. »

Par ailleurs, je croise régulièrement en consultation des personnes qui : 

  • souhaitent vivre avec leur ex sous le même toit pour maintenir une entité familiale ; 
  • et/ou qui ne se retrouvent pas du tout dans les modes de garde classiques et ne veulent pas être séparés de leurs enfants.

« Il y avait un fort désir d’élever les enfants ensemble, un fort désir de maintenir ce qui était important pour eux, d’une forme d’entité familiale, d’un univers familial, d’une dimension familiale. Pour eux, c’est : tout le monde, ensemble, sous le même toit, et ils n’ont pas du tout envie de se priver de ça. »

Vivre avec son ex sous le même toit : mes 2 conseils

À court terme : Fixer des règles claires

Les règles du couple, même les règles tacites et anecdotiques du quotidien, ne sont plus en vigueur car la relation a changé. C’est d’autant plus vrai et important que ce qui est évident pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre. 

Certains trouveront logique de découcher de temps en temps en cas de nouvelle relation. D’autres, au contraire, trouveront évident que cela ne se fait pas tant qu’il y a cohabitation. 

Vous aviez peut-être, par exemple, l’habitude de sortir régulièrement prendre un verre avec les collègues le vendredi soir, et de prévenir l’autre. Est-ce que c’est toujours aussi évident de prévenir l’autre pour qu’il ne s’inquiète pas ? Ou pas ?

Ces nouvelles règles doivent balayer tous les sujets ! Tout doit être vu : 

  • l’organisation du logement au quotidien ; 
  • la gestion des sorties à l’extérieur ; 
  • la communication ; 
  • la gestion des nouvelles relations, s’il y en a ; 
  • la gestion de l’argent…

À long terme

Même si ça ne concerne pas la majorité des ex-couples que je reçois, je pense important de soulever 2 points de vigilance supplémentaires, pour les cas où ça dure. Vivre avec son ex sous le même toit quelques semaines ou quelques mois, ce n’est pas la même chose que de vivre avec son ex sous le même toit pendant longtemps… 

Le premier point de vigilance, ce sont les enfants.

« Est-ce qu’on est au clair, sur le message parental ? Est-ce qu’on est au clair sur ce que comprennent les enfants, de ce qui est en train de se jouer, de la situation actuelle ? »

Ce qui est fluide et évident pour vous ne l’est pas forcément pour les enfants. Surtout que les discussions sur la situation et les décisions ne se font, la plupart du temps, pas en présence des enfants…

Il ne s’agit pas ici de vous dire ce qu’il est bien ou non de dire à vos enfants. 😉 Je tiens seulement à attirer votre attention sur l’importance d’être vigilant·e aux informations qu’ils ont reçues et comprises (ou non). 

Le second point, c’est votre reconstruction individuelle. Après une séparation, un divorce, on ressent souvent le besoin d’une reconstruction, d’un nouveau départ… Comment ça se met en place avec une cohabitation de longue durée ? Vivre avec son ex sous le même toit pour une longue durée peut entraver ça. 

« Quelle place, dans cette cohabitation, pour le soi, pour notre individualité, pour l’après ? […] Quand il y a une séparation, c’est une fin de chapitre mais le livre de votre vie n’est pas terminé. C’est une relation qui s’arrête, c’est une fin de chapitre. Très bien. OK. Mon nouveau chapitre ? C’est quoi l’après pour moi ? Qu’est-ce que je développe, moi, juste pour moi ? »

J’espère que cet article vous aura donné des pistes pour vivre avec votre ex, sous le même toit. Cette période peut être très compliquée et se faire aider peut être très bénéfique, pour tout le monde. Pour un accompagnement tout en bienveillance, vous pouvez me contacter ici.

Différence entre sexologue et sexothérapeute | À chacun son rôle

Avant de choisir entre l’un et l’autre (ou les 2 !), encore faut-il connaître la différence entre sexologue et sexothérapeute. Vous ressentez des douleurs lors des rapports sexuels ? Vous aimeriez booster la sexualité de votre couple ? Vous aimeriez obtenir de l’aide pour vos problèmes d’érection ? Alors cet article vous sera utile. Je vous explique d’abord la différence entre sexologue et sexothérapeute, puis je vous détaille les motifs de consultation que je croise couramment en tant que sexothérapeute en Essonne et en ligne.

La différence entre sexologue et sexothérapeute 

La différence entre sexologue et sexothérapeute est simple à expliquer en quelques mots : l’un a une formation médicale et l’autre non. Le sexologue, à l’instar du gynécologue ou de l’urologue, par exemple, fait partie du corps médical. Le sexothérapeute, pour sa part, n’a pas de formation médicale et aborde les difficultés et les problèmes sexuels sont un angle psychologique et relationnel.

« Souvent, les personnes, par exemple, qui vont venir consulter un·e sexothérapeute, c’est parce que : « j’en ai parlé à mon médecin traitant, j’en ai parlé à ma gynéco et ce n’est pas au niveau physiologique, ce n’est pas au niveau de mon corps ». Vous voyez ? Typiquement, des femmes qui vont avoir des douleurs dans leur sexualité, qui vont en parler à leur gynéco, qui va leur dire : « Je ne vois rien. Il n’y a rien qui explique physiologiquement vos douleurs. ». »

Bien sûr, il y a aussi des professionnels qui ont les 2 casquettes. Pour ma part, je suis sexothérapeute. 

« J’arrive une fois que le médical est écarté, que ce n’est pas à ce niveau-là que ça se joue et qu’on est plutôt sur quelque chose de l’ordre du psychologique, […] du relationnel. »

Les motifs de consultation dans mon cabinet de sexothérapie en Essonne et en ligne

Maintenant que la différence entre sexologue et sexothérapeute est bien claire, je vais vous donner une liste (non exhaustive bien sûr !) de motifs de consultation en sexothérapie : 

  • les douleurs pendant le rapport, notamment pendant la pénétration pour les femmes ; 
  • tout ce qui concerne le désir (perte ou baisse de désir, désir différent d’avant, disharmonie entre les désirs au sein du couple, trop de désir, addictions au sexe, au porno, à la masturbation…) ; 
  • du côté masculin, les troubles de l’érection et de l’éjaculation (trop rapide… ou trop lente).

« Petite parenthèse là-dessus parce que c’est assez méconnu et qu’il y a beaucoup d’hommes qui sont un peu dans une forme de fatalité, surtout des hommes qui sont entrés dans la sexualité comme ça. Dès leur plus jeune âge, ils ont eu une éjaculation trop rapide ou une éjaculation trop tardive et du coup : « ba ça fait partie de qui je suis ». Ils ont parfois le sentiment qu’il n’y a pas beaucoup de marge de manœuvre. Aujourd’hui, on a vraiment beaucoup progressé là-dessus. Il y a plein d’outils de compréhension du fonctionnement de l’homme et de son réflexe éjaculatoire, qui permettent d’avoir vraiment des belles avancées. »

Parenthèse fermée. 😉 Je continue la liste des problèmes pour lesquels je peux vous accompagner en sexothérapie, dans mon cabinet en Essonne ou en ligne : 

  • tout ce qui tourne autour de la notion de performance, des « il faut que… » (fréquence des rapports, obligation de pénétration, durée de la pénétration…) ; 
  • les différences au sein du couple (différences de fréquence, d’envies, de fantasmes, d’intensité, changement au fil du temps…) ; 
  • la routine qui amène l’ennui ; 
  • le fait de n’avoir que peu, voire pas, de sexualité ; 
  • la période qui suit un événement de vie (accouchement, dépression, maladie…).

« Parfois, avec la maladie ou après un accouchement, la sexualité va être différente. On ne va pas être sur la même chose. Le corps peut avoir changé. Les possibilités physiques peuvent avoir changé et donc, il y a besoin de réinventer à nouveau la sexualité. »

Pour terminer, j’attire votre attention sur la notion de souffrance (au sens large) dans le fait d’avoir besoin (ou non) de consulter un·e sexothérapeute.

« Il y a vraiment, en sexothérapie, cette notion de souffrance. Tout ce que je vous ai listé (à part le fait d’avoir des douleurs), mais le fait d’avoir peu de désir, le fait d’avoir des troubles au niveau de l’érection, le fait d’avoir cette routine dans la sexualité, ça peut ne poser aucun problème. Ce n’est pas systématiquement le signe d’un problème. Ce n’est parce que j’ai une sexualité routinière ou que j’ai une éjaculation tardive que j’ai un problème en soi. Par contre, ça devient un problème et ça devient quelque chose où je vais consulter soit parce que ça devient un problème pour moi […], soit parce que ça créé un problème et une souffrance chez l’autre et que ça a un impact sur la relation. Ce sont vraiment les 2 portes d’entrée qu’on va avoir en sexo. »

Si vous aviez besoin de précision sur la différence entre sexologue et sexothérapeute, j’espère que c’est plus clair pour vous. Si, à la lecture de cet article (ou suite à l’écoute de cet épisode de podcast !), vous avez envie de consulter une sexothérapeute, je suis disponible dans mon cabinet en Essonne ou en ligne.

Infidélité virtuelle : la définition, les causes du problème et mes solutions


Nous vous conseillons aussi :


Mon précédent article te proposait trois étapes pour se remettre d’une infidélité. Voici maintenant un article et un épisode de podcast sur le cas spécifique de l’infidélité virtuelle. Je reçois de plus en plus de (jeunes) couples qui consultent pour des problématiques d’infidélité virtuelle par SMS, sur les réseaux sociaux, les sites porno, etc. De quoi parle-t-on exactement ? Pourquoi est-ce un problème de plus en plus fréquent ? Une relation virtuelle, est-ce tromper ? Comment résoudre ce différend avec son·sa partenaire amoureux·se ? On s’en parle !

L’infidélité virtuelle : par SMS seulement, ou pas que ? | Définition

Avant de voir pourquoi ça pose autant problème et quelles formes ça peut prendre, voyons déjà concrètement ce dont il s’agit ! L’infidélité virtuelle, c’est par SMS ? Pas forcément ! Ce n’est d’ailleurs pas ce que je rencontre le plus. Une relation virtuelle peut se former via plein de moyens différents.

« C’est ultra varié […]. On me parle des réseaux, Instagram, TikTok et les autres. […] Le fait, par exemple, de liker […] d’autres personnes. […] Ça va être également les messages privés, sur les réseaux divers et variés. Le fait d’échanger comme ça des messages avec des gens que, la plupart du temps, je ne connais pas dans la vraie vie […]. Les sites de rencontre : « il est toujours sur Tinder, il est toujours sur le site de rencontre où on s’est rencontré », « elle continue à aller discuter avec des mecs qu’elle avait déjà rencontrés dans le cadre de Tinder »… »

Quoiqu’il en soit, ce dont je parle ici, ce sont des relations qui n’ont pas lieu « en vrai ».

« Quand je parle de « virtuel », j’entends qu’il n’y a pas de rencontre dans la vraie vie. Après, on discutera de virtuel ou pas virtuel, mais ça n’est que par écran interposé. Il n’y a pas de rencontre dans la vraie vie. »

L’infidélité virtuelle par SMS est donc une possibilité mais, en général, la relation a débuté par un autre canal.
Les personnes, souvent jeunes, que je reçois en consultation pour de l’infidélité virtuelle me parlent en général de :

  • les réseaux sociaux, que ce soit via les likes ou les messages privés ;
  • les sites de rencontre ;
  • les sites pornographiques, qu’ils soient « classiques » ou « personnalisés » (souvent payants,
    avec lesquels on peut faire une demande) ;
  • les sites d’escorting et/ou de rencontres tarifées.

Quels sont les différents types de relations virtuelles ?

Ce qu’on met derrière l’expression « infidélité virtuelle » est donc très étendu et c’est propre à chacun. Tout le monde ne fait pas commencer la tromperie au même moment ! Voilà mes réflexions sur les formes que ça peut prendre :

Sexuelle :

« On va parler de l’infidélité sexuelle. Et donc, encore une fois, à définir selon chacun. Est-ce que l’infidélité sexuelle est quand les corps se touchent, les corps se mêlent ? Ou est-ce que l’infidélité sexuelle commence quand je pratique de la sexualité et que quelqu’un d’autre pratique de la sexualité ? Ou est-ce que c’est quand moi, je pratique de la sexualité et qu’il y a une forme de relation avec quelqu’un ? »

Amoureuse :

« Il y a l’infidélité qu’on va dire amoureuse, c’est-à-dire que l’autre va nouer des sentiments amoureux pour quelqu’un d’autre. Là encore, il peut ne pas y avoir de sexualité. Mais, le fait que l’autre ait noué une relation amoureuse, ça peut être considéré comme de l’infidélité, alors que d’autres vont vous répondre : « certes, il y a eu des sentiments pour une autre personne, mais je n’ai jamais rien fait, donc je ne me sens pas infidèle ». »

Émotionnelle :

« C’est ce qu’on va trouver sur beaucoup de choses virtuelles. […] Typiquement, j’envoie des messages à quelqu’un sur Instagram : « Je ne suis pas amoureuse. Je ne suis pas du tout amoureuse de ce mec à qui j’envoie des messages sur Instagram. Je n’ai pas couché avec ce mec sur Instagram. Et donc, je ne me sens pas infidèle. ». […] Lui, pour autant, a un sentiment d’infidélité. Là, on est sur une infidélité plus émotionnelle, c’est-à-dire une infidélité de relation. »

Même s’il n’y a ni sentiment amoureux ni sexualité, cela peut être vécu comme de l’infidélité virtuelle tout simplement parce qu’il y a de l’affection, de l’émotion, une relation particulière qui se construit.

Relation virtuelle, est-ce tromper ? | 3 causes du problème

Maintenant que nous sommes au clair sur ce que j’entends par « infidélité virtuelle », je tiens à prendre un temps pour expliquer, selon moi, pourquoi ça pose problème à tant de gens. Je reçois de plus en plus de couples pour ce motif. Je vois trois raisons majeures à cela.

Nous n’avons pas de référentiel en matière de relation virtuelle

Pour l’infidélité classique, nous avons un référentiel. J’entends par là que nous en avons déjà tous entendu parler dans des films, des livres, des discussions, etc. Du coup, nous savons ce qui est OK pour nous ou pas. Pour l’infidélité virtuelle, ce n’est pas le cas. C’est plus compliqué de s’affirmer. Ce sont des points de vue moins solides. On est sans doute moins à l’aise qu’on pourrait l’être…

Nous n’avons pas tous de la même notion de ce qui est « virtuel »

Sur cette question, il y a deux grandes écoles.
D’un côté, il y a ceux (souvent des hommes, d’après ce que je vois en consultation) pour lesquels ce n’est pas réel. Comme ce n’est pas dans la « vraie vie », ça ne rentre pas dans leur réalité. De la même façon, le fait de conduire à 150 km/h ou de faire la guerre dans un jeu vidéo ne rentre pas dans leur vraie vie.

« [Ils] sont sincères et authentiques quand ils vous disent qu’ils ne se sentent absolument pas dans une forme d’infidélité, parce qu’il ne se passera jamais rien dans la vraie vie, parce que « je n’ai pas envie, qu’il se passe quelque chose dans la vraie vie ». »

En face, on trouve celles et ceux qui pensent que s’il y a un besoin ou une envie de ça, c’est qu’il doit manquer quelque chose dans le couple et que donc, ça a une réelle place au sein du couple.
On trouve également ceux qui estiment au contraire que, même si c’est présenté comme virtuel, ça a une place dans la vie réelle. Ça concerne notamment la sexualité. À partir du moment où on est excité·e, voire où on se masturbe, ça a une réalité corporelle, dans la vraie vie. Même s’il n’y a pas de corps-à-corps, d’infidélité charnelle concrète, ça peut être vécu comme de l’infidélité. Cela est d’autant plus compliqué que, je l’ai déjà dit et je le répète : nous ne faisons pas tous commencer l’infidélité (virtuelle ou non) au même moment !

Il peut y avoir une forme d’addiction au virtuel, en lien ou non avec les relations amoureuses

Dans les discours que j’entends en consultation, je remarque une forme d’addiction. Celle-ci se retrouve aussi dans le lien avec le téléphone et les réseaux en général. Et je n’utilise pas le terme d’addiction à la légère !

« C’est tellement devenu automatique, machinal, impulsif, que ce n’est même pas conscientisé. On peut faire le parallèle […] avec l’alimentation. Typiquement, quand les gens vont travailler leur rapport à l’alimentation et que vous leur dites : « Ba alors, pourquoi vous avez mangé alors que vous n’aviez pas faim ? ». « Ba chais pas pourquoi j’ai mangé. Je suis rentré·e chez moi, j’ai ouvert le frigo, je n’ai pas réfléchi, j’ai mangé quoi. » Vous voyez ? Et vous avez le même discours : « Ba là, pourquoi t’es avec ton téléphone ? […] Tu cherchais quelque chose ? Tu voulais aller sur Instagram ? Tu voulais aller sur un site porno ? ». Et on va avoir le même discours : « Ba chais pas, j’ai as réfléchi, le téléphone, je l’ai pris… ». Vous voyez ? C’est devenu tellement machinal que je ne conscientise même pas ce que je fais et ça vient combler. Il y a une espèce d’automatisme. »

J’attire ton attention là-dessus notamment si ça fait déjà plusieurs fois que vous parlez d’infidélité virtuelle dans ton couple. À chaque fois, tu as l’impression que ton·ta partenaire a compris… mais, au final, il·elle ne change rien. Pour régler le problème, il ne s’agit alors pas seulement de communiquer.
Il faudra réaliser un vrai travail pour observer sa relation au téléphone, aux réseaux, aux sites, etc., avant de pouvoir déloger des réflexes ancrés.

Infidélité virtuelle, que faire ?

Pour finir, si tu t’interroges sur l’infidélité virtuelle, voici ce que je te propose.

« Je pense, en tout cas moi, c’est ce que je travaille avec les couples : il y a vraiment un truc à définir au niveau des règles. C’est quoi, les règles de votre couple ? Comment ça fonctionne pour vous ? […] Je vous l’ai dit : il n’y a pas de référentiel. Il y a vos propres ressentis, qu’il y a besoin d’étoffer. »

Si vous n’avez jamais pris le temps d’en parler clairement, c’est peut-être le moment de le faire !
Quitte à échanger, je conseille d’aller en profondeur et de verbaliser tout ce qui doit l’être. Définissez tous les deux ce qu’est « l’infidélité virtuelle » et ce qui n’est pas OK pour vous. Si ce n’est pas OK pour toi que ta·ta amoureux·se aille sur un site porno : pourquoi, exactement ? Qu’est-ce qui te dérange précisément ? Qu’est-ce qui tient, pour toi, de la relation virtuelle ?
Cela permettra de voir s’il y a des sujets sur lesquels il est possible de changer d’avis, de faire évoluer son ou ton point de vue. Parfois, contrairement à ce qu’on pense à chaud, ce n’est pas l’action en elle-même le problème, mais ce qu’on en déduit !

« Je dis que je n’en veux pas parce que c’est quelque chose qui m’inquiète, c’est quelque chose qui me fait douter de mon couple, c’est quelque chose qui me fait douter de moi et c’est pour ça que je n’en veux pas. Et si, en fait, mon partenaire me fait comprendre que non, ça ne dit rien de moi, ça ne dit rien de mon couple. Il n’y a pas de mise en péril de mon couple. Ah. Est-ce que ça continue à me poser un problème ? Et parfois non. »

De la même façon, si on n’arrive pas à se défaire d’une habitude alors qu’on sait que ça dérange son partenaire, il faut comprendre pourquoi. Pourquoi je fais ça malgré tout ? Qu’est-ce que ça vient combler chez moi ?
Si certaines actions ne sont vraiment pas tolérables pour l’un des partenaires du couple, le verbaliser permet de chercher des solutions, des règles, des limites, qui conviennent à tous.
Pour certains couples, ce questionnement se fera de façon assez fluide. Pour d’autres, de l’aide peut être nécessaire. Et je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas attendre qu’il soit trop tard ! 

Si tu es de ceux qui désirent et/ou ressentent le besoin de s’appuyer sur des outils concrets dans cette démarche, je t’invite à découvrir ce que je te propose pour travailler sur ta relation amoureuse en toute autonomie. Si tu ou vous préférez résoudre cette infidélité virtuelle avec une professionnelle, tu/vous pouvez prendre rendez-vous avec moi, ou me contacter pour avoir des renseignements.

Se remettre d’une infidélité : les 3 étapes clé, pour son couple et soi-même

Se remettre d’une infidélité peut être très compliqué, douloureux et nécessiter beaucoup de temps.
On peut aussi facilement penser que c’est bon, c’est derrière nous… avant de se rendre compte, plusieurs mois ou années après, que ça continue à pourrir notre relation amoureuse. Peut-être que toi, tu as besoin de prendre le temps de te remettre d’une infidélité, mais que ton partenaire ne veut pas en entendre parler. Quel que soit ton cas de figure, si tu dois te réparer, et éventuellement sauver ton couple, après un adultère, je te propose ces 3 étapes.

1. Construire une nouvelle identité de couple et de valeurs personnelles
pour se remettre d’une infidélité

À mes yeux, la première étape pour se remettre d’une infidélité, que ce soit à titre individuel ou à l’échelle du couple, c’est de faire de la place pour la nouvelle identité que ça implique.

« Pourquoi je parle de nouvelle identité ? Parce qu’il y a clairement eu, pour beaucoup de personnes, une forme d’effondrement des valeurs. […] Il y a des valeurs de « ce que je pensais être, ce que je pensais que nous étions » qui s’effondre. »

Pour l’immense majorité des gens, l’absence de mensonge, l’authenticité, l’exclusivité, etc., sont des valeurs très importantes. En cas d’infidélité, ces valeurs de couple sont brisées. Cela peut aussi prendre une dimension très personnelle, quand on pensait être une personne qui ne pardonnerait jamais un adultère.

« Moi j’ai des valeurs fortes, des valeurs de respect, des valeurs d’authenticité, etc. Je suis cette personne-là. Je suis dans mon identité, quelqu’un qui n’accepte pas que l’autre mente. Vous voyez ? […] Et donc là, quand je vais me retrouver à « mon homme à moi, lui, il a été infidèle et en fait, je considère que je vais peut-être rester… », et bien il y a un décalage puissant entre la personne que je pensais être, les valeurs qui étaient les miennes, l’identité que je pensais être la mienne et là, le chemin que je suis en train de prendre. »

D’ailleurs, cela vaut aussi pour la personne qui a trompé ! Beaucoup pensaient qu’elles ne seraient jamais infidèles… Elles ne pensaient pas qu’elles étaient capables de ça.

« Les deux personnes sont souvent en consultation. […] « Je ne pensais pas que ça pourrait nous arriver, je ne pensais pas être capable d’être infidèle, ce n’est pas, moi non plus, dans mes valeurs. ». »

Dans tous les cas, il y a des questions à se poser, une passerelle à prendre, pour faire évoluer son identité et celle du couple. Est-ce que j’ai vraiment envie d’adopter une nouvelle identité par rapport à l’adultère ? Au pardon ? Au couple ?
Je précise que cela concerne l’avenir, bien sûr, mais aussi… le passé !

« Quand il y a infidélité, quand il y a eu mensonge, souvent, il y a une forme de réécriture de l’histoire. L’histoire de mon couple que je connais n’est pas, en réalité, complètement l’histoire de mon couple. C’est pour ça que, souvent, les personnes ont besoin de comprendre. Elles posent 1001 questions. »

2. Prendre le temps de mettre fin à un chapitre de sa relation amoureuse, avant de penser à reconstruire son couple

La deuxième étape que je conseille pour se remettre d’une infidélité, c’est de prendre le temps de prendre acte de la fin de quelque chose. Cela vaut que le couple perdure ou qu’il s’arrête. Dans un cas, c’est la fin d’une histoire, dans l’autre, c’est un chapitre de votre relation amoureuse qui se tourne.
De nombreux couples se sentent « spéciaux », que ce soit de par ce qu’ils ont déjà traversé,
l’alchimie qu’il y a entre eux, ou encore leur forte complicité… Du coup, beaucoup se sentent et se pensent à l’abri de ça. Quand ça arrive, il y a alors un avant et un après.

« Il y a une fin de quelque chose. Une fois qu’il y a le dévoilement de l’infidélité, il y a la fin d’une histoire, peut-être d’une histoire où nous ne pensions pas être traversés par une infidélité. »

Ensuite, une fois que cela a été formalisé, il est important de se poser pour vraiment se demander ce dont on a envie et besoin pour la suite.

« Est-ce qu’on se réengage ? [Est-ce qu’on fait] ce travail [sur l’infidélité], en amont du réengagement ? […]. Une fois qu’on a fait ce travail-là, il y a l’idée de faire un bilan et un réengagement. Où est-ce que moi, j’en suis, aujourd’hui ? Où est-ce que toi, tu en es, aujourd’hui ? Moi, souvent, j’amène ça un peu comme une proposition, pour que les couples puissent amener une proposition. « OK, voilà ce qu’on a vécu, je fais le point sur moi, où j’en suis… Qu’est-ce qui est moins important pour moi ? Quel type de relation je veux ? Et voilà ce que je te propose. Est-ce que tu en veux, de cette relation-là ? ». Et l’autre en face : la même démarche d’introspection ! »

Parfois, quand on n’arrive pas à se remettre d’une infidélité, c’est parce que tout ça n’a pas été mis au clair, verbalisé, conscientisé. La douleur a pu être tellement forte, ou la peur de perdre ce couple a pu être si importante qu’on a bâclé cette étape. On a tout mis sous le tapis… Au bout d’un certain temps, ça nous rattrape.

3. Apprendre à refaire confiance après un adultère, pour garder son couple ou pour les prochaines rencontres amoureuses

La dernière étape in-dis-pen-sabe pour se remettre d’une infidélité, c’est, évidemment : apprendre à refaire confiance. C’est une question incontournable.

« Il y a des personnes qui viennent à moi en me disant : « Voilà, c’est bon, on a discuté, on a compris et maintenant, j’aimerais à nouveau pouvoir refaire confiance, mais je n’y arrive pas. Comment faire ? ». »

Mon impression (Et j’insiste sur le fait que ce n’est que mon ressenti !), c’est qu’il n’y a pas de retour en arrière possible, dans le sens où ça ne peut pas redevenir comme avant. La confiance à 100 %, ce n’est pas possible, quel que soit le type de relation humaine dont on parle. On ne peut pas contrôler ni connaître toutes les pensées de l’autre. On ne peut pas prévoir tout ce qu’il va se passer, ni comment l’autre pourrait réagir. Il est impossible de maîtriser toute la vie de l’autre. Et quand bien même l’autre pourrait nous apporter la garantie qu’une infidélité est impossible… ça ne concernerait que le présent. Personne ne peut lire l’avenir ! 

Quand on n’a pas été touché, on est dans une espèce de « bain de confiance » agréable. Une fois qu’on a connu l’infidélité, on réalise qu’en fait, on ne peut avoir aucune garantie que ça n’arrivera jamais.

« On est sur une autre forme de conscience. Moi, c’est ce que j’aime à dire : on est sur quelque chose de plus mature, plus gris. C’est moins binaire. C’est moins « nan mais j’ai totale confiance » ou « je n’ai pas confiance du tout ». C’est quelque chose de plus nuancé. C’est plus gris, comme forme de confiance. Et cette confiance un peu aveugle, un peu « j’ai totale confiance », je ne suis pas sûre qu’on va pouvoir à nouveau la ressentir. Par contre, on va pouvoir travailler sur cette confiance plus mature, plus nuancée… mais qui est là. L’autre a été capable d’infidélité, j’ai été capable d’infidélité, mais ce qu’on a mis en place par la suite va pouvoir, également, m’apaiser, me [permettre de] retrouver une forme d’équilibre. »

Se faire accompagner pour surmonter un adultère

Savoir quelles étapes franchir pour se remettre d’une infidélité ne signifie pas qu’il soit simple de les traverser. Pour surmonter ce genre d’épreuve, il faut parfois être accompagné·e. Cela fait partie de mon travail et j’ai conçu un accompagnement spécialement pour ça. Avoir besoin d’aide pour surmonter une infidélité, cela peut arriver à différents stades :

  • quand ça n’a pas encore été verbalisé, quand il y a seulement des doutes, voire quand ça
    n’est pas encore arrivé ;
  • quand le couple est au cœur de la crise car l’adultère (ou la révélation) est très récent ;
  • quand plusieurs mois ou années ont passé et que ça continue à être un problème dont on ne sait pas quoi faire.

« J’attire aussi votre attention puisqu’il y a des gens qui ne veulent pas dépasser l’infidélité. Il y en a qui viennent quand même consulter. Pour être honnête, ce ne sont pas des gens que je vois énormément et je ne les vois pas beaucoup. Parfois, je ne les vois qu’une ou deux séances, mais ils ont besoin de venir mettre un peu un point final. Ils ont besoin de venir pour aller au bout de leur verbalisation qu’en fait ba non, ils ne veulent pas dépasser l’infidélité. 
Et il y a ceux qui sont plutôt dans « je ne peux pas ». […] Il y a vraiment des fois où ce n’est pas un manque de volonté. Moi je vois vraiment, dans mes consultations, des gens qui ont envie. « J’aimerais pardonner, j’aimerais dépasser, j’aimerais qu’on aille au-delà de ce qu’on a vécu. » Mais il y a une forme d’impuissance. « Mais je n’y arrive pas, mais je suis envahi·e par ce qui nous est arrivé, par cette infidélité, par des pensées, par des images, et je n’arriverai pas, je ne peux pas, le dépasser. ». C’est souvent, effectivement, ce type de personne-là qui viennent me consulter. »

Je précise que je n’impose aucune injonction à dépasser ou non un adultère ! Se remettre d’une infidélité, ça peut signifier s’en remettre à titre personnel ou s’en remettre en tant que couple.

« En aucun cas je ne suis dans un quelconque jugement et dans « c’est ça qu’il faudrait faire ». Clairement pas. Mais les gens qui consultent et qui ont envie de le dépasser, c’est eux que j’accompagne. »

Si tu souhaites en savoir plus, je te propose de découvrir mon accompagnement « Surmonter une infidélité ». Il existe avec ou sans séances avec moi, pour répondre à tous les besoins.

J’espère que cet article et cet épisode de podcast t’auront donné des pistes pour te remettre d’une infidélité. Si tu souhaites en savoir plus, n’hésite pas à me contacter via mon compte Instagram pour que nous échangions ensemble, ou à découvrir mes accompagnements de thérapie de couple.

Comment lâcher prise en amour ? | Les 2 étapes
indispensables

Comment lâcher-prise en amour ? Voilà quelque chose que j’entends souvent, que ce soit au sujet de la jalousie, des reproches que tu ne peux pas t’empêcher d’adresser quotidiennement à ton ou ta partenaire ou encore de ton envie obsessionnelle de rencontrer quelqu’un… Ça te prend vraiment trop la tête et tu en as marre ? Je te parle dans cet article et cet épisode de podcast des 2 étapes indispensables à mes yeux pour lâcher-prise en couple.

1 – Arrête de te forcer à lâcher-prise !

Quel que soit le sujet sur lequel tu as du mal à lâcher-prise dans ton couple (ou ta vie de célibataire !), si tu n’y arrives pas, c’est sans doute qu’il y a une raison ! Ça paraîtra paradoxal à certains, mais à mon sens, la première étape, c’est de se laisser un peu tranquille avec ça et d’y glisser une belle dose de bienveillance !

« Vraiment, foutez-vous la paix parce que si tu ne lâches pas prise, c’est qu’il y a une bonne raison, en fait. […] J’aime bien cette image de l’escalade. Lâcher-prise, moi c’est ça que ça m’évoque : quelqu’un d’accroché à un rocher et à qui on dirait : « Ba lâche, lâche, lâche ! ». Si la personne ne lâche pas les gars, c’est qu’il y a une bonne raison ! »

Même si tu as l’impression que c’est complètement irrationnel, il y a une peur, une insécurité qui se cache derrière ton comportement. Dans le cas de la jalousie, par exemple, tu te trouves peut-être illogique parce que ton·ta partenaire amoureux n’a rien fait ou dit qui devrait amener à avoir des
doutes. Oui mais… et dans ton histoire à toi ? Tu es peut-être jaloux·se parce que tu as vécu, à un moment, une expérience qui a amené de l’insécurité en toi.

Comment lâcher-prise en amour ? À mes yeux, la première étape, tu l’auras compris, c’est d’accepter que te forcer ne te mènera à rien. Quelque chose se cache derrière ton comportement.
Arrête de te prendre la tête à te forcer, ça te laissera de l’espace mental et de l’énergie pour aller comprendre le pourquoi du comment. 

2 – Comment lâcher-prise en amour ? Apporte-toi toi-même plus de sécurité !

Si tu as besoin de te demander comment lâcher-prise en amour, c’est que quelque chose te bloque, te coince, t’obsède, te fait peur. Du coup, inconsciemment, tu cherches à l’extérieur ce dont tu as besoin pour te sécuriser.

« Souvent, on attend des autres qu’ils viennent mettre en place le contexte sécurisant pour qu’on lâche. Typiquement, avec l’exemple de la jalousie, des reproches ou de la rencontre avec quelqu’un, c’est cette idée-là : « Je me sens, moi, pas sécurisé·e. L’autre, le comportement de l’autre doit me sécuriser, donc je suis dans l’attente, dans l’exigence que l’autre fasse ci ou ça pour que je me sente sécure. »

Le problème, en plus de t’empêcher de lâcher-prise pour ton couple, c’est que :

  • Si l’autre n’a pas envie et/ou la capacité de répondre à ton besoin, ça crée des frustrations,
    des tensions, etc.
  • Ça instaure au sein de ton couple une dépendance, un déséquilibre entre ton·ta partenaire et toi.

« À mon sens, l’idée, c’est non pas de mettre de l’énergie sur : « Comment je fais pour lâcher-prise en amour ? », mais plutôt sur : « Qu’est-ce que je peux mettre en place pour augmenter ma sécurité perso ? ». […] Là, il y a une marge de manœuvre, et là, c’est intéressant, parce que : 

  • Ça vient vous-même vous renforcer dans vos compétences, dans votre propre
    fonctionnement. 
  • Ça vient définir le fonctionnement dont vous avez envie. »

Bien sûr, cela ne se fait pas en claquant des doigts. Il peut être nécessaire de trouver :

  • quelle est exactement l’insécurité ;
  • d’où elle vient ;
  • ce que tu souhaites réellement ;
  • comment parvenir à te sécuriser…
    Le processus peut être long et très différent d’une personne et d’une problématique à l’autre. Ça fait partie des problématiques pour lesquelles j’accompagne mes client·e·s, à distance et dans mon cabinet, en Essonne.
    Si, toi aussi, tu te demandes comment lâcher-prise en amour et que tu t’interroges sur l’opportunité de travailler avec un professionnel, je t’invite à :
  • me contacter pour que nous puissions échanger et répondre à tes questions ;
  • prendre rendez-vous avec moi ;
  • ou découvrir mes outils autonomes pour les couples.

Comment savoir si on doit se séparer
ou sauver son couple ?

Comment savoir si on doit se séparer ou se battre pour sauver notre couple ? Voilà une question que j’entends souvent ! Je te donne ici 3 étapes pour commencer à répondre. Bien sûr, il s’agit de grandes lignes ! Pour une approche personnalisée, une consultation est nécessaire. Avant de commencer, je tiens aussi à souligner qu’il n’y a ni bonne ni mauvaise réponse. Ce n’est pas parce que ton couple a déjà connu beaucoup de difficultés qu’il faut forcément se séparer ou divorcer. À l’inverse, ce n’est pas parce qu’une relation amoureuse semble sans problème qu’il est obligatoirement pertinent de se battre pour essayer de sauver le couple.

  1. Avez-vous fait un bilan complet de votre situation amoureuse et
    personnelle ?

Si tu cherches à savoir si tu dois te séparer ou te battre pour sauver ton couple, tu n’as peut-être pas besoin de faire ce bilan. Si la situation dure depuis des mois, voire des années, le bilan a probablement déjà été fait en long, en large et en travers. Mais ce n’est pas toujours le cas ! Pour moi, c’est la première étape.

« Il y a des personnes qui n’ont pas encore fait ce taff du bilan, qui n’ont pas encore fait ce taff où je me pose et : 

  • Où est-ce que j’en suis ? 
  • Où est-ce que nous en sommes ? 
    Et de faire la part des choses et le distinguo entre moi, où j’en suis individuellement et où en est ma relation de couple. »

Ce que tu es et ce qui est important pour toi a pu changer au fils des ans et le problème vient peut-être tout simplement de là. À mon sens, il est important de s’interroger là-dessus. Essaie aussi de :

  • déterminer depuis quand c’est compliqué dans votre couple ;
  • et de comprendre ce qui a déclenché ça.

« Ce travail-là, de bilan, parfois on le repousse parce que, parfois, il nous emmène à des décisions qu’on n’a pas forcément envie de prendre. »

C’est notamment pour ça que j’ai créé mes outils en autonomie pour les couples, à tout petit prix.

  1. Comment savoir si on doit se séparer ?… Êtes-vous sûrs de ne pas déjà
    l’être ?

La seconde étape que je te propose si tu te demandes : « Comment savoir si on doit se séparer ? » est assez proche de la première. Toutefois, quand je te parle de faire un bilan, il s’agit d’un bilan qui inclue plusieurs éléments, plusieurs axes.

Là, il est plutôt question de faire un focus sur une question cruciale : es-tu en train de faire des efforts et de dépenser de l’énergie pour un couple qui va mal… ou pour un couple qui est déjà terminé ?

« Est-ce que c’est déjà éteint, en fait ? Est-ce qu’il y a quelque chose au niveau de notre relation qui est déjà terminée, qui est déjà éteinte et j’essaie de relancer la machine, j’essaie de rallumer un feu ?
Ou est-ce qu’en fait, c’est quelque chose qui est en train de s’éteindre et du coup, je me bats pour que ça reste chaud ? Ce n’est pas la même chose et ce n’est pas la même démarche. »

Si tu écoutes cet épisode de podcast en entier, tu pourras m’entendre développer cette question, grâce à la métaphore du feu, ou encore de la maison.
Quoiqu’il en soit, la question est cruciale. Parfois, dans la symbolique, dans les sentiments, voire dans les faits, la relation est déjà terminée. Ça n’a juste pas été verbalisé, conscientisé. D’autres fois, il s’agit en effet de sauver un couple (ou non).
Dans un cas comme dans l’autre : des choses sont possibles ! Si la question est importante, ce n’est pas pour savoir si c’est « trop tard » ou pas. Non non. C’est « juste » que les outils ne sont pas du tout les mêmes !

  1. Es-tu dans l’attente d’un déclic, d’un signe, d’une certaine sérénité face à ce
    choix pour ta relation amoureuse ?

Si tu t’interroges depuis longtemps sur l’avenir de ta relation amoureuse, cette troisième étape est particulièrement importante. Est-ce que ça fait déjà des mois et des mois, voire des années que tu te demandes : « Comment savoir si on doit se séparer ou se battre pour sauver notre couple ? » ?
Si oui, alors tu es sans doute, inconsciemment, dans l’attente d’un déclic, d’un signe, d’une action de l’autre, d’un moment de sérénité face à ce choix…
En consultation, je reçois souvent des gens qui attendent que la décision soit évidente. Certes, il y a des gens qui font de choix de façon sereine et fluide… mais il y a beaucoup de décisions qui sont prises dans un certain flou.

« Il y a un vrai principe de réalité là-dessus, un vrai décalage entre ce qu’on imagine d’une prise de décision ultra fluide et facilité et une réalité qui est plus grise, moins affirmée, moins sereine, moins évidente. Pour autant, ça n’empêche pas les gens de prendre des décisions. 
Je pense qu’il faut aussi l’avoir en tête : cette quête-là, ça peut nous emmener extrêmement loin. »

Si tu es dans ce cas de figure, je pense qu’il est important de prendre conscience que ça peut durer… longtemps. C’est notamment là qu’il peut être grandement bénéfique de se faire accompagner par un professionnel.

Comment savoir si on doit se séparer ? Faut-il se battre pour notre couple ? J’espère que cet article et cet épisode de podcast t’auront apporté des éléments de réponse. Si tu souhaites aller plus loin sur le sujet, je te propose :

Nous ne sommes plus que des parents !

Dans cet article, nous allons parler de couple parental et de couple amoureux. C’est un article qui, à mon avis, concernera beaucoup de monde ! La question de l’équilibre entre le couple parental et le couple amoureux, ou couple conjugal, revient extrêmement souvent dans mon travail de thérapeute de couple. Ce sujet concerne, de près ou de loin, tous les partenaires qui ont des enfants, que ce soit de jeunes enfants ou un peu plus âgés. Qu’est-ce qu’un couple parental ? Accorder beaucoup de temps aux enfants est-il forcément néfaste pour la relation amoureuse ? Comment prendre soin de son couple tout en restant un couple parental ? Comment ramener l’équilibre entre les enfants et le couple conjugal ? Je te livre mes réflexions et mes conseils !

Quelles questions se poser sur le couple parental ?

Qu’est-ce qu’un couple parental ?

Qu’appelle-t-on un couple parental ? Les personnes concernées, généralement, le savent bien.  Un couple parental est un couple pour lequel la relation, les connexions, les interactions entre les 2 partenaires ne sont, à 99 %, dédiées qu’aux enfants.  Cette facette familiale de la relation est devenue omniprésente, que ce soit au travers de leur éducation ou de leur lieu de vie (maison, organisation, fonctionnement du quotidien, etc.).

Qu’en est-il réellement de ton couple amoureux ?

Il existe de nombreuses histoires qui n’existent plus qu’ainsi, pour lesquelles le couple conjugal n’existe plus vraiment. Si tu es dans ce cas-là, il est intéressant d’essayer de mettre des mots sur la situation. Ton couple amoureux a-t-il disparu ? La flamme est-elle totalement éteinte, ou bien est-elle encore là mais affaiblie ? Est-ce que vous avez l’impression que votre couple amoureux n’est plus, ou plutôt qu’il est entre parenthèses, pour se réactiver plus tard ? As-tu le sentiment que ton couple amoureux est abîmé ou fragilisé ? C’est important de définir l’état des interactions que tu as avec ton partenaire. Si vous êtes parents, il est normal qu’il y ait des interactions liées aux enfants. À côté de cela, il peut aussi y avoir des connexions qui n’y sont pas liées, qui sont uniquement relatives à “toi et moi”. Celles-ci, comment vont-elles ? Comment ça se passe, entre vous ? Voilà à quoi je t’invite en premier lieu : te demander comment va ton couple amoureux.

D’où vient vraiment ton sentiment que ta relation amoureuse va mal ?

Dans cet article, j’ai envie de mettre les pieds dans le plat. J’entends beaucoup de couples dramatiser, en expliquant que leur couple amoureux va très mal. “Au secours, au secours !” me crient-ils. Mais, quand je viens gratter le sujet, je me rends parfois compte que le problème  c’est plutôt : « Que vont en penser les gens ? », « Que signifie ce que je ressens ? », etc. Il ne s’agit pas toujours d’un réel mal-être dans le couple et j’ai envie de détailler tout ça.

Quand le couple amoureux est un peu éteint, abîmé, entre parenthèses, voire mort, c’est souvent mal perçu et mal vécu. Il existe des clichés et des stéréotypes issus de la société qui veulent que pour être amoureux, nous devons  accorder du temps et de la place pour son couple, même quand on a des enfants. Si tu n’adhères pas à ce cliché des gens qui ont des enfants et qui s’aiment encore d’un amour intense et puissant, alors certains concluront que ça signifie qu’il y a un problème, que la situation n’est pas terrible.

Personnellement, je reçois beaucoup de couples qui me consultent pour ça, parce qu’ils sont inquiets. Alors, je commence par leur demander où se situe vraiment le problème : est-ce ce que vous êtes en train de vivre, ou l’interprétation que vous faites de la situation ? La nuance est capitale ! Plusieurs couples sont venus à moi en me disant “au secours Lucie, nous ne sommes plus qu’un couple parental, notre couple amoureux est mort, ce n’est pas possible, c’est la fin, nous nous disputons tout le temps, nous n’avons plus envie d’aller l’un vers l’autre…”.  Je les ai questionnés sur le couple parental : comment fonctionne-t-il ? “C’est un non-sujet, ça fonctionne bien, nous sommes d’accord par rapport aux enfants, ça roule au quotidien…”. Puis, j’ai poursuivi mon questionnement sur ce dont ils avaient envie. S’ils vivaient dans une société dans laquelle leur situation serait perçue comme normale, comment le vivraient-ils ? Évidemment, je vous raconte cela rapidement, mais cela se déroule sur plusieurs séances. Au final, la conclusion fut de réaliser que, pour le moment, ils n’étaient qu’un couple parental… mais que ça leur convenait. D’un point de vue individuel, l’un et l’autre étaient accaparés par des projets personnels. Leurs enfants leur demandaient beaucoup de temps et d’énergie. Naturellement, ils avaient moins de place dans leur vie pour leur couple amoureux. Ce n’est pas pour autant qu’ils avaient envie d’arrêter leur relation et de séparer. Et d’est OK ! Ce n’est pas un problème ! Il ne s’agit ni de gens malheureux, ni de gens qui vont se séparer.

T’autorises-tu à être heureuse de ce couple parental ?

C’est une réalité pour plein de couples

Certains des couples que j’ai accompagnés sur ce sujet furent si soulagés de réaliser qu’ils ont le droit de vivre ainsi pour le moment ! C’est pour cela que je souhaite t’en parler, parce que c’est une réalité pour énormément de gens. Plein de personnes, avec l’arrivée de leurs enfants, mettent entre parenthèses temporairement leur relation amoureuse au profit de leur vie de famille. Je vais faire de grosses généralités, mais souvent, dans notre société, les enfants arrivent aux alentours de 30 ans. C’est également un âge où il est courant qu’il y ait des évolutions au niveau professionnel. Ainsi, c’est une période où, communément, les enfants et le travail nécessitent beaucoup de temps. Sans compter que la vie sociale occupe, elle aussi, une place importante ! Par conséquent, plein de gens, par la force des choses, mettent entre parenthèses leur couple amoureux pendant quelques mois ou années. Finalement, ça ne pose un problème que si tu interprètes cela comme un problème.

Le couple parental cache des peurs

De plus, je connais mes clients : souvent, ce sujet cache aussi des peurs ! Je te vois arriver, tu vas me répondre : « Attends attends Lucie, si avec mon partenaire nous nous disons « OK on s’éloigne temporairement pour se consacrer aux enfants », est-ce que nous n’allons pas partir pour de bon ? Et puis ça signifie quoi, concrètement ? Si nous ne sommes plus un couple amoureux, aurons-nous encore une sexualité ? Et si l’autre se mettait à aller voir ailleurs ? ». Plein de peurs débarquent et beaucoup de personnes paniquent lorsque le couple parental prend le pas sur le couple conjugal. J’entends qu’il peut y avoir tout un tas d’inquiétudes quant à ce nouveau fonctionnement, mais pour le moment, partons du principe que vivre pendant quelque temps uniquement comme un couple parental est un choix. Alors, comment faire ? Que fait-on, lorsqu’il y a un changement dans sa vie ? La majorité de ce que vous étiez était un couple amoureux, maintenant c’est un couple parental et vous choisissez de poursuivre dans ce chemin-là.

Ce fonctionnement peut être pérenne

Évidemment, et nous verrons cela plus loin dans l’article : ce choix n’est pas une obligation ! Tu as le droit de ne pas vouloir d’un couple parental à 100 %. Mais si c’est un choix, je t’invite à te demander quoi mettre en place pour que ça se passe bien. Si tu te rends compte que te concentrer pendant un temps sur ton boulot et tes enfants te convient, interroge-toi sur ce qu’il est nécessaire de mettre en place pour ton couple. Un nouveau fonctionnement implique de verbaliser et de communiquer avec ton partenaire. À mon sens, la priorité est de poser un cadre. L’une des peurs les plus courantes, c’est de se perdre, de ne pas se retrouver à la fin de cet éloignement. En mettant ton couple amoureux entre parenthèses pendant 2 mois, 2 ans, qui te dit que tu le retrouveras après ? Les couples à distance rencontrent des problématiques similaires. Si je déménage à Toulouse et que tu habites à New York… quand nous nous retrouverons, est-ce que ça va encore matcher ? Spoiler alert : nous n’en savons rien ! Malgré cela, il est nécessaire de poser un cadre pendant la phase d’éloignement.

Quels sont mes 3 conseils pour les couples parentaux ?

1) Vérifier que les 2 partenaires sont d’accord

Le premier conseil que j’ai envie de te donner, c’est de vérifier que tout le monde est d’accord. Les 2 partenaires du couple sont-ils partie prenante, ou bien est-ce l’envie de l’un pendant que l’autre suit ? Assurerez-vous que tout le monde est partant pour cette aventure !

2) Définir votre couple parental à vous

Ensuite : que contient ton couple parental ? Que souhaitez-vous inclure dedans ? Souhaitez-vous être un couple parental qui conserve une certaine sexualité, ou pas ? S’il n’y en a pas entre vous, avez-vous le droit d’avoir une sexualité avec d’autres personnes ? Quelles sont les nouvelles règles, les nouveaux engagements de ton couple parental ? Par ailleurs, même si, en général nous ne savons pas combien de temps ça durera, il est important de fixer un délai. Combien de temps vous accordez-vous avant de dresser un bilan et de déterminer ce qui vous convient ou non ? Tous ces points sont communs à beaucoup de personnes, ce ne sont que des exemples, qu’une partie du cadre ! C’est ce que VOUS, vous souhaitez mettre en place dans votre relation qui doit être pris en compte. Je le dis souvent : mon podcast, mes publications sur Instagram, etc. : ce sont des outils, mais c’est généraliste ! C’est à prendre et à intégrer dans votre réalité, votre quotidien à vous, pour prendre soin de votre couple à votre façon.

3) Mettre en place un suivi pour communiquer sur votre couple

Enfin, il me semble important de mettre en place un suivi. Si vous essayez un nouveau fonctionnement : faites le point dans 2 semaines, 2 mois, 2 ans. Il y a, dans cette idée de couple parental, quelque chose de temporaire. Un suivi me semble donc nécessaire.

Un couple parental à 100 % est-il forcément malheureux ?

D’ailleurs, c’est temporaire… ou pas. Cela aussi, peut être à définir et redéfinir avec le temps ! Certains couples, à l’arrivée des enfants, basculent sur un couple parental et ne redeviennent jamais un couple amoureux. Généralement, cela se rencontre chez les personnes âgées, pour lesquelles les enfants, une fois adultes, ont l’impression, en les regardant, qu’il n’y a plus d’amour entre eux. Il y a la famille, les enfants… mais entre certains partenaires, le couple amoureux n’existe plus. S’agit-il pour autant forcément de gens malheureux ? Oui, non, peut-être. Sans doute que certains diront que oui, ce sont des gens malheureux. Mais d’autres non, d’autres diront que le couple amoureux est mort depuis longtemps, mais que c’est un couple parental-familial au sein duquel les partenaires s’entendent bien et partagent leur quotidien avec sérénité et bonheur. Ils ont glissé sur une histoire un peu platonique et familiale… qui correspond très bien à plein de gens. Je vais le dire encore une fois : personnellement, je suis amoureuse des relations humaines… et surtout de leurs multiples réalités. Ces gens-là, que je te décris ici, ils existent et ils ne sont pas malheureux. Ils n’ont pas raté leur vie, ils n’ont pas échoué. Ce ne sont pas gens faibles qui auraient dû se battre ou quitter l’autre pour vivre le grand amour. Non, je ne pense pas cela. Sans doute que certains le vivent mal et ont des regrets ! Bien sûr que cela existe aussi. Mais d’autres n’en éprouvent rien de négatif et sont très heureux de ce choix, conscient ou non, de mettre le couple parental à l’honneur. Ils n’ont aucun problème avec cela.

Quels sont mes 3 conseils pour retrouver plus de temps pour ton couple conjugal ?

1)      Comprendre qu’il s’agit d’un équilibre

Enfin, j’aimerais parler des personnes qui ne veulent pas n’être qu’un couple parental. Je l’ai dit : tu as aussi le droit de trouver que ça ne te correspond pas du tout ! Pour plein de gens, n’être QUE un couple parental, c’est non : “Être un couple parental, oui, d’accord. Mais moi je t’ai choisi parce que je veux former avec toi un couple amoureux. Le couple parental ne représente pas l’entièreté de la relation que je veux avoir avec toi !”. Là encore, c’est tout à fait légitime. Il n’y a aucun problème à penser cela ! Si tu fais partie de ces personnes qui constatent qu’elles ne vivent plus que dans un couple parental mais qui ne veulent pas de cette situation… : comment vivre autre chose ? À mon sens, il y a là une notion d’équilibre à retrouver. Souvent, quand des clients m’amènent ce problème, c’est qu’ils formaient un couple amoureux, puis que le couple parental est apparu, a grossi, grossi, pris de la place, jusqu’à écraser le couple amoureux. Ils ressentent alors l’envie de le faire revivre. Avant, sans enfant, le couple parental prenait zéro espace. Aujourd’hui, les enfants sont là donc vous ne pouvez pas faire sans. Maintenant, vous souhaitez trouver un équilibre, afin que le couple amoureux reprenne une place qui vous convient.

2) Revoir vos priorités au quotidien

J’ai déjà fait un article sur le sujet de la place du couple quand on est parents : je t’invite à y jeter un œil ! Il y a un subtil mélange à trouver pour que chaque composante de ta vie ait sa place. Tu le verras si tu lis l’article que je viens de conseiller : la place que je te conseille de donner à ton couple amoureux est celle que VOUS, vous voulez bien lui donner. Il n’y a pas de mystère : tes journées n’ont pas été rallongées. Tu as toujours le même temps, mais tu as des enfants en plus. Par conséquent, pour faire de la place pour ton couple, il faudra diminuer un autre aspect de ton quotidien : moins de temps professionnel, moins de temps avec les enfants, moins de temps pour le sport… pour avoir plus de temps pour le couple. C’est comme les chaises musicales, avec, si nécessaire, un mouvement de balancier : “plus de temps pour les enfants cette semaine, mais le prochain week-end sera pour le couple”. Ainsi, vous pourrez retrouver un équilibre, ensemble.

3) Mettre plus de conscience dans les moments entre amoureux

La dernière piste sur laquelle je t’invite à réfléchir, c’est de vivre intensément et de mettre en conscience les temps que vous passez en couple. Les enfants sont là, ils prennent du temps, c’est une réalité. Par conséquent, il faut que les temps pour le couple soient plus intenses, plus marquants, plus en conscience. Je l’ai dit au fil de mes articles, mais ça me semble pertinent de le redire : si tu fais la même chose que d’habitude, mais que tu le fais en conscience, alors tu le vivras différemment. Mettons, par exemple, que vous regardiez Netflix à 21 h, après le coucher des enfants. C’est une scène qui peut se vivre de façon assez normale : « j’ai regardé un film avec mon amoureux sur le canapé… ». Mais, tu peux aussi vivre cela ainsi : « nous avons pris un temps à 2, nous avions un verre de vin, avec des bougies allumées, nous regardions un chouette film choisi ensemble… C’était un moment de partage, c’était vraiment sympa. ». Dans les 2 cas, vous avez eu la même occupation : un film sur le canapé, tous les 2. Cependant, dans le second cas, vous avez réellement vécu quelque chose au niveau du couple amoureux. Vous avez un créé un lien, une connexion. Dans le premier cas, c’est la même scène mais il ne s’est rien passé au niveau du couple amoureux. L’idée, c’est de mettre de l’intention dans tes moments de vie, afin d’en faire quelque chose qui vienne remplir votre jauge « couple amoureux ».

J’espère que ça te parle, que ça t’aidera, tout ce que j’ai dit là ! Je sais que c’est une problématique souvent rencontrée et avec cet article, j’avais envie de banaliser cela. Ça peut ne pas être ce que tu veux. Mais ça peut aussi être une situation qui te convient et que tu vis bien. Ce n’est pas forcément la fin de ton couple ! Ça peut être le début d’une autre phase de votre histoire et c’est à vous de créer cela. Si tu as vraiment le sentiment que c’est déséquilibré dans ton couple, que tu ne partages pas le même point de vue avec ton partenaire ou que tu as besoin d’un coup de main pour prendre soin de ton couple : n’hésite pas à réserver une séance avec moi ! Je suis également toujours heureuse d’échanger avec vous sur mon compte Instagram.

Les 4 phases d’un couple et leurs rôles dans votre histoire

Aujourd’hui, je te propose un article spécial autour d’une notion qui te permettra de prendre du recul sur ta relation amoureuse : les 4 phases d’un couple. C’est un concept basique, mais qu’il me semble important de connaître. Savoir distinguer les caractéristiques de chacune des 4 saisons du couple te permettra de mieux comprendre où en est ta relation amoureuse en ce moment. Cela peut aider à avoir la posture adaptée et à prendre soin de son couple et de soi en connaissance de cause.

L’origine de mon envie de te parler des saisons du couple

D’où me vient cette idée de « saison de couple » ? Elle est partie de toutes ses fois où l’on m’a dit « avant ce n’était pas pareil, avant c’était différent »… Souvent, si on me le dit, c’est qu’on a la sensation qu’avant, c’était mieux. Ces mots traduisent une idée de changement. En effet, quand le couple passe d’une phase à l’autre, tu le sens et, bien souvent, tu le ressens au travers de l’aspect négatif.

L’autre idée qu’il y a derrière les 4 phases du couple, c’est que ce n’est pas quelque chose de linéaire. Ce n’est jamais acquis. Ce que tu as connu jusqu’à présent dans ta relation amoureuse ne présage pas de ce que tu vivras dans toute ta vie de couple. Et c’est normal ! C’est un peu comme un cours d’eau : parfois c’est calme, voire le calme plat, et d’autres fois c’est très agité, incertain, voire presque bouillonnant. Tu avances ainsi avec les aléas de la vie, qui sont à la fois liés à ce que rencontre ton couple dans son évolution, mais aussi à ton environnement. Que se passe-t-il pour vous 2, individuellement ? Quelles étapes allez-vous franchir ? Quelles épreuves allez-vous devoir subir avant de vous relever ? Toutes ces choses vont venir marquer ton couple, le construire, le modifier et vous faire passer d’une phase à l’autre, d’une saison à l’autre. Allons-y pour la première d’entre elle.

L’été passionné des débuts du couple

La première saison, c’est l’été. L’été, ça correspond aux débuts d’un couple. Il est tout neuf, tout jeune. Il est en phase de création, de construction. Bien souvent, c’est vu comme quelque chose de parfait, comme la saison idéale, comme la plus belle parmi les 4 phases du couple. Souvent, l’autre est vu comme ça aussi. L’autre est idéalisé, sublimé. Tu ne lui vois pas de défaut et tu ne veux pas en voir. Quand tu en vois, en général, tu ne les attribues pas à l’autre, mais à une cause extérieure. J’imagine que ça te parle, ce genre de réflexion : « Mais non, ce n’est pas lui, c’est son travail, il subit beaucoup de pression. », ou « Mais non, ce n’est pas lui, c’est sa famille, toujours derrière son dos, le pauvre. ». À l’inverse, j’entends beaucoup aussi : « Oui mais non, elle est comme ça mais tu sais, ce n’est pas de sa faute, elle a un parcours de vie hyper difficile ! Elle est tombée sur des mecs pas cools qui lui ont vraiment fait du mal, donc elle se protège. Ce n’est pas contre moi si elle est comme ça. ». Tu as déjà entendu ce genre de discours, qui explique que ce n’est pas de sa faute à elle ou à lui ? Tu perçois certains défauts, certains points qui ne te conviennent pas, d’une manière qui te permet de te dire que ça ne vient pas de ton partenaire, mais de son environnement qui impacte ses décisions. Tu déresponsabilises l’autre de ses défauts, toujours dans l’idée inconsciente de le sublimer, de ne lui donner que des qualités, de le faire rentrer à tout prix dans la case de la personne que tu as envie d’avoir rencontrée. Tu as envie que ton partenaire colle à cette image parfaite, donc tu lisses un peu tout ce qui dépasse, pour que ça rentre dans le cadre. Et c’est une attitude normale, à la limite de l’inconscient. Dans les débuts, on a envie de faire corps, dans tous les sens du terme. Tu veux faire corps, tu veux t’unir, tu veux créer quelque chose et donc, tu vas chercher chez l’autre toutes les qualités, tout le positif pour rester dans cet objectif de construction. Notre cerveau se focalise sur ce qui permet de s’accrocher, de se rassembler, afin de nous unir, de concrétiser et de « faire corps ». C’est comme ça que nous pouvons être dans l’idée de la création du couple, qui est constitué de 2 individualités.

L’été, c’est aussi ce qu’on appelle la passion. Si tu es dans les débuts, il est possible que vous n’habitiez pas encore ensemble, donc tu ne le vois pas forcément tous les jours. Il y a de l’attente, du manque, du désir. Dans cette période de l’été, vous ne vous connaissez pas encore bien, vous vous découvrez. Ça correspond à cette période où vous passez des heures à discuter, parce que vous avez tout un tas de questions, que tout vous intéresse. Vous parlez de l’autre, de son enfance, de ce qu’il a vécu, etc. Vous passez peut-être des nuits à chercher des similitudes dans vos parcours de vie. Dans cette phase de découverte, bien souvent, tout n’est que positif. Puis, doucement, la fin de l’été approche et c’est le paroxysme de cette saison. Bien souvent, c’est là que tu arrives à l’idée d’engagement. Tu commences à parler de vie commune, à l’organiser. Là, on tape très haut dans la satisfaction personnelle, dans la réalisation des projets. Il y a de l’émulation, de la nouveauté, ce qui crée de l’excitation. Cela concerne des éléments concrets, pratico-pratique : choix du lieu où vous allez habiter ensemble, visites de logement, réflexions d’organisation, achat de meubles, etc. C’est une période riche en symbolique, car vous partagez désormais le même lieu de vie, vous vous « déclarez officiellement » ensemble, etc. Emménager ensemble implique une idée d’officialisation assez forte. C’est souvent la période où tu partages et présentes tes amis. Vous faites des fêtes en commun, dans ce nouveau lieu d’habitation, avec tes amis et ses amis. Tous ensemble, vous officialisez cette relation qui a franchi une étape. Tout ça, c’est le paroxysme de l’été, parce qu’il y a du partage, du projet, de la nouveauté, du désir, de l’excitation, etc. Bref : c’est l’été, il fait chaud, il fait beau, tu es contente, ça papillonne…

L’automne et la stabilisation de la relation amoureuse

La saison de la stabilisation du couple

Continuons avec l’automne ! Parmi les 4 phases du couple, ça correspond à la période de la stabilisation. Il se passe beaucoup de choses à l’automne. À l’automne, après l’installation de la vie commune, avec les mois et les années, il y a bien souvent des enfants ou des envies d’enfants qui arrivent. L’automne se symbolise par la désillusion. Tu réalises qu’en fait, l’autre n’est pas parfait. Finalement, les défauts que tu avais attribués à son travail, sa famille ou son ex, ils ne viennent pas que de l’extérieur. Ton partenaire a aussi une part de responsabilité, et c’est là que tu t’en rends compte. C’est l’autre qui est à l’origine de ses défauts. C’est notamment là qu’il est important qu’il y ait de la communication dans le couple, pour pouvoir exprimer ces : « Je croyais que tu fonctionnais comme ça et finalement, non. ». Avoir la liberté, de l’espace pour exprimer ses déceptions, ses désillusions, et que l’autre en face soit en capacité de l’entendre (ce qui n’est pas rien) permet que cette phase ne soit justement qu’une phase. C’est un peu technique, mais on parle alors « désidéalisation ». Après, tu arrives à une période d’apaisement. Tu glisses de « Je croyais qu’il était ci, qu’il était ça, il ne l’est pas… Ça pique, ça me fait mal, ça me déçoit » à une phase un peu plus mature, pendant laquelle tu as les mêmes pensées, car il a toujours ses défauts, mais où tu les acceptes. De même, tu acceptes que l’autre en face puisse te dire que lui aussi a des désillusions et que toi-même, tu ne corresponds pas totalement à celle qu’il a connu et qu’il avait choisi pendant l’été. C’est tout à fait humain et normal. Ça dépend des couples, bien évidemment, et des parcours de vie, mais cette phase de désillusion peut être relativement raide. Par conséquent, elle peut être très difficile à vivre, très désagréable.

La place de la sexualité à l’automne

L’automne qui arrive, et éventuellement les enfants, cela a un impact sur la sexualité. Concrètement : ton partenaire et toi avez moins de temps, moins d’énergie pour cela. Il y a toute une conjoncture qui fait que les conditions sont moins réunies. Mais il n’y a pas que ça ! Il y a aussi l’idée que, au début, la sexualité est très importante dans la construction du couple. Tu as sans doute construit ton couple en grande partie autour de la sexualité. Elle permet de découvrir l’autre et participe au fait de ne faire qu’un. Elle est très symbolique de la notion d’union du couple. Sauf que, les années passant, une fois que l’union est là, que le couple est construit, alors la sexualité a moins de nécessité. Elle permet, bien sûr, de réaffirmer le couple, de le re-souder, de le stabiliser. Mais elle n’est plus nécessaire à la façon dont elle l’était au début. Ainsi, bien souvent, dans les 4 phases du couple, c’est pendant l’automne que les partenaires passent à une autre approche de la sexualité. Avec les enfants notamment, il y a aussi une notion de couple parental. Quoiqu’il se passe, sexualité ou non, il y a un couple parental qui existe. Le couple est déjà officialisé, de différentes façons, il n’y a donc plus cette nécessité de la sexualité. Alors qu’avant, quand vous étiez un jeune couple « non officiel », surtout sans enfant, qu’est-ce qui vous différenciait d’amis ? C’est essentiellement la sexualité qui vous définissait comme un couple. Alors qu’une fois que vous avez des enfants, que vous vivez ensemble et que vous êtes « officiellement couple », la sexualité fait partie de votre relation, mais elle n’est pas le marqueur qui définit votre union. Il n’y a plus qu’elle seule pour maintenir votre couple. Elle est moins nécessaire, moins évidente et par conséquent, c’est une autre approche, un autre travail à faire pour le couple. Bien souvent, c’est là qu’arrive certaines difficultés, parce qu’une différence par rapport à avant est observée. Le désir et son intensité peuvent être différents et certains couples ont du mal à trouver un équilibre. Le déséquilibre peut aussi venir du fait que certaines personnes ont besoin de sexualité pour se connecter à l’autre, pour s’unir à nouveau, se rappeler qu’on s’aime, qu’on est ensemble, etc., là où pour d’autres, ce n’est pas le cas. Pour certaines personnes, ce n’est plus ou pas seulement par la sexualité que passe le besoin de connexion à l’autre. De la tendresse et des marques d’affection peuvent suffire. Une disharmonie peut alors être à travailler pour retrouver un équilibre.

La vie professionnelle lors de la stabilisation de la relation amoureuse

Un autre aspect de l’automne que je souhaite aborder, car il me semble important, c’est le domaine professionnel. Souvent, avec les années, ça a un impact assez fort sur la relation amoureuse. Peut-être que tu avais déjà un peu trouvé ta voie professionnelle avant d’être en couple. Auquel cas, il est possible qu’avec le temps, tu montes les échelons et que tu te diriges vers plus de responsabilités et/ou des horaires plus élargis. Ça prend de l’espace mental et du temps, ce qui a un impact sur la sphère privée. Certaines personnes n’ont pas encore trouvé leur voie ou leur place au début de la relation. Ils vont passer d’entreprise en entreprise, ou de boulot en boulot jusqu’à se trouver. Une fois cette place trouvée, ces personnes vont s’y épanouir davantage, s’y investir et, là encore, ça prend plus d’espace mental et plus de temps. Tout ça vient créer un investissement important autre que le couple et la famille. À la fin de l’été et au début de l’automne, tu es vraiment dans la construction de son couple. Au fur et à mesure que l’automne avance, il est normal que tu commences à t’intéresser davantage à ta sphère professionnelle. Ça fait partie de l’étape qu’on appelle le « repli sur soi », qui marque l’entrée dans l’hiver. Progressivement, tu t’intéresses davantage à d’autres sphères de ta vie. Ça peut être le professionnel, comme je viens de le dire, mais je l’ai aussi beaucoup vu au travers d’un investissement dans une association, dans la sphère amicale, dans un sport.

L’hiver, saison de l’affirmation de soi et du développement personnel

Les origines du repli sur soi lors de l’hiver du couple

Ce « repli sur soi », je le disais, correspond donc à l’hiver. De quoi s’agit-il, dans les 4 phases du couple ? C’est ce moment où tu te recentres sur toi. Au bout de quelques années… enfin, je n’aime pas donner de délais précis. Disons plutôt : au bout de quelque temps, tu te recentres sur toi. C’est l’idée du : « Et moi là-dedans ? ». C’est une individualisation, une concentration sur toi, sur tes désirs, tes envies. Souvent, cette phase est possible justement parce que tu as un couple stable, dont les bases sont posées. Vous n’avez plus besoin (ou plus envie) de mettre toute votre énergie dans le couple. Cela se voit aussi dans des couples qui souffrent d’une insatisfaction. « J’ai l’impression d’avoir beaucoup essayé, beaucoup donné, beaucoup mis de moi dans cette histoire… Mais, au bout d’un moment, je ne vois toujours pas d’éléments positifs qui me reviennent, je ne vois pas les avancées attendues, donc je me détache un peu. » C’est une période où tu as envie de te recentrer sur toi, de prendre davantage de temps pour toi, pour ce qui te fait du bien à toi. Ce sont les 2 aspects que j’ai constatés :

  • soit tu as un couple qui tourne, qui est stable et vous avez naturellement envie de penser aussi à vous ;
  • soit tu ressens de l’insatisfaction par rapport à ton couple et, de la même manière, arrive l’envie de te recentrer sur toi.

Par quoi cela passe-t-il ? Dans les débuts, à l’été, souvent (et de manière inconsciente), tu as envie d’épouser l’autre, de faire corps et, par conséquent, tu t’oublies un petit peu. Prenons un exemple, imaginons qu’il adore le rap. Toi, ce n’est pas trop ton délire, mais tu as envie de lui faire plaisir et tu as envie de découvrir son univers. Il y a une vraie envie de ta part ! C’est à la limite de l’inconscient. Ainsi, son concert de rap, tu y vas, et tu y vas avec le sourire. Ce n’est pas de la malhonnêteté, c’est vraiment l’envie de faire une activité avec l’autre et de prendre plaisir à partager cela avec l’autre. Peut-être même que tu diras que ce concert de rap était super ! Mais ce n’était pas tant le rap en lui-même que ce moment de partage qui était merveilleux. Mais, après quelques années, maintenant que vous êtes installés ensemble, les concerts de rap, ce n’est plus ton truc.

Le risque de rupture lors de cette étape de la relation

Voilà pour l’exemple ! Nous commencions à parler de cette période du repli sur soi. Progressivement, naturellement, tu te recentres sur toi et t’intéresses davantage à l’extérieur qu’à ton couple. Ce phénomène est dû au fait que, avec l’âge, nous devenons de plus en plus matures. Nous devenons experts de nous-mêmes, nous nous affirmons quant à nos besoins et envies. Par conséquent, nous devenons aussi plus en capacité d’affirmer ce dont nous avons besoin et envie, ou pas. Bien sûr, c’est plus ou moins conscient, plus ou moins réfléchi. Ce n’est pas forcément une évidence non plus, ça dépend des gens et des couples, mais c’est un phénomène couramment observable. Dans la plupart des cas, c’est fluide et naturel. Progressivement, tu as envie de devenir la personne la plus importante de ta propre vie. Parmi les 4 phases du couple, celle-ci peut être vraiment difficile, parce qu’il y a un risque d’éloignement. Si tu te recentres sur toi et si l’autre fait de même, qu’est-ce qui vous lie ? Qu’est-ce qui vous rassemble ? Qu’est-ce qui fait que vous êtes un couple, aujourd’hui ? Le fait que chacun soit de son côté représente un risque. Ça correspond à ces couples qui disent : « Nous sommes des colocataires maintenant. ». Ils ont l’impression que chacun a sa vie, son rythme, ses amis, ses fonctionnements, ses envies… et il n’y a plus d’éléments qui rassemblent, plus de projets en commun. Et c’est vrai qu’il y a, à ce moment-là, un risque de rupture. Certains couples se rendent compte en hiver qu’ils n’ont plus les mêmes envies, qu’ils ne sont plus alignés. À cette saison, tu peux aussi te rendre compte que tu as changé, que tu n’es plus la même personne qu’au début. Et c’est OK ! Bien évidemment, je ne dis pas que c’est forcément simple, mais un couple qui se sépare avec des trajectoires de vie différentes, ça arrive. Ça peut être simplement dû à un éloignement progressif. « Nous n’avons plus rien qui nous lie, nous sommes sur des trajectoires propres. Chacun fait son chemin et on se rend compte que nous ne partageons plus le même chemin. »

Les enfants et les éléments extérieurs au couple

Enfin, pour finir sur l’hiver, je souhaite faire une parenthèse et évoquer les enfants. Si la sphère professionnelle absorbe du temps et de l’énergie, les enfants font de même et en rajoutent une couche. Cela vient complexifier, réorganiser, repenser à nouveau le couple. Ça apporte un nouveau fonctionnement, de nouvelles manières d’aborder la relation amoureuse. J’aimerais également évoquer les gens qui n’ont pas d’enfant, qui souhaitent avoir des enfants mais n’y parviennent pas. Souvent, on dit que « les enfants ça fatigue, ça épuise »… Oui ! Mais essayer d’avoir des enfants aussi ! Tout ce parcours du combattant, ce parcours d’errance médicale parfois, pour essayer d’avoir un enfant, toutes les peurs, les détresses, les déceptions, les incertitudes, les échecs, etc. : tout cela vient aussi parasiter la relation. Je l’avais évoqué au début de l’article : ce qui influe les 4 phases d’un couple, c’est d’une part tout ce qui est propre à chaque relation amoureuse et à la personnalité des partenaires, mais d’autre part, il y a aussi tout ce qui est autour du couple, tout ce qu’il traverse. L’infertilité, la maladie, les deuils, etc., tous ces éléments extérieurs à ton couple viennent déséquilibrer votre relation et vous demandent soit de vous rassembler pour vous renforcer… soit, parfois, ils viennent s’immiscer entre vous et briser un équilibre établi.

Voilà pour l’hiver, qui est bien souvent plus sèche, plus froide et moins solaire que les autres saisons. Mais, comme toutes les autres : c’est une phase, ça passe. Une fois l’hiver dépassé, le couple arrive au printemps.

Le printemps et les cycles suivants

La saison du printemps pour le couple

Le printemps, c’est la chaleur douce, réconfortante, les bourgeons en fleur. Dans les 4 phases du couple, c’est la période de la renaissance, de la redécouverte. C’est l’idée que ton couple a connu des épreuves et qu’il en est sorti renforcé. Vous êtes encore là, vous avez réussi à passer là et vous êtes encore plus forts. Chaque membre du couple a réussi à être davantage affirmé. L’individualité de chacun est plus forte, mais, en même temps, vous êtes plus unis, plus forts en tant que couple dans cette arrivée de printemps.

Souvent, à cette saison, le couple se réinvente, se repense. C’est là qu’il peut y avoir de nouveaux projets, des envies de travaux pour la maison, ou plus simplement une envie de voyage, l’arrivée d’un autre enfant, etc. La phase un peu difficile est passée et vous repartez sur quelque chose de tout neuf, tout beau et de plus mature que l’été. C’est une nouvelle construction du couple, mais basée sur ce qui a déjà été expérimenté. C’est pour cela que c’est plus mature.

Les cycles suivants et les saisons perturbées

Maintenant, j’ai envie de dire un mot sur l’idée qu’il y a des phases plus ou moins agréables. À mon sens, toutes les 4 phases du couple sont importantes et chacune apporte quelque chose. C’est comme un cycle, même si, bien sûr, il n’y a pas de règle. Certains couples font toutes les saisons en quelques mois seulement, et d’autres restent à l’été pendant des années avant de se stabiliser et d’entrer dans l’automne. Il n’y a pas de règle quant à la durée des saisons. Cependant, en général, un couple commence par faire tout un cycle… et ensuite ça varie. Tu peux tout à fait être arrivé au printemps, et passer ensuite du printemps à un second hiver, puis un automne, puis un nouveau printemps, avant de refaire un été de plusieurs mois. Une fois le premier cycle passé, il n’y a pas de règle absolue. Personnellement, je trouve intéressant et rassurant de savoir se situer. C’est intéressant de mesurer l’expérience de ton couple, et c’est rassurant de savoir que ça fait partie d’un cycle pour pouvoir te dire : « OK, c’est une phase, c’est normal ce n’est pas mieux ni moins bien, c’est juste autre chose ». Un couple, sur le long terme, ce n’est pas linéaire.

Par ailleurs, suite à différents échanges que j’ai eu au fil du temps avec des couples que j’ai accompagnés ou qui ont échangé avec moi, j’aimerais rajouter quelques mots. Les lignes qui suivent sont destinées à ceux qui ont le sentiment de ne pas avoir connu d’été. Ils n’ont pas la sensation d’avoir vécu la passion des débuts, ni même, sans forcément parler de passion, d’avoir partagé une période douce, légère et très plaisante, pendant laquelle on se découvre. Certaines personnes ont l’impression de ne pas avoir connu ça et d’avoir tout de suite connu la désillusion, la déception, etc. Si tu es dans cette situation-là, j’ai envie de te proposer quelques pistes de réflexions.

  • Une première serait de te rappeler que la période de l’été peut être extrêmement courte. Certains couples ont un été de quelques semaines, voire quelques jours parfois. Puis, très rapidement, ça bascule dans quelque chose qui tient plutôt de l’automne. Ça peut être le cas, par exemple, si l’engagement vient très rapidement. Dans ce cas, il y a eu un été, mais il fut si rapide qu’on ne s’en rappelle pas.
  • Une autre piste de réflexion que j’ai envie de te donner, c’est de te questionner ainsi : est-ce que vous faisiez bien « couple », à ce moment-là de votre histoire ? Et même, si c’est une sensation qui demeure : est-ce qu’aujourd’hui vous vivez réellement comme un « couple » ? Ces questions peuvent paraître dures, mais il y existe des relations qui, disons ressemblent à un couple « de loin », mais n’en sont pas vraiment. Ou encore, il en existe pour lesquelles l’un des deux est dans une dynamique de couple, mais pas l’autre.
  • De même, les entrées en relation un peu poussives ou compliquées peuvent priver du sentiment d’insouciance de l’été, parce que, dès le début, ce fut abrupt et compliqué. Parfois, ces couples ne sont pas vraiment « couples » à mon sens. J’ai déjà croisé cela avec des couples qui n’étaient pas très officiels, ou qui avaient très rapidement connu une épreuve, type mensonge ou infidélité, qui est tout de suite venue griser leur été.

Ceci étant, je le répète : selon moi, les partenaires d’une relation amoureuse traversent les 4 phases du couple… et les retraverse encore et encore. Des couples qui sont formés depuis 10 ou 15 ans referont parfois un ou plusieurs étés, automnes, hivers ou printemps. Un couple, sur la durée, c’est une succession de phases. Ainsi, les amoureux qui ont le sentiment de ne pas avoir eu d’été ont aussi la possibilité d’en vivre un plus tard, à un autre moment de leur vie de couple.

Les 4 phases d’un couple et leur place dans ton histoire amoureuse

Pour terminer, j’aimerais évoquer les personnes n’ont pas envie de connaître les autres saisons, qui restent en été. Ce sont des personnes qui papillonnent d’un partenaire à un autre. Dès qu’arrive l’automne, la phase de désillusion, ça ne les intéresse plus et elles vont vivre un autre été avec quelqu’un d’autre. Je précise que je n’ai pas de jugement par rapport à ça ! Je ne dis pas que c’est bien ou pas bien. J’explique simplement qu’à mon sens, se priver de l’automne, de l’hiver ou du printemps, c’est un peu dommage dans le sens où un couple, c’est plus qu’un été. Ce n’est pas parce que tu ne vis que des étés que tu seras heureuse. Tu peux trouver du bonheur, de l’épanouissement et du plaisir dans ton couple bien au-delà de l’été, dans les 4 phases du couple, même en hiver. L’été est souvent idéalisé, et certains couples adorent la douceur du printemps, la stabilité de l’automne, la mise en place de la famille, la construction, l’officialisation, etc. Il y a bien souvent beaucoup d’événements forts pendant l’automne ! Il y a aussi des couples qui, à la sortie de l’hiver, vont être fiers, se sentir solides et plus unis que jamais. Après avoir dépassé des épreuves, d’être encore là, ensemble, ça fait se sentir puissant. Ça fait se sentir dans un amour, une attirance pour l’autre qui est une évidence. C’est tout aussi beau, fort et épanouissant que l’est un été !

J’espère que cet article sur les 4 phases du couple t’a plu et que ça te sera utile. N’hésite pas à me faire un retour, via mon site internet ou mon compte Instagram. Dans quelle saison es-tu en ce moment ? As-tu reconnu ses caractéristiques, ou est-ce un peu différent pour vous ? Comment vivez-vous cette phase : est-ce compliqué ou êtes-vous en capacité de voir à quel point cette période un peu difficile peut vous renforcer ?

Raviver la flamme & booster son quotidien amoureux

Bienvenu dans cet article dédié aux relations amoureuses de longues dates ! Raviver la flamme, booster son vieux couple, dynamiser le quotidien avec son partenaire… Ce sont des sujets qui reviennent assez souvent jusqu’à moi, de la part de mes clients… mais pas seulement. Les couples que je reçois m’en parlent, évidemment, mais aussi des personnes sur Instagram ou dans ma sphère personnelle.  “C’est un peu ronrond, voire un peu chiant, un peu mou, un peu plat, un peu routine…” Vous le connaissez, ce vocabulaire qu’on peut avoir au sujet de couples qui ont 10 ans ? Un couple de 10 ans, on peut aussi en dire que c’est un couple solide, qui fonctionne bien, qui est parti sur la durée, qui a des racines, qui s’inscrit dans le temps, etc. On peut aussi retrouver tout un tas d’expressions très positives ! Mais moi qui suis thérapeute de couple, souvent, on vient me voir avec des « c’est mou », « c’est longuet », « ça tourne en rond » et autres « c’est toujours le même quotidien »… Bref : il s’agit de lassitude ! Je te propose des pistes pour raviver la flamme et booster ton vieux couple.

Avant de rentrer dans le vif du sujet je voulais te partager un programme que j’ai créer pour aider les couples à réveiller leur couple et leur sexualité. Plus d’infos sur ce programme juste ici.

Mon message rassurant si tu cherches à booster ton vieux couple

J’ai envie de commencer avec un message rassurant. Je croise beaucoup de personnes qui se comparent aux jeunes couples, en se disant : « Olala ils ont l’air de vivre quelque chose d’hyper intense, hyper passionné, wouah… Alors que nous, ça remonte à X années la période où nous vivions ça ! Ce n’est plus notre façon de vivre, notre quotidien, ça me manque… ». Il s’agit clairement de nostalgie, de regards en arrière sur le couple qu’ils étaient, avec cette idée que « c’était mieux avant ». Si tu es dans ce cas-là, avant de donner des conseils pour raviver la flamme, j’ai envie de t’apporter des explications, des mots sur cette évolution du couple. D’ailleurs, autour de cette thématique, je te conseille mon article sur les saisons du couple. Prends le temps de le lire ! Il décrit les différentes phases que connaît un couple. C’est hyper rassurant et ça fait du bien de constater que ce qu’on est en train de vivre de difficile est simplement une phase normale. Ainsi, bien évidemment, les jeunes couples sont dans une certaine phase, tandis que les couples qui sont formés depuis 10 ans sont souvent dans une autre phase. La comparaison n’a pas lieu d’être, puisque ton partenaire et toi n’êtes pas en train de vivre la même chose ! Aux débuts du couple, l’énergie est dévouée au couple. Pendant les premières années de relation, le couple se construit : il a donc besoin de beaucoup, beaucoup d’énergie. Ce n’est pas évident à bâtir, une relation !

Pour rappel, il s’agit de 2 individus qui n’ont pas la même histoire, pas le même vécu, pas les mêmes besoins, pas les mêmes attentes… Ces personnes qui n’ont parfois rien en commun font alliance et se mettent à 2. Clairement, cela demande beaucoup d’énergie. Ainsi, souvent, dans les débuts d’une relation, on est totalement tourné vers son couple. Je prends souvent l’image de l’allumage d’un feu. Quand on part de rien, avec juste des bouts de bois, il y a du boulot ! Et encore, avant ça, il faut trouver des bouts de bois, récupérer les bons, les assembler, se procurer ce qui va déclencher l’étincelle, il faut que ça prenne… Il y a du boulot quand on allume un feu. Pour créer un couple, c’est pareil : il y a du boulot. De ce fait, de manière naturelle, instinctive : beaucoup de ton énergie va être tournée vers ta relation amoureuse. Mais cela ne dure qu’un temps. De la même façon qu’une fois que ton feu est allumé, tu peux te consacrer aussi d’autres activités ; au bout d’un moment ton couple est créé, et ça y est. Entretenir un feu demande moins d’énergie que l’allumer. C’est pareil pour ton couple : créer une relation amoureuse demande moins d’énergie que l’entretenir. Avec le temps, tu vaqueras à d’autres occupations que celles relatives à ton couple. C’est tout simplement ça que vivent 90 % des couples, en fait… Et c’est normal ! Ce n’est pas un problème, cela ne veut pas dire que vous vous aimez moins, ni que vous n’êtes pas passionnés, ni que vous n’êtes pas assez amoureux ou que sais-je. C’est juste une évolution normale.

Ma vision du cas particulier des couples passionnels

D’ailleurs, cela me fait penser à autre chose et je vais prendre le temps de faire une parenthèse au sujet des couples qui restent passionnels ! J’en ai déjà rencontré, des personnes qui sont dans un couple exclusif, qui ne passent pas à la phase d’après. Peut-être que, comme moi, tu as déjà croisé un couple-passion. Je n’en ai pas vu beaucoup, car ça ne concerne pas la majorité des amoureux et ce ne sont pas forcément ceux qui vont consulter une thérapeute de couple. Mais en effet, cela existe. Peut-être qu’eux le vivent de façon très agréable et certes, ils n’ont pas besoin de raviver la flamme, cependant il faut avoir conscience que ce sera au détriment d’autres aspects de leur vie. Garde ça en tête ! J’ai notamment connu des enfants qui avaient grandi avec des parents formant un couple passionné. J’en ai déjà entendu me dire : « Nos parents n’étaient jamais disponibles, ils étaient tout le temps tous les deux, ils faisaient passer le couple avant tout… Dès qu’il y avait des soirées ou des week-ends spéciaux, c’était pour le couple… ». Certains de ces couples n’ont jamais le temps, ne sont pas toujours disponibles pour leurs enfants. Ils ont souvent très peu de vie sociale, ils sont très peu tournés vers les autres. De même, ce sont souvent des personnes qui ont peu d’engagement dans leur vie professionnelle, qui vont consacrer peu d’énergie et de temps à développer la vie professionnelle qu’ils entendent avoir. On peut aussi dire que ce sont des couples qui ne vont pas énormément travailler le développement personnel individuel. « Et moi là-dedans ? » est une notion qui existe peu. Les amoureux de ce genre de relations sont très tournés vers leur partenaire, très orientés vers le couple et peu sur un cheminement personnel, sur les attentes et besoins individuels. Tous ces domaines ont peu de place dans les couples exclusifs. Chaque couple fonctionne comme il l’entend, mais quand j’entends qu’on met sur un piédestal et qu’on valorise le couple exclusif et 100 % passionné… j’ai envie de répondre « ben non ». Il y a aussi des inconvénients à être ultra-passionné et à faire passer le couple avant tout. Ce n’est pas la panacée, ce n’est pas un idéal ! C’est un autre fonctionnement, avec ses avantages et ses inconvénients.

La bonne méthode pour raviver la flamme est propre à chaque couple

Souvent, une fois que j’ai expliqué cela, les couples que j’accompagne sur ce sujet me répondent : « OK, on veut bien entendre ça, c’est un principe de réalité : nous ne sommes plus le couple qui a besoin d’être créé. Mais quand même ! De temps en temps, il faut bien raviver la flamme. ». Oui ! Je trouve que l’image est intéressante. Par moments, il y a besoin de remettre de l’énergie et de l’attention sur sa relation. Il peut être nécessaire d’en refaire, pendant un temps, sa priorité, pour booster son vieux couple. Ce n’est plus une démarche du quotidien, mais c’est intéressant à réaliser ponctuellement. C’est souvent là qu’on vient me voir.  « Mais qu’est-ce qu’on peut faire ? Ça fait 10 ans, donc les week-ends en amoureux, la lingerie sexy, les rendez-vous hebdomadaires, etc. : on a déjà donné ! Qu’est-ce qu’on peut faire d’autres, parce que nous tournons en rond ? »

À mon sens, se demander quoi faire pour raviver la flamme est une fausse question. Vraiment, je pense que ce n’est pas le bon point de départ, ça ne te mènera nulle part. L’idée, à mon avis, n’est pas de te demander quoi faire pour ta relation amoureuse. L’idée, c’est plutôt de te dire que tu souhaites y mettre telle intention et de partir de cette intention. « Mon intention, c’est de réveiller mon couple »… à partir de là, le « quoi faire ? » viendra naturellement, tout seul. Il n’y a pas à tortiller, parce que le « quoi faire ? » est propre à votre relation de couple. Ainsi, à mon avis, c’est une erreur d’aller chercher à l’extérieur quoi faire pour votre relation de couple. On peut être inspiré par l’extérieur, c’est naturel. Si vous croisez un couple qui part en week-end à la mer, vous pourrez vous dire « oh oui tiens, si nous partions aussi ? ». Mais c’est alors une inspiration naturelle, il n’y a pas de recherche particulière derrière. C’est plutôt que tu vois quelque chose qui passe, ça t’inspire donc tu le prends et l’intègres dans ta réalité de couple. Ça, c’est OK pour moi ! Mais si tu es là à errer en te répétant « Qu’est-ce que je peux faire ? »… à mon sens, tu vas forcément retomber dans ce que tu connais déjà. Or cela ne te convient pas, puisque sinon tu y penserais plus spontanément. L’idée, c’est plutôt de venir puiser dans ton quotidien, dans ce que vous, vous avez déjà mis en place. Raviver la flamme, ce n’est pas forcément partir en week-end. Ça peut ! Mais réveiller son couple passe aussi par le quotidien.

Dans mon programme Réveille ton couple et ta sexualité, je vous donne d’ailleurs des conseils et des idées pour booster votre couple au quotidien.

J’ai récemment reçu un couple qui était dans cette thématique-là. Elle me parlait des vacances, qui sont des moments de ressources, des moments intenses de grande connexion, etc. C’est une période où le couple rallume ses braises. OK… mais cette cliente ne part en vacances qu’occasionnellement, seulement quelques fois dans l’année. Or, elle a envie que son couple soit magnifié plus souvent que seulement lors de ces périodes déterminées. D’où ce que je disais : certes, penser à des vacances est intéressant, mais ça semble nécessaire de réfléchir aussi au moyen de raviver les braises au quotidien. Je ne pense pas qu’il y a une recette universelle, ça dépend vraiment de votre couple.

Exemples d’actions pour booster ton vieux couple

S’accorder plus de temps ensemble

Je vais vous donner des exemples de démarches mises en place par des couples que j’ai accompagnés. Certains se sont dit « Nous, pour raviver la flamme, nous avons besoin de passer beaucoup de temps ensemble. ». Ça correspond à des moments où les braises sont un peu plus faiblardes, donc on se place ensemble devant le feu pour le rallumer. Peut-être que, comme eux, pour raviver la flamme, tu as besoin de passer du temps ensemble. C’est une façon parmi d’autres de booster son vieux couple.

Faire une pause grâce à des activités sans son partenaire

D’autres couples, au contraire, m’ont dit : « Nous, on a réfléchi et on va se séparer temporairement. » L’un des 2 va partir en week-end ou faire une activité seul, par exemple. S’accorder des moments où on n’est pas ensemble, ça crée un manque. Ces mêmes couples m’ont souvent aussi parlé du fait qu’ils étaient en télétravail à cause du covid, 100 % du temps l’un sur l’autre… Ils ont constaté que ce qui a permis de raviver la flamme, ça a été un break, une séparation de quelques jours pour partir en vacances ou en week-end avec les copines. En revenant, ils étaient contents, ils ont profité de leurs retrouvailles. Leur solution à eux, ce n’était pas de passer du temps ensemble.

Réveiller sa complicité avec la sexualité

J’ai également accompagné des couples pour lesquels booster son vieux couple passait par la nécessité de redynamiser leur la sexualité. Ça peut alors passer par la découverte de nouvelles pratiques ou manières d’appréhender l’intimité et le plaisir. C’est cela qui a redonné de l’énergie à leur couple.

Tu peux constater que la « bonne solution » pour raviver la flamme est très variable. Ça peut venir de plein d’éléments différents ! C’est donc compliqué de fournir une solution clés en main en te disant « fais ça et tu verras, ça fonctionnera ». Non, je ne donne pas ce genre de conseil à 2 sous, parce que ça ne marche pas comme ça ! C’est à vous de partir de votre intention de vous redynamiser, vous consacrer du temps pour vous demander : « Qu’est-ce qui nous conviendra, à nous ? ».

Un rééquilibrage de son quotidien peut suffire à raviver la flamme

On arrive au dernier point que je souhaitais aborder dans cet article. Dans les débuts, les premières années, on accorde du temps pour créer son couple. Ensuite, on donne moins d’énergie pour son couple, parce qu’on la consacre à d’autres domaines. Souvent, ça correspond aux moments où on développe sa sphère professionnelle, où on éduque les enfants, où on s’investit dans un cheminement personnel qui nécessite d’être centré sur soi, etc. Si, au bout de quelque temps, tu as l’impression qu’au niveau du couple, c’est un peu faiblard, un peu mou, ça peut être intéressant de simplement rééquilibrer. Un peu à la manière de chaises musicales : j’en prends, j’en enlève. Peut-être qu’en ce moment, au quotidien il y a beaucoup de pro, beaucoup de temps pour les enfants, mais peu pour ton couple. OK, alors peut-être qu’il suffit de diminuer un peu le pro et les enfants pour accorder un peu plus de temps et d’énergie à ton couple, sans forcément mettre d’actions précises en place ? Je ne suis pas sûre que les chaises musicales soient le meilleur exemple… Mais j’espère que tu as saisi l’idée que j’ai en tête, d’équilibre à trouver. ? C’est le principe de la vie, en fait ! Tu as ton couple dans une main, mais tu as aussi 15 autres mains avec d’autres sphères de ta vie. Certaines sont un peu plus en hauteur, prennent un peu plus de place, donc quand cela est nécessaire, tu peux les faire redescendre un peu, pour faire remonter ton couple. Ainsi, sans forcément chercher quoi faire pour ta relation amoureuse, tu peux simplement te demander ce qui te prend du temps et de l’énergie. Ensuite, tu pourras étudier comment diminuer cela pour mieux prendre soin de ton couple. C’est comme ça également que tu peux créer une posture qui va raviver la flamme.

Tu l’auras compris : à mon sens, c’est vraiment une histoire d’intention, de temps et d’énergie que tu consacres ou a envie de consacrer à ta relation de couple. Effectivement, cela ne se fera peut-être qu’au détriment d’autres choses et il faut l’accepter. Si tu veux te consacrer davantage à ton couple, il faudra peut-être en donner moins à tes enfants, tes amis ou ta famille.

Si tu as envie d’aller plus loin sur cette thématique ou d’être soutenu dans cette démarche, je t’invite à regarder ce que je propose dans mon programme Réveille ton couple et ta sexualité. C’est exactement de dont tu as besoin.

J’espère t’avoir apporté un éclairage sur comment il est possible de raviver la flamme et de booster son vieux couple. Cet article avait aussi pour but de t’aider à banaliser ça, à ne pas en faire une catastrophe. C’est seulement un point de vigilance. Il nécessite des démarches, qui peuvent s’inspirer de l’extérieur, mais sans copier/coller. Inspire-toi de ce que tu vois, mais transpose cela dans ta réalité, en partant de toi. Qu’est-ce que te correspond à toi ? Si tu souhaites échanger avec moi sur ce sujet ou sur mes accompagnements en tant que thérapeute de couple pour prendre soin de son couple, je suis à ta disposition via mon site internet ou mon compte Instagram.

Humour & amour : oui mais… avec vigilance !

Je suis ravie de te retrouver pour ce nouvel article. Aujourd’hui, nous allons parler humour et amour, couple et blagues, couple et vannes ! L’humour peut participer à la complicité entre les partenaires et avoir une place d’importance dans une relation amoureuse. Cependant, dans certains cas, humour et amour peut s’avérer être un mélange compliqué qui desservira la relation à terme. Avec mon regard de thérapeute de couple, je te parle des 2 cas de figure que j’ai observés au fil de ma pratique et je te propose une solution pour que ça se passe bien.

Quelle est l’importance de l’avis de la thérapeute de couple qui observe ?

J’ai observé qu’il est rare que les gens mettent des mots sur les fonctionnements relatifs à ces thématiques-là, parce qu’il s’agit de fonctionnements très installés. Je n’ai pas trouvé beaucoup de documentation là-dessus, donc je te livre mes observations avec les couples que j’ai accompagnés, ainsi que ma tambouille, mon analyse à moi. Il s’agit de ce que moi j’en comprends et de ce que j’en retire. C’est assez personnel et c’est vraiment de l’observation.

D’ailleurs, c’est aussi pour ça que je trouve cela si pertinent d’aller consulter un professionnel quand on a besoin de prendre soin de son couple. Évidemment, tu me diras que je prêche pour ma paroisse et que je ne suis pas objective ! Certes. ? Mais il est bien évident aussi que moi, qui ne suis pas dans votre couple, qui ne suis pas dans votre fonctionnement… je les vois tout de suite, les problèmes ! Souvent, ils sautent aux yeux, c’est gros comme une maison ! Mais vous, c’est votre fonctionnement, votre quotidien, donc c’est plus compliqué de les percevoir. C’est précisément de cette capacité d’observation que me vient cette idée d’article « humour et amour ». Au fil de ma pratique, j’ai reçu plusieurs couples qui se charrient, qui se vannent entre eux. Tout de suite, avec mon regard de thérapeute, je perçois cela et je peux facilement déceler s’il s’agit de quelque chose d’équilibré, si ça ne se va que dans un sens, si les 2 sont en train de rire ou non, s’il s’agit d’un rire jaune, etc. Tout ça, je l’observe très rapidement, alors que les gens concernés ne s’en rendent en général pas compte. Voilà d’où vient cet article : de tous ces couples qui se font des vannes et qui me mettent la puce à l’oreille sous couvert de « nous on est hyper détendus, on est fun, on rigole… ». OK, mais parfois, certaines choses qui sont dites sont extrêmement limites et posent réellement problème. De la même manière, j’ai également accompagné des couples qui sont très portés dans l’humour, mais qui dans le même temps me disent : « je n’ai pas confiance en l’autre, je n’arrive pas à savoir s’il est sérieux ou pas…  Il ne s’est rien passé mais j’ai des doutes ». Je suis donc venue me pencher sur cette question : d’où vient ce sentiment de défiance de l’autre sans étayage ? Clairement, dans de nombreux cas, cette histoire de plaisanteries, ce mélange humour et amour, n’y sont pas étrangers. Je te propose maintenant de voir cela en détail !  

L’humour moqueur qui dénigre, est-ce bien ta vision du mélange humour et amour ?

Je vais essayer de traiter de ce sujet en 3 parties. La première sera autour du dénigrement, des insultes, des propos rabaissant, humiliant ou moqueurs, des grossièretés, etc. Dans certains couples, tout cela passe crème, parce que « non mais attends, tu sais bien que je blague ». Sous couvert d’humour, on a le droit de dénigrer, insulter, rabaisser. D’un point de vue personnel, ce genre d’humour n’est pas du tout ma came. D’un point de vue professionnel, je n’ai pas de difficulté à condition qu’il s’agisse de quelque chose d’équilibré, où les 2 sont consentants, si on peut le dire comme ça ? , où il s’agit vraiment d’un fonctionnement de couple. Si tu es dans une relation amoureuse qui a cet humour-là, qui se charrie, qui se vanne, etc. mais que les blagues sont faites à coup de critiques et d’insultes, j’attire ton attention sur cette question : « Est-ce que je suis comme ça moi aussi ? Ou est-ce que j’ai épousé et que je me suis adapté au fonctionnement de l’autre ? ». À mon sens, c’est une des premières questions à te poser si ton couple a cette façon de marier humour et amour et que ça te titille. Bien souvent, ces couples fonctionnent avec une moquerie respective, tout le monde rigole, c’est de l’humour et c’est équilibré. Je ne suis pas dans le jugement, si ça vous correspond : grand bien vous fasse ! ?

Par contre, j’ai aussi observé des couples au sein desquels on ne retrouve pas cette notion d’équilibre. Dans certaines relations, ça ne va que dans un sens. Parfois, on retrouve cette idée que l’un suit le mouvement de l’autre. Spontanément, ce n’est pas forcément l’état d’esprit et la nature de l’un, mais avec le temps, pour avoir et correspondre à l’autre, on s’est adapté à ce fonctionnement, on a épousé cette manière d’être et de faire. Parmi les couples que j’ai accompagnés, j’en ai connu où l’un des partenaires me disait : « Je n’étais pas comme ça avant, je l’ai rencontré, il était blagueur et je n’avais pas envie d’être la seule des 2 à être la risée de l’autre. Je savais bien que pour lui plaire, il fallait que je sois rentre dedans et que moi aussi j’ai de la tchatche et de la répartie. ». Ainsi, ce n’est pas un moi naturel qui vit dans le couple, mais un moi qui s’est adapté à l’autre. Quelques années après, ça ne tient pas, parce qu’il ne s’agit pas d’une nature profonde. S’ajuster et s’adapter à l’autre, ça n’est possible qu’un temps. Souvent, ça ne tient que quand on est jeune et/ou qu’au début de la relation. Un bout d’un certain nombre d’années, quand le quotidien, les enfants, le boulot, la vraie vie, la fatigue, les ennuis, la galère, etc. sont là, ça devient plus compliqué de ne pas être dans sa vraie nature. On se met alors à lutter, à faire des efforts permanents pour plaire à l’autre et au bout d’un moment, ça ne tient plus.

En résumé, pour re-préciser ma pensée : je trouve que ce type de fonctionnement-là nécessite une vigilance particulière. Il est important de s’assurer que tu es dans quelque chose qui te correspond et pas dans une déviance à laquelle tu t’astreins pour plaire à l’autre. Demande-toi si tu es dans quelque chose d’équilibré. De même, s’il n’y a qu’un des 2 qui est l’objet de dénigrements et moqueries, à mon sens, il y a une réelle vigilance à avoir. Si tu ressens quelque chose d’inconfortable, de l’ordre de mal-être, prend garde à écouter tes besoins. Dans ces cas-là, il arrive fréquemment que l’on me dise, par exemple : « ça ne me fait plus rien, c’est OK, je le pratique depuis tant d’années que je me suis habituée ». Au travers de ce genre de phrases, on décèle facilement une personne qui s’est sur-adaptée et qui prend sur elle pour coller au schéma de l’autre, et non pas d’une aspiration naturelle et personnelle. Ça peut aussi bien se passer, mais, à mon sens, ça doit être un point de vigilance quoiqu’il en soit.

L’humour en amour est-il un moyen pour éviter les conversations sérieuses ?

Le 2e point sur lequel j’aimerais attirer ton attention pour cet article « humour et amour » vient également de ce que j’ai pu observer dans le cadre de mes accompagnements. Cela concerne les couples qui sont dans la blague, mais je parle bien ici d’humour au sens large, pas des moqueries humoristiques contre l’autre. Je parle de ces cas où tout est tourné en dérision, où tout est toujours dit avec une petite touche d’humour… et où, du coup, rien n’est sérieux. C’est avec ce type de cas que j’entends : « J’ai du mal à faire confiance, j’ai du mal à me projeter, parce qu’à chaque fois que je veux parler du futur, il fait une blague ». Dans ces cas-là, en séance, j’entends souvent ces personnes me dire : « Nous avons déjà parlé de ces sujets-là, mais je ressors de ces conversations sans trop savoir quoi faire, parce que quand on parle de s’engager, d’avoir des enfants ou d’habiter ensemble, il dit oui ou non… mais avec une blague. Du coup : c’est sérieux ou ce n’est pas sérieux ? ».

Si on dit oui mais qu’en même temps il y a une blague, alors est-ce un vrai oui, ou bien est-ce que le oui est une blague aussi ? Si une réponse est entourée d’humour, alors tout paraît être de l’humour. On ne peut plus savoir ce qui est de l’humour et ce qui ne l’est pas. Là, ça crée quelque chose de l’ordre de l’ambiguïté et du manque de confiance et d’assurance, parce qu’en face ça ne paraît pas stable. C’est extrêmement inconfortable. Parfois, et j’attire ton attention dessus, cette ambiguïté, ce n’est pas juste le tempérament de l’autre. Ça peut aussi cacher un : « Je n’ai pas envie de m’engager, je n’ai pas envie d’avoir une conversation sérieuse parce que ce qui va avec ne me plaît pas mais que je n’ai pas envie de l’exprimer clairement. Alors je botte en touche pour passer à autre chose et peut-être qu’elle ne m’en reparlera que dans X semaines ou X mois. ». Ça laisse un répit avant d’avoir cette conversation dont on n’a pas envie. Certains hommes et certaines femmes aussi d’ailleurs, je pense que c’est mixte, font traîner ça pendant des années et des années, jusqu’au moment où on a enfin la conversation sérieuse. Les mois passent, les mois passent, les mois passent… à chaque fois l’autre botte en touche, fait de l’humour. On se dit que c’est peut-être un sujet sensible, donc on attend un peu et de nouveau les mois passent. Quand vient le moment où ça y est, là on veut une vraie réponse : et bien la réponse est non. Ce sont des choses que j’ai déjà entendues et qui arrivent régulièrement. L’humour et la dérision, dans ces cas-là, permettent de ne pas donner de réponse officielle sérieuse.

Comment prendre soin de son couple si on se trouve dans un de ces 2 cas ?

Le dernier point que je souhaite aborder, c’est ce que je te propose de faire dans ces cas-là, ce que je préconise aux couples que j’accompagne pour équilibrer humour et amour. Mon conseil, c’est d’avoir des codes. Tu sais, un peu comme les safe-words en sexualité. L’idée, c’est de se dire « OK, on vit dans la blague et l’humour, mais il faut que nous mettions en place quelque chose pour que, quand l’un ou l’autre a besoin d’un dialogue sérieux, on arrête les plaisanteries et l’humour. » Il s’agit d’un code qui signifie : « Là, on arrête les plaisanteries, on arrête l’humour. Je veux le/la vrai(e) toi, pas celui qui fait des blagues. Je veux ton vrai désir, ta vraie envie. J’ai besoin de te parler à cœur ouvert. ». La question, c’est : « Comment pouvons-nous mettre en place quelque chose, un code entre nous, pour qu’il y ait des moments où on se retrouve toi et moi dans notre pure authenticité, sans le masque de l’humour ? ». C’est vraiment important, pour pouvoir être rassuré, pour avoir quelque chose d’équilibré. Oui c’est important de blaguer ! Bien évidemment que je n’ai rien contre l’humour. Bien sûr qu’on peut rire de tous les sujets, même sur l’engagement, le mariage, la vie commune, les enfants, etc. Bien évidemment, que tout ça peut être sujet à plaisanterie ! Mais le jour où tu as besoin, ou le jour où l’autre a besoin d’une conversation très sérieuse sur ces sujets-là : c’est important qu’il y ait un espace pour cela ! Ainsi, à mon sens, c’est important de définir à 2 comment s’articulent les moments sérieux. L’humour ne fait pas tout et un couple a aussi besoin de moments pour la confiance, pour la crédibilité, pour la stabilité, des moments qui permettent de se dire « je sais où je vais ». On a aussi besoin de moments sérieux, et pas toujours teintés d’humour. C’est important de différencier les espaces car il y a des temps pour tout.

Sans cela, je le vois bien avec les couples que je reçois : mal géré, le mélange humour et amour peut abîmer la relation sur le long terme. Cette façade pleine de « Nous c’est léger, c’est détente, c’est fun, nous on rigole H24 ! », ça peut n’être qu’un vernis. Quand on gratte le vernis, quand on va au-delà, parfois se révèlent des manques de confiance et de crédibilité… Ça va venir fragiliser les fondations de votre relation et votre confiance l’un dans l’autre. Il faut qu’il y ait des moments où vous êtes votre vraie personne, sans le masque de l’humour.

C’est vraiment ce message que j’avais envie de te transmettre, pour que tu puisses obtenir quelque chose de construit et de sécurisant. Et c’est important de se le dire ! Souvent, ces personnalités-là, quand elles ne sont pas dans l’humour, elles ont le sentiment de casser l’ambiance. Il peut donc être nécessaire de leur expliquer que, par moments, tu as besoin d’autre chose. Quand on a un espace déterminé pour être sérieux, dans lequel humour et amour sont dissociés, alors tout le reste peut sereinement être fun. Alors que sans espace sécurisant, c’est alors au quotidien, dans le moindre mot que l’autre formulera, qu’on cherchera s’il s’agit de propos sérieux ou non, d’humour ou pas. Ça devient alors prise de tête, angoissant. On finit par être à l’affût du moindre mot. C’est comme ça qu’on tombe dans des discours tels que : « Je ne peux plus rien dire, elle prend la mouche à chaque fois, tout de suite ça prend des proportions dingues… C’était de l’humour et ce n’est pas passé. ». Et oui, cet humour-là n’est pas passé peut-être parce que la personne a besoin d’être rassurée, de se sentir écoutée, comprise et qu’il n’y a pas d’espace pour ça dans le couple. Il suffirait peut-être juste d’instaurer quelque chose pour cela… et après on est parti pour les blagues !

J’espère que cet article t’a été utile et qu’il t’apporte un éclairage sur la possibilité de prendre soin de son couple tant en alliant humour et amour. N’hésite pas à me faire des retours sur Instagram ou via mon site internet s’il s’agit de problématiques que tu traverses ou as traversées. Comment vous êtes-vous organisé ? Comment ça s’équilibre entre vous, entre le sérieux et le moins sérieux ?