Personnalité évitante & relation amoureuse : comment trouver l’équilibre ? 

Une personnalité évitante dans une relation amoureuse peut être extrêmement frustrante et compliquer durement la communication entre les partenaires. Dans cet article et cet épisode de podcast, je réponds à vos principales questions pour y voir plus clair face à cette situation délicate. Comment se manifeste un attachement évitant ? D’où ce problème vient-il ? Comment se comporter avec un évitant ? 

Qu’est-ce qu’une personnalité évitante dans une relation amoureuse ? 

Mise en garde : c’est un trouble psychiatrique

Avant de rentrer dans le vif du sujet, j’aimerais rappeler que : 

  • Même si je reçois plus souvent des femmes au sujet d’un conjoint évitant, ça peut aussi exister dans l’autre sens ! 
  • Je ne suis pas médecin, ni psychiatre… or, ce type de trouble ne peut être diagnostiqué que par un médecin. 
  • Ce dont je parle ici englobe aussi tous les comportements qui ressemblent à, tendent vers ceux d’une personnalité évitante, sans forcément en être, médicalement parlant. 

Maintenant que ça, c’est clair, voyons de quoi nous parlons ici. Une personnalité évitante dans une relation amoureuse, qu’est-ce que c’est ?

« De manière générale, on va retrouver ce qu’on va appeler la peur de l’intimité. On va parler d’indépendance excessive et on va parler d’évitement d’émotions fortes. » 

Un fort besoin d’indépendance 

Il peut, par exemple, s’agir de personnes qui sont bien en couple… mais ne veulent pas officialiser, veulent absolument prendre leur temps. 

« On est en couple, mais pour autant, mon indépendance, ma sphère individuelle à moi, elle est ultra importante et elle prend énormément de place. »

Évitement des émotions fortes

Il peut aussi s’agir de personnes en couple mais qui, après un moment où on a été très connectés, deviennent soudainement très distantes.

« Il y a une prise de distance quand c’est trop joyeux, quand c’est trop heureux, quand on a été hyper complice, ça a été hyper intense […], et puis après, dès le lundi, il n’y a plus rien et il n’y a plus de nouvelles […] d’un coup. »

Peur de l’intimité

« Ce sont des personnes qui me décrivent : « il n’a pas envie qu’on parle de nos soucis, il n’a pas envie que je me montre vulnérable, que je parle de mes doutes, que je parle de mes peurs ». Ça va être aussi des gens qui vont me dire : « elle me renvoie qu’elle ne veut que du positif, que des trucs agréables, que des bons moments et elle ne veut pas des prises de tête, des choses un peu compliquées… ». »

Pourquoi une personne évitante agit-elle ainsi ? 

Il n’est, bien sûr, pas possible de donner une explication générale à la présence d’une personnalité évitante dans une relation amoureuse. Cependant, souvent, on retrouve quelque chose dans l’enfance de la personne, dans son histoire de vie, dans une précédente relation. 

Une personnalité évitante dans une relation amoureuse se décèle aussi par une peur de l’intimité. Cependant, on ne parle pas (forcément) ici d’intimité sexuelle, mais plutôt de tous ces moments où on s’ouvre à l’autre, où on se montre vulnérable. 

« On voit bien, en discutant avec ces personnes-là, qui ont ce style d’attachement, qu’on est sur du réactionnel : au vu de ce que j’ai vécu, au vu de ce que j’ai déjà connu… alors j’ai des blessures un peu émotionnelles et donc, j’ai un grand besoin de me préserver, de me protéger, de mettre des carapaces. »

Qu’est-ce qu’un attachement évitant entraîne au sein d’un couple ? 

Une personnalité évitante dans une relation amoureuse peut avoir plusieurs conséquences. Cela peut, entre autres, entraîner beaucoup de frustrations. 

« Frustration parce que c’est quelqu’un avec qui on est bien, et pour autant, on n’y arrive pas. Alors… frustration pour les deux, hein ! À la fois pour la personne qui a ce comportement-là, et la personne qui est en couple avec la personne qui a ce comportement-là. »

Cette frustration peut prendre d’autant plus de place qu’il est possible, à certains moments, de se sentir bien, de toucher du doigt ce que ça pourrait être, voire de le vivre le temps de quelques heures, jours ou semaines. 

Ça peut également être un frein pour créer une relation profonde, car pour cela, il faut aussi des moments de vulnérabilité, où on s’ouvre à l’autre. 

Un certain manque de confiance peut vite prendre beaucoup de place. 

« Le week-end dernier, c’était exceptionnel, et puis en fait, après, je n’ai pas de nouvelle […], ou la personne est distante en face. Je ne comprends pas. Est-ce qu’en fait, le week-end n’était pas bon ? […] En fait, il s’est passé quelque chose que je n’ai pas vu et qui explique le comportement actuel ? Vous voyez un peu la parano dans laquelle on va rentrer… »

Ce type de question prend beaucoup d’espace mental et peut vous ronger. Et de là à craindre que son/sa conjoint·e a une autre relation ou qu’il/elle pense à quelqu’un d’autre, il n’y a qu’un pas. 

Comment se comporter avec un évitant ? 

Pour terminer : comment se comporter avec un évitant ? Bien sûr, je m’adresse ici aux personnes qui décident de rester en couple… Une autre option est de partir, mais ce n’est pas de cela dont il s’agit dans cet article ! 

Établissez des limites 

« L’idée va être d’être au clair avec vous-même et d’établir des limites qui vont vous respecter. C’est-à-dire qu’à un moment, on ne va pas pouvoir être dans une acceptation pleine et entière du comportement de l’autre, parce qu’à un moment, ça va être trop, à votre détriment. L’idée, ce n’est pas : « tu fonctionnes comme tu veux, moi je suis à côté et je me dépatouille »… Ba non, en fait. Si on est sur un engagement, si on est sur une relation, il y a quand même l’idée qu’il faut que moi aussi, j’y trouve mon compte. Il faut que le couple prenne aussi un petit peu de temps pour que ça se passe bien pour moi. »

Je vous invite à prendre un temps pour établir ce qui est OK pour vous ou non. 

Je précise quand même qu’il ne s’agit pas ici de jeter la pierre à l’autre. Ça n’empêche pas d’être empathique. On peut essayer de comprendre l’autre… mais en se respectant soi aussi. 

Faites-vous aider

On pourrait dire que je prêche pour ma paroisse, mais si vous avez vraiment affaire à une personnalité évitante dans votre relation amoureuse, de l’aide serait vraiment bénéfique. 

Il peut s’agir d’aide pour vous seul·e, en thérapie individuelle. Il peut être nécessaire d’avoir un espace sécurisé pour parler, exprimer ce qui a besoin de l’être de façon très franche. Ça pourra aussi vous permettre d’être cru·e, car, dans la réalité, un attachement évitant peut se manifester de façon beaucoup plus fine que dans les exemples donnés dans cet épisode ! 

Par ailleurs, je vous conseille aussi une thérapie de couple. Cela vous aidera à mieux comprendre l’autre en présence de quelqu’un qui offre un cadre sécurisant et neutre. 

*

Si vous pensez que je peux être cette personne, je vous propose de me contacter ou de prendre un rendez-vous. Quoiqu’il en soit, j’espère que cet article et cet épisode vous auront apporter les réponses dont vous avez besoin. 

Comment oublier quelqu’un qu’on aime ? | 2 conseils simples

Comment oublier quelqu’un qu’on aime ? C’est une des questions que je croise régulièrement, en tant que thérapeute de couple. Et c’est bien normal ! Penser sans cesse à son ex (ou autre !), c’est inconfortable, ça soulève des questions. Ça peut nous laisser le sentiment de ne pas être complètement disponible pour notre relation amoureuse actuelle. Dans cet article et cet épisode de podcast, je propose 2 conseils simples pour oublier quelqu’un qu’on aime.

Pourquoi on cherche à oublier un amour impossible, un ex…? 

Comment oublier quelqu’un qu’on aime ? La question peut se poser pour : 

  • un amour impossible ; 
  • quelqu’un que vous aimez mais qui ne vous aime pas en retour ; 
  • une personne de votre entourage qui vous attire, sans que vous souhaitez faire quoi que ce soit de cette attirance ; 
  • un·e ex, que vous soyez de nouveau en couple ou non… 

C’est une situation inconfortable.

« Il y a un impact sur ma relation de couple aujourd’hui. Je ne me sens pas complètement bien dans mon couple, complètement investi·e […], parce que j’ai cette autre personne-là en tête. Et c’est un peu comme un parasite.»

Souvent aussi, ça amène à se poser plein de questions.

« Si j’y pense encore, c’est que je n’ai pas réussi à passer à autre chose. Si j’y pense encore, c’est peut-être que j’ai encore des sentiments. »

Comment oublier quelqu’un qu’on aime : et si vous vous laissiez traverser au lieu de lutter ?

Quand on souhaite oublier quelqu’un qu’on aime, le premier conseil que je donne, c’est d’arrêter de se forcer à ne pas y penser. C’est une réaction que je comprends complètement mais qui, en fait, produit l’effet inverse de ce que vous recherchez. 

« Oublier quelqu’un, c’est un peu cette idée de : « je passe à autre chose ». »

Le but, c’est qu’elle prenne moins de place dans nos pensées. Mais, en insistant avec soi-même en se répétant sans cesse qu’il ne faut pas y penser… on crée des pensées autour de cette personne. 

« L’information importante, c’est qu’on n’a pas de pouvoir sur nos pensées. Nos pensées, elles arrivent, on ne les maîtrise pas. Tout comme on n’a pas de pouvoir sur ce qu’on ressent. »

Mais alors, comment oublier quelqu’un qu’on aime ? Ce que je vous propose, c’est plutôt de changer la façon dont vous dirigez ces pensées. Je vous propose d’essayer de juste les laisser passer. 

« Soit on va être dans : « oh non, j’y ai encore pensé… » […]. « Ça veut dire qu’en fait, cette personne, elle prend trop de place dans ma vie… » […] Ces pensées-là, vous imaginez bien qu’elles ne sont pas bienveillantes ni bénéfiques pour vous. Donc, l’idée, ça va être d’être dans quelque chose de bien plus léger : « OK, oui, c’est encore là ». Et c’est tout ! Juste je viens prendre note que OK, j’y pense encore. Et je ne veux pas y attacher une importance particulière ! » 

Évidemment, ça ne se fera pas en claquant des doigts… mais avec le temps, vous y arriverez de mieux en mieux. Naturellement, ces pensées diminueront car elles auront pu s’exprimer et être entendues.

Oublier quelqu’un qu’on aime : pourquoi ne pas accorder plus de place aux sujets et personnes importantes pour vous ?

Pour oublier quelqu’un qu’on aime, je conseille aussi de s’occuper ! Plus vous mettrez d’énergie, de focus, de temps sur d’autres aspects de votre vie, moins vos pensées auront de place pour cet amour perdu. À vous de voir ce qui vous fera le plus de bien : du temps pour prendre soin de vous, pour votre famille, vos amis, des activités sportives, des loisirs, votre vie professionnelle…

« Je pense à des trucs qui moi, me font du bien, qui vont m’apporter du positif. En étoffant ces dimensions-là, pas en mettant le focus sur : « je ne veux pas, je ne veux pas, je ne veux pas »… mais en développant le reste, en étoffant le reste […], alors, progressivement, cela prendra moins de place. »

L’intérêt sera double : non seulement vos pensées seront occupées par autre chose, mais en plus, vous ferez plus de place pour ce qui vous fait du bien.  

« Ça va être vraiment l’idée de découvrir, se redécouvrir, de venir renforcer d’autres relations… « Et si je prenais le temps ? ». C’est aussi des moments de prise de conscience que la vie est courte, que ce serait intéressant de renforcer, peut-être, certaines amitiés, de renforcer certains liens avec des membres de ma famille […]. Ça peut être également le moment de mettre un focus, un coup de boost sur ma carrière, sur mes plans professionnels. »

*J’espère que cet article et cet épisode de podcast vous auront fait du bien ! Si vous ressentez le besoin d’être aidé·e, soutenu·e, accompagné·e dans cette démarche, je vous propose de me contacter.

Se sentir perdu·e dans son couple : que faire pour y voir clair et prendre la bonne décision ?

Dans cet article, je m’adresse à tou·te·s celles et ceux qui se demandent que faire quand on est perdu·e sentimentalement. Se sentir perdu·e dans son couple peut être épuisant et très éprouvant à vivre. Cette situation peut également être très dévalorisante, car on a vite l’impression de ne pas être capable de prendre une décision, de perdre son temps, de passer à côté de son couple et/ou de sa vie… Avec un maximum de bienveillance, je vous explique pourquoi se sentir perdu·e dans son couple ne signifie pas qu’on n’avance pas. Je vous parle aussi du temps dont il est normal d’avoir besoin pour prendre une décision sentimentale. Je termine avec des conseils pour faire concrètement le point sur votre situation et le chemin qu’il reste à parcourir, seul·e ou avec votre amoureux·se.

Se sentir perdu·e dans son couple ne signifie pas qu’on n’avance pas 

Pour avoir écouté tant et tant de gens me décrire cette situation dans mon cabinet de thérapeute de couple, je sais combien se sentir perdu·e dans son couple peut consommer de l’énergie. 

« J’entends beaucoup des discours de gens qui se sentent perdu·e·s, confus·e·s. « […] Je tourne en rond […], je n’arrive pas à prendre une décision, etc. » […] Je les sens se débattre dans ce truc-là, qui les épuise […], qui leur bouffe un espace mental incommensurable. Vraiment, j’ai envie de sortir de ces idées-là, surtout du « je n’avance pas », qui me sort par les yeux parce que, clairement, il n’est pas aidant ! »

Le premier élément de mieux-être que j’ai envie de confier à ces personnes, c’est que non, ce n’est pas parce qu’on se sent perdu·e qu’on n’avance pas ! Souvent, quand on n’arrive pas à prendre une décision, une direction, ce n’est pas qu’on est perdu·e, c’est qu’on tâte, qu’on teste, qu’on explore. Donc si, on avance ! 

« Une période d’exploration, on avance […]. C’est que vous […] vous posez des questions. C’est qu’il y a des doutes. C’est qu’il y a des incertitudes. C’est qu’il y a des choses que vous avez besoin de vérifier. « Qu’est-ce qu’il va se passer si…? ». Est-ce que l’autre va pouvoir changer son comportement ? Est-ce que je vais pouvoir supporter, gérer ? Est-ce que je vais pouvoir faire le deuil, accepter ? Tout ça, ce sont des choses auxquelles vous n’avez pas les réponses et où vous avez besoin de temps, pour savoir. Vous avez besoin d’explorer, de vous rendre compte. Vous avez besoin, parfois, de confronter l’autre. »

Sur ce point, je vous conseille d’écouter mes autres épisodes sur la séparation et la prise de décision… Ce n’est pas la première fois dans mes contenus que j’explique qu’il s’agit-là d’un chemin, et non d’une obscure et inutile errance… 😉 

Je vous conseille par exemple : 

L’épisode 93 : Savoir prendre la bonne décision pour son couple

C’est normal d’avoir besoin de temps pour prendre une décision sentimentale

Le second point qui me semble important à comprendre, c’est qu’il est tout à fait normal de se sentir perdu·e dans son couple pendant… longtemps. Ça ne veut pas dire que vous êtes incapable de prendre une décision. Ça signifie juste que vous avez beaucoup de choses à observer, à comprendre, à tester, à préparer. 

Observer comment on fonctionne, comment l’autre réagit, ce qu’il se passe ou non… Ça nécessite forcément un minimum de temps.

« Il y a un principe de réalité, messieurs dames […] : ça prendra le temps que ça prendra ! Certaines décisions sont des décisions importantes et non, ça ne va pas se régler en 15 jours. Et si ça fait 15 jours que je réfléchis […] à la séparation : 

  • pour plein de personnes, 15 jours, c’est suffisant ; 
  • pour plein d’autres, 15 jours, c’est bien trop court. »

Une démarche de séparation peut durer plusieurs années… Et quand on regarde le temps, les moments, les sentiments, les projets, etc. qu’on a pu partager, cela semble très logique ! 

Que faire quand on est perdu·e sentimentalement ? Mes conseils 

Maintenant qu’il est clair que : 

  • non, se sentir perdu·e dans son couple n’implique pas de perdre son temps ; 
  • et que oui, c’est normal que ça prenne du temps… 

Voyons concrètement : que faire quand on est perdu sentimentalement ?

« À toutes les personnes qui m’écoutent et qui se sentent comme ça dans un truc inconfortable parce que c’est incertain, parce que c’est compliqué, parce qu’on ne sait pas où on en est : très bien. Vous êtes dans une phase d’exploration. Après, je vous invite […] à […] mettre du cadre : 

  • Qu’est-ce que je suis en train d’explorer ? Qu’est-ce que j’ai déjà exploré ? 
  • Qu’est-ce que j’ai déjà compris ? Qu’est-ce qu’il me reste à comprendre ? 
  • Se fixer […] une deadline […] : je refais le point dans 3 mois […], dans 3 ans ou dans 3 jours, peu importe. Vous mettez la temporalité que vous voulez. »

Attention cependant, mettons-nous d’accord : il ne s’agit pas d’une deadline au terme de laquelle vous devrez prendre votre décision. Non non. 😊 Il s’agit seulement du délai après lequel vous referez un point avec vous-même et/ou avec votre amoureux·se. 

Bien sûr, cela peut se faire en étant accompagné·e·s. Cela vous permettra : 

  • de profiter d’un cadre ; 
  • de ne pas (trop) vous dévaloriser ; 
  • et, au contraire, de valoriser ce que vous faites et/ou avez déjà fait. 

Avec moi, un accompagnement peut, bien sûr, prendre la forme : 

*Si vous vous demandez que faire quand on est perdu·e sentimentalement, j’espère que cet article vous aura donné des pistes d’actions, ainsi qu’une dose de bienveillance quant à votre situation. Pour aller plus loin, je vous invite à découvrir les autres épisodes de mon podcast « Un temps pour nous ».

Communication de couple : 4 secrets pour s’écouter et s’exprimer 

La communication dans le couple est un sujet qui revient très fréquemment en consultation et qu’on pourrait aborder sous bien des angles différents… Aujourd’hui, je m’adresse à toutes celles et ceux qui se disent « moi, je ne sais pas communiquer ». Ou, à l’inverse, aux partenaires amoureux qui constatent que « mon/ma conjoint·e ne parle jamais, il/elle fuit les discussions ». Comment communiquer dans son couple quand on n’est pas à l’aise à l’oral ? Comment apprendre à changer sa communication conjugale pour tendre vers quelque chose qui nous convient mieux ? Je vous propose ici 4 secrets, pour mieux comprendre d’abord, et pour réussir les changements dont vous avez envie ensuite.

À qui s’adressent ces secrets de communication de couple ? 

Il y a plein de façons différentes de parler de communication de couple. Ce n’est d’ailleurs pas le premier article, ni le premier épisode du podcast « Un temps pour nous » que je consacre à ce sujet ! 

Cette fois-ci, je vous propose 3 secrets spécifiquement pour ceux qui éprouvent des difficultés à écouter l’autre et/ou à s’exprimer au sein de leur couple.

« Pour moi, la communication, et donc, ce que je vais appeler […] la communication conjugale, la communication au niveau du couple, c’est : 

  • Comment est-ce que je fais en sorte d’écouter l’autre ? À la fois que, pour moi, ça soit important, que moi j’écoute l’autre, et que l’autre se sente écouté·e. 
  • Mais aussi, comment est-ce que je partage, comment est-ce que je viens dire à l’autre ? 

Et, effectivement, […] savoir écouter l’autre et savoir dire à l’autre, [ce sont] des compétences […] sociales, comme plein d’autres. Et ces compétences sociales-là, pour pas mal de personnes, ça s’apprend. »

Bien sûr, il n’existe pas un seul type de difficulté de communication dans le couple. Sont concernées par cet article et ce podcast les personnes qui, par exemple : 

  • sont des « taiseux », c’est-à-dire parlent peu et n’expriment jamais ce qu’elles ressentent ; 
  • s’expriment, mais maladroitement, sans réussir à faire comprendre leurs pensées ; 
  • sont jugées trop « brutales » dans leur façon de parler, celles qui « ne prennent pas de gants », donnent l’impression de ne pas se mettre à la place de l’autre…

1 : Faire une rétrospective sur la place de la communication dans votre vie 

Le premier conseil que je vous donne, c’est de faire une rétrospective. Quelle place la communication au sens large, et la communication dans le couple spécifiquement, ont occupée dans votre vie ? 

L’éducation que nous avons reçue, que ce soit à l’école ou à la maison, joue grandement dans notre capacité à communiquer.

« Je le vois dans de nombreux couples ça, où il y a un décalage au niveau de la communication et où les personnes s’en plaignent. « L’autre ne parle pas, l’autre n’est pas à l’aise dans ces échanges-là. Il/Elle fuit les échanges […]. » Souvent, quand je creuse […], la personne qui se tait, c’est aussi, souvent, quelqu’un qui n’est pas à l’aise, en fait, qui manie bien moins les mots, qui a beaucoup moins de vocabulaire, qui va avoir beaucoup plus de difficulté à exprimer ce qu’il/elle pense de manière précise, détaillée et pertinente en mots. »

Est-ce que votre éducation vous a permis d’acquérir un vocabulaire varié, vous permettant d’exprimer vos pensées, émotions et ressentis de façon précise et nuancée ? Est-ce que vous avez grandi dans un cadre où vous pouviez facilement et fréquemment exprimer votre opinion ? Quelle était la place de la communication dans votre éducation ?

2 : Comprendre pourquoi vous êtes conditionné·e à communiquer ainsi dans votre couple

Ensuite, essayez d’aller plus loin. L’éducation joue un rôle dans votre communication de couple actuelle, mais elle n’est pas seule. C’est aussi le cas de : 

  • votre schéma familial ; 
  • de vos éventuelles précédentes relations amoureuses ; 
  • de votre histoire de vie ; 
  • des exemples de communication que vous avez connus…

« Nos fonctionnements, nos comportements, nos attitudes actuelles sont souvent liés à des conditionnements. C’est-à-dire qu’on a été habitués, notre corps, notre cerveau [ont] été habitués, de longues années durant, à fonctionner de telle manière. Donc aujourd’hui, c’est bien gentil, à 30 ans, 40 ans, 50 ans, « finalement j’aimerais fonctionner différemment »… Bon. Comme je le dis souvent : il n’y a pas de bouton magique ! »

3 : Étudier l’utilité de cette façon de communiquer dans votre histoire

Une fois que vous aurez une vue d’ensemble de votre histoire, vous comprendrez sans doute pourquoi vous communiquez ainsi actuellement. Je trouve très important d’aller chercher le « pourquoi », afin de réaliser qu’il a sans doute eu une utilité, à une période de votre vie. 

Ainsi, peut-être qu’une personne qui, aujourd’hui, s’exprime peu et ne parle jamais de son ressenti, a été confrontée, plus tôt dans sa vie, à un environnement où les émotions étaient mal vues. Les taire était alors un moyen de se protéger des représailles. Quelqu’un qui a une communication agressive a peut-être dû lutter pour se faire entendre, plus tôt dans sa vie. S’exprimer ainsi était alors un moyen de ne pas se laisser écraser. 

« Ce qui est un problème pour moi aujourd’hui a peut-être, et sans doute, été à un moment ma solution. »

Pour soi-même comme pour le partenaire amoureux en face, ça permet de passer du reproche, de la culpabilité à la compréhension.

4 : Amorcer un changement de communication de couple 

Enfin, vous pouvez amorcer un changement concret de communication de couple

La première étape sera de vous observer. Vous remarquerez après coup que là, vous avez communiqué de telle façon, alors que vous aimeriez procéder de telle autre façon. Prenez l’habitude, à chaque fois que vous remarquez le problème, de réfléchir à comment vous auriez pu faire autrement. 

La deuxième étape, qui viendra naturellement avec le temps, sera de remarquer à l’instant T, en direct, que vous êtes en train de réagir d’une façon qui ne vous convient plus. Cependant, vous n’arriverez pas encore à agir autrement, ou alors seulement par intermittence, par petits bouts. 

Enfin, à force d’habituer votre cerveau à chercher et à trouver d’autres scénarios qui vous conviennent, vous communiquerez différemment. Et cela vous demandera de moins en moins d’efforts et d’observation ! 

Par contre, j’attire votre attention sur la difficulté que ça peut représenter. Se rendre compte que notre communication de couple ne nous convient pas, c’est assez facile. Mais trouver d’autres façons de faire, c’est souvent beaucoup plus compliqué. C’est là qu’un·e professionnel·le comme moi vous sera utile ! 😉 

« C’est là que c’est intéressant d’être accompagné […], d’être soutenu·e, pour que vous ayez un professionnel qui va vous donner des clés en matière de communication […] conjugale […], qui va pouvoir vous donner des clés sur : « Et si vous aviez communiqué comme-ci ? Et si vous aviez dit comme ça ? »… et qui va vous aider […] à créer le stock d’autres manières possibles de communiquer. »

Si vous amorcez un travail d’amélioration, de changement de votre communication de couple, j’espère que cet article vous aura été utile. Pour aller plus loin, vous pouvez me contacter ou prendre rendez-vous (dans mon cabinet en Essonne ou à distance).

Comment surmonter une infidélité… même quand on a déjà tout essayé ?

Dans cet article et cet épisode de podcast, je vous parle d’un sujet déjà abordé plusieurs fois… mais à la fois complexe et fréquent : il s’agit de l’infidélité. Cette fois-ci, il s’agit de gérer les conséquences de cette épreuve si dure pour un couple. Comment surmonter une infidélité ? Que faire quand on a l’impression d’avoir déjà fait tous les efforts possibles, sans que ce soit suffisant ? Quel que soit le rôle qu’on a dans cette tromperie, cette situation peut être épuisante. Je vous propose 2 conseils pour en sortir.

Comment surmonter une infidélité ? | Un parcours qui peut être épuisant 

« Je reçois souvent des personnes qui vont avoir tenté de mettre en place plein de choses, avoir eu la sensation de faire plein d’efforts, d’essayer de remuer ciel et terre pour surmonter l’infidélité, pour avancer, pour passer à autre chose, pour se faire pardonner […]. Et qui vont, comme ça, trouver, au bout d’un moment, une forme d’épuisement, une forme de découragement parce qu’ils ont la sensation que ça n’avance toujours pas. »

C’est à ces personnes que s’adressent cet article et cet épisode de podcast. Si vous êtes dans cette situation, j’ai 2 conseils à vous adresser. Pour bien les comprendre, je vais utiliser l’analogie d’une blessure.

« L’infidélité est souvent perçue comme une blessure. Et donc, il y a tout un travail […] autour de cette idée de venir nettoyer la blessure, de venir ensuite panser, soigner sa blessure et […] d’attendre que ça cicatrise. Comme une blessure physique ! » 

Est-ce bien l’infidélité que vous avez essayé de réparer ? | Il ne faut pas confondre la blessure et ses conséquences

Mon premier conseil, pour tous ceux qui, malgré les efforts et le temps, se demandent encore comment surmonter une infidélité, c’est de se demander s’ils se sont occupés : 

  • du problème de l’infidélité… 
  • ou « seulement » de ses conséquences. 

Je m’explique ! 😉

« Mon intention, c’est vraiment d’essayer de faire le point sur les conséquences de l’infidélité et ce qu’on va peut-être appeler  la blessure initiale. Souvent, la blessure initiale, on va être vraiment sur une forme de trahison .Et puis ensuite, il va y avoir tout un tas d’autres blessures. Vous voyez ? Un peu comme quelque chose où j’ai une blessure au niveau du genou et puis ça va s’infecter, ça va venir déclencher tout un tas d’autres conséquences. Si, effectivement, je mets le focus sur le pied, le bras… mais pas sur mon genou, alors je suis à côté. J’ai l’impression de faire plein d’efforts mais, pour autant, je suis à côté. »

Je vois souvent des personnes mettre l’accent sur les conséquences de l’infidélité, que ce soit les relations avec les proches, la sexualité, la confiance, la communication… Sans pour autant traiter véritablement la blessure originelle.

Il peut être très compliqué de prendre du recul, de faire le point sur ce qui a été traité, guéri ou non. L’aide d’un professionnel peut alors permettre de réelles avancées. C’est dans cette optique que j’ai créé des outils en ligne permettant de faire le point sur sa relation de couple. À petit prix, ils sont pensés pour répondre à tous les besoins : en autonomie, avec accompagnement de ma part, seul·e ou à 2. 

Combien de temps pour pardonner cette infidélité ? | Il y a parfois « juste » besoin de plus de temps

Mon deuxième conseil, c’est de prendre conscience du fait que surmonter une infidélité est une démarche qui peut nécessiter beaucoup, beaucoup de temps. Et ce, quels que soient les efforts réalisés dans ce sens. 

« Je pense qu’il y a un principe de réalité qu’il faut effectivement entendre. Parce que, parfois…. et bien oui, la blessure est trop importante, la blessure est trop profonde. Et quand bien même j’ai […] le meilleur pansement du monde […], il y a certaines blessures qui ne guérissent pas […] et il faut en prendre conscience. »

Là encore, l’analogie avec la blessure illustre bien les choses. Après une blessure aux jambes, certaines personnes guériront et remarcheront comme avant. D’autres auront besoin de beaucoup de temps. Certaines feront des semaines, voire des mois de rééducation. Et parfois, au final, elles remarcheront, mais pas tout à fait normalement. D’autres, enfin, ne pourront plus jamais remarcher. 

Quand on tente de surmonter une infidélité, c’est pareil. Certains couples, certaines personnes s’en remettront totalement. Mais d’autres auront besoin de beaucoup de temps, peu importe les efforts qui auront été faits par ailleurs. Et d’autres enfin ne s’en remettront jamais totalement. 

Si votre couple traverse encore une période compliquée, j’espère que cet article et cet épisode de podcast vous auront donné des pistes pour surmonter une infidélité. Si vous souhaité aller plus loin dans votre démarche, vous pouvez découvrir mes outils en ligne, prendre rendez-vous ou simplement échanger avec moi.

Activités à faire en couple à la maison pour booster sa relation, même quand on n’a pas le temps

Un point qui revient souvent quand on cherche à prendre soin de sa relation amoureuse, c’est le fait de faire des choses ensemble, de partager des moments de qualité avec sa moitié. Cependant… le savoir ne garantit pas de trouver de bonnes idées, adaptées à sa situation ! Dans cet article et cet épisode de podcast, je donne des idées à ceux qui cherchent une activité à faire en couple à la maison. Tout ça sans débourser d’argent ni s’organiser pour dégager du temps !

Chercher une activité à faire en couple à la maison | Pour qui ? 

Il existe plein d’activités que l’on peut faire à deux pour booster son couple, pour en prendre soin, voire le relancer. Cependant, nous n’avons pas tous le temps et/ou les finances pour aller régulièrement au restaurant entre amoureux·se, acheter de la lingerie érotique, partir en week-end romantique… Cet article et cet épisode de podcast s’adressent donc à tous ceux qui recherchent une activité à faire en couple à la maison. Et ce, qu’il s’agisse de consolider une relation qui se fragilise, de booster une vie amoureuse qui tombe dans la routine ou tout simplement de prendre soin d’un couple en bonne santé, par plaisir.

« Des couples qui ont envie de se réinventer, qui ont envie d’aller mieux, qui ont envie de se retrouver, qui ont envie de pimper leur relation, qui ont envie de passer du temps ensemble, qui ont envie d’avoir des moments dédiés, des moments à deux, des moments un peu intimes, un peu érotiques, un peu sensuels… mais qui n’ont pas le temps, ou parfois même pas l’argent, parce qu’il y a les enfants, il y a le travail, il y a la fatigue, il y a les amis, il y a la famille, il y a la maison… »

Booster sa relation amoureuse | Pourquoi ne pas chercher dans ce que vous faites déjà ?

« Moi, ce que je travaille avec mes clients, c’est l’idée de mettre une intention. Avoir des moments dédiés pour son couple, c’est une intention. Ça part déjà d’une envie. »

À mon sens, le meilleur moyen de trouver une activité à faire en couple à la maison que vous puissiez renouveler régulièrement, c’est de chercher dans ce que vous faites déjà. Ainsi, vous n’aurez pas de problématique de temps, d’argent, d’organisation… Il vous suffira de réfléchir, entre amoureux·se, au moyen de transformer un élément de votre emploi du temps en un moment de qualité pour booster votre couple.

« OK, mon agenda est déjà rempli. Je fais déjà plein de choses dans ma journée. Comment est-ce que je peux mettre une intention de couple dans des choses que je fais déjà ? Et là, ça change tout, parce que souvent, il y a comme une impossibilité de « je ne peux pas faire plus ». »

Ne faites pas plus, faites différemment. 😉 

Choisir une activité à faire en couple à la maison | Laquelle de ces 3 idées allez-vous tester ? 

« L’idée, c’est de prendre votre agenda, et de retracer votre journée. Quelles sont toutes les actions que je fais, tous les jours ? Et puis, comment tout ce que je fais au quotidien, je peux y mettre une coloration de mon couple ? »

La soirée Netflix

Lors de mes consultations de thérapeute de couple, je donne souvent l’exemple de la soirée Netflix. Vous pouvez choisir de la faire de façon automatique… ou co-construire une soirée de qualité, entre amoureux·se. C’est une idée d’activité à faire en couple à la maison vraiment très simple à mettre en œuvre !

« On est là, devant la télé, on s’est pris un petit plaid, ou on s’est pris […] une boisson chaude en hiver, ou une boisson fraîche. Et pourquoi pas : on s’est fait un petit cocktail, avec des glaçons, un truc sympa. On s’est pris un verre d’alcool… On se met 2 ou 3 trucs à grignoter. On s’installe un peu tous les 2, côte à côte, on choisit ce qu’on va regarder. On passe un petit moment après où on rigole, où on débriefe sur ce qu’on a regardé. »

Le ménage

Il peut aussi s’agir d’optimiser et d’embellir les moments de… ménage. Oui oui ! Pourquoi ne pas faire ça en musique ? Ou en profiter pour discuter ? Vous pouvez aussi tout simplement décider de faire ça ensemble. Vous irez ainsi plus vite et dégagerez un peu de temps pour autre chose.

La cuisine

De façon plus classique, vous pouvez facilement faire de la cuisine un moment privilégié pour votre relation. Lorsqu’on cuisine en couple, on est souvent proches l’un de l’autre : ce peut être l’occasion de donner plus de caresses. Vous pouvez aussi vous faire goûter mutuellement les plats. On peut imaginer, comme pour la soirée Netflix, une ambiance tamisée, avec des bougies, une musique de fond… Vous pouvez vous servir un verre de vin ou un jus de fruit, à déguster au fur et à mesure de la cuisine. Bref, soyez inventifs !

La douche 

À priori, tout le monde se lave tous les jours. 😉 Sans que cela ne soit automatique, et sans non plus que ça dure forcément plus longtemps, vous pouvez prendre de temps en temps la douche ensemble. 

Attention, je précise toutefois que cette idée d’activité à faire en couple à la maison n’a pas besoin de virer au moment de sexualité. Ce peut être juste un moment de tendresse, riche en caresses et câlins. Ce peut être un moment sensuel, où vous mettez tous vos sens en éveil. Il n’y a pas forcément besoin que ça dure beaucoup plus longtemps que d’habitude pour cela ! 

Si vous avez besoin d’aller plus loin que la recherche d’une activité à faire en couple à la maison, je vous invite à découvrir mes outils pour prendre soin de sa relation amoureuse en autonomie. Faire un bilan sur son couple, ou sur un aspect de sa vie amoureuse, cela peut apporter d’autres éléments pour prendre soin de soi et/ou de son histoire d’amour !

Sortir avec un homme marié… ou une femme mariée ! | Quoi faire pour prendre soin de soi ?

Sortir avec un homme marié, ou avec une femme mariée, c’est une situation qui peut être très compliquée, pesante. C’est un sujet tabou, et qui, pourtant, concerne de nombreuses personnes. Dans cet article et cet épisode de podcast, j’ai eu envie de vous en parler en toute bienveillance. Je vous propose 2 conseils pour prendre soin de vous et vous préserver même si vous êtes dans une relation longue avec une homme marié. C’est une situation qui est bien vécue par certaines personnes, notamment celles qui, justement, ne désirent pas de couple stable. Mais sortir avec un homme marié peut aussi engendrer beaucoup de souffrance, d’incertitude, d’attente. Je vous explique pourquoi et comment : 

  • Garder un esprit critique ; 
  • Déterminer des conditions pour que cette attente du divorce soit OK pour vous.

Quels sont mes 2 conseils pour celles et ceux qui sont amoureux·se d’une personne mariée ? 

Les 2 conseils que j’ai envie de donner à toutes celles et ceux qui souffrent de sortir avec homme marié, ou une femme mariée (ou en couple, ou pacsé·e) sont les suivants : 

  • gardez un esprit critique ; 
  • et prenez soin de vous quand même.

Gardez un esprit critique

Tout d’abord, il me semble important de bien réaliser que ce que l’autre vous dit, ou même vous montre, n’est que ce qu’il vous dit ou montre. 

« Il y a une espèce de grand classique : « Non mais vous savez Lucie, il ne se passe plus rien avec sa femme, depuis très longtemps déjà. […] Lui et moi, c’est extraordinaire, c’est une évidence […]. Mais il ne quitte pas sa femme. Et ça fait des mois que j’y suis, ça fait des années que j’y suis… ». Et il y a tout un tas de très très bonnes raisons […] qu’il ne quitte pas sa femme. »

En effet, ça peut être très dur de se séparer. Il est, en effet, possible que cette personne déjà en couple avec laquelle vous sortez ait réellement du mal à quitter son mari ou sa femme. Peut-être qu’il ou elle a besoin de temps avant de demander le divorce pour se mettre en couple avec vous. 

« Il peut y avoir des personnes qui sont mariées et qui font une rencontre de quelqu’un et il y a une alchimie particulière et pour autant, qui vont avoir besoin de temps pour venir mettre en œuvre leur séparation et qui sont, du coup, très authentique. »

Mais peut-être pas. Peut-être aussi qu’il·elle n’a pas véritablement envie de quitter le couple dans lequel il·elle est. (Et ça ne veut pas forcément dire qu’il·elle ne vous aime pas sincèrement !). 

« J’aimerais apporter également une nuance, parce que, vraiment, j’attire votre attention là-dessus : on ne connaît jamais l’intimité d’un couple. »

Il est possible que cette personne mariée soit encore affectivement et sexuellement attachée à son·sa conjoint·e… Mais qu’elle préfère ne pas vous le dire, car elle tient à vous et ne veut pas que vous partiez pour cette raison. Sans oublier qu’être heureux en couple et avoir envie de se séparer, ce sont 2 choses différentes… 

« Ça ne veut pas dire que les personnes qui vous disent que leur couple est mort sont tous des menteurs et qu’en fait, ils ont encore de la sexualité avec leur femme. Ce n’est pas ce que je dis. […] Encore une fois, je ne suis pas dans l’intimité des gens et il y a effectivement des gens où le couple est mort depuis des années. […] Oui, bien évidemment qu’il y en a. Mais il n’y a pas que ça. […] Il y aussi des gens qui sexuellement et affectivement engagés avec leur partenaire et qui, pour autant, vivent des relations extraordinaires, ultra intenses, sur le côté. »

Prenez soin de vous quand même

Mon 2e conseil à toutes celles et ceux qui souffrent de sortir avec un homme marié (ou une femme mariée, encore une fois), mais qui ne veulent pas le·la quitter, c’est de prendre soin de vous. 

« Vraiment, il est là l’enjeu. […] Moi, je respecte complètement qu’à un moment ou à un autre, ce soit votre décision, de faire confiance, d’attendre, d’avoir une forme d’espoir […]. Par contre, comment est-ce qu’on prend soin de vous dans l’attente ? Comment est-ce qu’on fait en sorte que ça ne soit pas si douloureux que ça pour vous ? […] Ça, c’est ce que je fais dans mes consultations. »

À mon sens, si vous décidez d’attendre, il est important de mettre en place des règles. Sur ce point, je pense que ça peut être très important de se faire accompagner, car ce n’est pas toujours simple de déterminer ce dont on a vraiment besoin, ce qui est juste pour nous. 

Je vous ai déjà donné des conseils sur ce sujet, entre autres dans cet article qui propose 3 conseils pour rester sereine quand l’autre ne sait que ce qu’il veut

Quels sont les inconvénients à sortir avec un homme marié, ou une femme en couple ? 

Si je pense qu’il est important de prendre du recul et de prendre soin de soi quand on veut sortir avec un homme marié, ou rester en couple avec lui·elle, c’est parce que c’est une situation qui a plusieurs inconvénients. 

« Les personnes me consultent souvent quand elles sont dans une impasse, c’est-à-dire : il ne veut pas, elle ne veut pas quitter sa femme/son mari, mais moi, je ne veux pas le/la quitter non plus. « Donc, qu’est-ce qu’on fait Lucie, parce que je suis dans une forme de souffrance ? ». »

Le premier inconvénient est en effet assez évident : ça créé de la souffrance. 

« Il y a beaucoup de souffrance liée à cette idée de vivre un petit bout de relation, quand on aimerait davantage. »

C’est douloureux de ne vivre qu’une demi relation. C’est douloureux aussi de systématiquement passer après le·la conjoint·e, après les enfants. Même quand on comprend, ça peut être très pesant de ne pas recevoir de message parce qu’il·elle n’a pas pu en envoyer, de voir une sortie annulée pour telle ou telle raison liée à sa famille… 

Mais il faut prendre en compte le fait qu’au-delà de la souffrance, ça engendre aussi beaucoup d’incertitude. Attendre que l’autre quitte (ou non !) sa femme ou son mari, sans vraiment savoir quand, ni s’il le fera vraiment, ça ne permet pas de se projeter de l’avenir. Cette incertitude est très inconfortable. 

Sortir avec un homme ou une femme marié·e est-il forcément un problème ?

Cependant, je tiens quand même à préciser que sortir avec un homme marié, ou une femme mariée, ce n’est pas forcément une souffrance pour tous·tes. Il existe aussi des personnes auxquelles ça convient, soit à un moment donné de leur vie, voire toute la vie pour certaines. 

C’est notamment le cas des personnes qui ne veulent absolument pas d’engagement. Le fait que la personne le soit déjà est alors très rassurant, et permet de vivre ce qu’on a envie de vivre, sans risquer certaines choses qu’on l’on veut ou a besoin d’éviter (au moins pour un temps). 

Dans cet article et cet épisode de podcast, je m’adresse aux personnes pour lesquelles c’est un problème. 

« Je vois aussi et surtout des personnes pour lesquelles : « Ce n’est pas tant que ça me correspond, j’aimerais bien avoir autre chose comme relation, mais, pour avoir cet homme-là, pour avoir cette femme-là, et bien je n’ai pas d’autre choix. […] Cette personne-là ne quittera pas la personne avec qui elle est mariée, donc, vu que je n’ai pas envie de perdre ce que nous avons, alors je suis prêt·e à accepter d’être dans une relation où la personne n’est pas complètement disponible, où nous ne pouvons pas vivre complètement au grand jour. ». »

Ce n’est pas parce que c’est la situation que je croise le plus que c’est la seule qui existe ! 😉

J’espère que cet article et cet épisode de podcast vous aideront à sortir avec un homme marié dans des conditions qui vous conviennent. Si vous êtes dans une relation avec une personne mariée ou en couple et que vous ressentez le besoin d’une aide pour y voir clair, je vous propose d’échanger lors d’une consultation.

Comment lâcher prise en amour ? | Les 2 étapes
indispensables

Comment lâcher-prise en amour ? Voilà quelque chose que j’entends souvent, que ce soit au sujet de la jalousie, des reproches que tu ne peux pas t’empêcher d’adresser quotidiennement à ton ou ta partenaire ou encore de ton envie obsessionnelle de rencontrer quelqu’un… Ça te prend vraiment trop la tête et tu en as marre ? Je te parle dans cet article et cet épisode de podcast des 2 étapes indispensables à mes yeux pour lâcher-prise en couple.

1 – Arrête de te forcer à lâcher-prise !

Quel que soit le sujet sur lequel tu as du mal à lâcher-prise dans ton couple (ou ta vie de célibataire !), si tu n’y arrives pas, c’est sans doute qu’il y a une raison ! Ça paraîtra paradoxal à certains, mais à mon sens, la première étape, c’est de se laisser un peu tranquille avec ça et d’y glisser une belle dose de bienveillance !

« Vraiment, foutez-vous la paix parce que si tu ne lâches pas prise, c’est qu’il y a une bonne raison, en fait. […] J’aime bien cette image de l’escalade. Lâcher-prise, moi c’est ça que ça m’évoque : quelqu’un d’accroché à un rocher et à qui on dirait : « Ba lâche, lâche, lâche ! ». Si la personne ne lâche pas les gars, c’est qu’il y a une bonne raison ! »

Même si tu as l’impression que c’est complètement irrationnel, il y a une peur, une insécurité qui se cache derrière ton comportement. Dans le cas de la jalousie, par exemple, tu te trouves peut-être illogique parce que ton·ta partenaire amoureux n’a rien fait ou dit qui devrait amener à avoir des
doutes. Oui mais… et dans ton histoire à toi ? Tu es peut-être jaloux·se parce que tu as vécu, à un moment, une expérience qui a amené de l’insécurité en toi.

Comment lâcher-prise en amour ? À mes yeux, la première étape, tu l’auras compris, c’est d’accepter que te forcer ne te mènera à rien. Quelque chose se cache derrière ton comportement.
Arrête de te prendre la tête à te forcer, ça te laissera de l’espace mental et de l’énergie pour aller comprendre le pourquoi du comment. 

2 – Comment lâcher-prise en amour ? Apporte-toi toi-même plus de sécurité !

Si tu as besoin de te demander comment lâcher-prise en amour, c’est que quelque chose te bloque, te coince, t’obsède, te fait peur. Du coup, inconsciemment, tu cherches à l’extérieur ce dont tu as besoin pour te sécuriser.

« Souvent, on attend des autres qu’ils viennent mettre en place le contexte sécurisant pour qu’on lâche. Typiquement, avec l’exemple de la jalousie, des reproches ou de la rencontre avec quelqu’un, c’est cette idée-là : « Je me sens, moi, pas sécurisé·e. L’autre, le comportement de l’autre doit me sécuriser, donc je suis dans l’attente, dans l’exigence que l’autre fasse ci ou ça pour que je me sente sécure. »

Le problème, en plus de t’empêcher de lâcher-prise pour ton couple, c’est que :

  • Si l’autre n’a pas envie et/ou la capacité de répondre à ton besoin, ça crée des frustrations,
    des tensions, etc.
  • Ça instaure au sein de ton couple une dépendance, un déséquilibre entre ton·ta partenaire et toi.

« À mon sens, l’idée, c’est non pas de mettre de l’énergie sur : « Comment je fais pour lâcher-prise en amour ? », mais plutôt sur : « Qu’est-ce que je peux mettre en place pour augmenter ma sécurité perso ? ». […] Là, il y a une marge de manœuvre, et là, c’est intéressant, parce que : 

  • Ça vient vous-même vous renforcer dans vos compétences, dans votre propre
    fonctionnement. 
  • Ça vient définir le fonctionnement dont vous avez envie. »

Bien sûr, cela ne se fait pas en claquant des doigts. Il peut être nécessaire de trouver :

  • quelle est exactement l’insécurité ;
  • d’où elle vient ;
  • ce que tu souhaites réellement ;
  • comment parvenir à te sécuriser…
    Le processus peut être long et très différent d’une personne et d’une problématique à l’autre. Ça fait partie des problématiques pour lesquelles j’accompagne mes client·e·s, à distance et dans mon cabinet, en Essonne.
    Si, toi aussi, tu te demandes comment lâcher-prise en amour et que tu t’interroges sur l’opportunité de travailler avec un professionnel, je t’invite à :
  • me contacter pour que nous puissions échanger et répondre à tes questions ;
  • prendre rendez-vous avec moi ;
  • ou découvrir mes outils autonomes pour les couples.

Comment savoir si on doit se séparer
ou sauver son couple ?

Comment savoir si on doit se séparer ou se battre pour sauver notre couple ? Voilà une question que j’entends souvent ! Je te donne ici 3 étapes pour commencer à répondre. Bien sûr, il s’agit de grandes lignes ! Pour une approche personnalisée, une consultation est nécessaire. Avant de commencer, je tiens aussi à souligner qu’il n’y a ni bonne ni mauvaise réponse. Ce n’est pas parce que ton couple a déjà connu beaucoup de difficultés qu’il faut forcément se séparer ou divorcer. À l’inverse, ce n’est pas parce qu’une relation amoureuse semble sans problème qu’il est obligatoirement pertinent de se battre pour essayer de sauver le couple.

  1. Avez-vous fait un bilan complet de votre situation amoureuse et
    personnelle ?

Si tu cherches à savoir si tu dois te séparer ou te battre pour sauver ton couple, tu n’as peut-être pas besoin de faire ce bilan. Si la situation dure depuis des mois, voire des années, le bilan a probablement déjà été fait en long, en large et en travers. Mais ce n’est pas toujours le cas ! Pour moi, c’est la première étape.

« Il y a des personnes qui n’ont pas encore fait ce taff du bilan, qui n’ont pas encore fait ce taff où je me pose et : 

  • Où est-ce que j’en suis ? 
  • Où est-ce que nous en sommes ? 
    Et de faire la part des choses et le distinguo entre moi, où j’en suis individuellement et où en est ma relation de couple. »

Ce que tu es et ce qui est important pour toi a pu changer au fils des ans et le problème vient peut-être tout simplement de là. À mon sens, il est important de s’interroger là-dessus. Essaie aussi de :

  • déterminer depuis quand c’est compliqué dans votre couple ;
  • et de comprendre ce qui a déclenché ça.

« Ce travail-là, de bilan, parfois on le repousse parce que, parfois, il nous emmène à des décisions qu’on n’a pas forcément envie de prendre. »

C’est notamment pour ça que j’ai créé mes outils en autonomie pour les couples, à tout petit prix.

  1. Comment savoir si on doit se séparer ?… Êtes-vous sûrs de ne pas déjà
    l’être ?

La seconde étape que je te propose si tu te demandes : « Comment savoir si on doit se séparer ? » est assez proche de la première. Toutefois, quand je te parle de faire un bilan, il s’agit d’un bilan qui inclue plusieurs éléments, plusieurs axes.

Là, il est plutôt question de faire un focus sur une question cruciale : es-tu en train de faire des efforts et de dépenser de l’énergie pour un couple qui va mal… ou pour un couple qui est déjà terminé ?

« Est-ce que c’est déjà éteint, en fait ? Est-ce qu’il y a quelque chose au niveau de notre relation qui est déjà terminée, qui est déjà éteinte et j’essaie de relancer la machine, j’essaie de rallumer un feu ?
Ou est-ce qu’en fait, c’est quelque chose qui est en train de s’éteindre et du coup, je me bats pour que ça reste chaud ? Ce n’est pas la même chose et ce n’est pas la même démarche. »

Si tu écoutes cet épisode de podcast en entier, tu pourras m’entendre développer cette question, grâce à la métaphore du feu, ou encore de la maison.
Quoiqu’il en soit, la question est cruciale. Parfois, dans la symbolique, dans les sentiments, voire dans les faits, la relation est déjà terminée. Ça n’a juste pas été verbalisé, conscientisé. D’autres fois, il s’agit en effet de sauver un couple (ou non).
Dans un cas comme dans l’autre : des choses sont possibles ! Si la question est importante, ce n’est pas pour savoir si c’est « trop tard » ou pas. Non non. C’est « juste » que les outils ne sont pas du tout les mêmes !

  1. Es-tu dans l’attente d’un déclic, d’un signe, d’une certaine sérénité face à ce
    choix pour ta relation amoureuse ?

Si tu t’interroges depuis longtemps sur l’avenir de ta relation amoureuse, cette troisième étape est particulièrement importante. Est-ce que ça fait déjà des mois et des mois, voire des années que tu te demandes : « Comment savoir si on doit se séparer ou se battre pour sauver notre couple ? » ?
Si oui, alors tu es sans doute, inconsciemment, dans l’attente d’un déclic, d’un signe, d’une action de l’autre, d’un moment de sérénité face à ce choix…
En consultation, je reçois souvent des gens qui attendent que la décision soit évidente. Certes, il y a des gens qui font de choix de façon sereine et fluide… mais il y a beaucoup de décisions qui sont prises dans un certain flou.

« Il y a un vrai principe de réalité là-dessus, un vrai décalage entre ce qu’on imagine d’une prise de décision ultra fluide et facilité et une réalité qui est plus grise, moins affirmée, moins sereine, moins évidente. Pour autant, ça n’empêche pas les gens de prendre des décisions. 
Je pense qu’il faut aussi l’avoir en tête : cette quête-là, ça peut nous emmener extrêmement loin. »

Si tu es dans ce cas de figure, je pense qu’il est important de prendre conscience que ça peut durer… longtemps. C’est notamment là qu’il peut être grandement bénéfique de se faire accompagner par un professionnel.

Comment savoir si on doit se séparer ? Faut-il se battre pour notre couple ? J’espère que cet article et cet épisode de podcast t’auront apporté des éléments de réponse. Si tu souhaites aller plus loin sur le sujet, je te propose :

Nous ne sommes plus que des parents !

Dans cet article, nous allons parler de couple parental et de couple amoureux. C’est un article qui, à mon avis, concernera beaucoup de monde ! La question de l’équilibre entre le couple parental et le couple amoureux, ou couple conjugal, revient extrêmement souvent dans mon travail de thérapeute de couple. Ce sujet concerne, de près ou de loin, tous les partenaires qui ont des enfants, que ce soit de jeunes enfants ou un peu plus âgés. Qu’est-ce qu’un couple parental ? Accorder beaucoup de temps aux enfants est-il forcément néfaste pour la relation amoureuse ? Comment prendre soin de son couple tout en restant un couple parental ? Comment ramener l’équilibre entre les enfants et le couple conjugal ? Je te livre mes réflexions et mes conseils !

Quelles questions se poser sur le couple parental ?

Qu’est-ce qu’un couple parental ?

Qu’appelle-t-on un couple parental ? Les personnes concernées, généralement, le savent bien.  Un couple parental est un couple pour lequel la relation, les connexions, les interactions entre les 2 partenaires ne sont, à 99 %, dédiées qu’aux enfants.  Cette facette familiale de la relation est devenue omniprésente, que ce soit au travers de leur éducation ou de leur lieu de vie (maison, organisation, fonctionnement du quotidien, etc.).

Qu’en est-il réellement de ton couple amoureux ?

Il existe de nombreuses histoires qui n’existent plus qu’ainsi, pour lesquelles le couple conjugal n’existe plus vraiment. Si tu es dans ce cas-là, il est intéressant d’essayer de mettre des mots sur la situation. Ton couple amoureux a-t-il disparu ? La flamme est-elle totalement éteinte, ou bien est-elle encore là mais affaiblie ? Est-ce que vous avez l’impression que votre couple amoureux n’est plus, ou plutôt qu’il est entre parenthèses, pour se réactiver plus tard ? As-tu le sentiment que ton couple amoureux est abîmé ou fragilisé ? C’est important de définir l’état des interactions que tu as avec ton partenaire. Si vous êtes parents, il est normal qu’il y ait des interactions liées aux enfants. À côté de cela, il peut aussi y avoir des connexions qui n’y sont pas liées, qui sont uniquement relatives à “toi et moi”. Celles-ci, comment vont-elles ? Comment ça se passe, entre vous ? Voilà à quoi je t’invite en premier lieu : te demander comment va ton couple amoureux.

D’où vient vraiment ton sentiment que ta relation amoureuse va mal ?

Dans cet article, j’ai envie de mettre les pieds dans le plat. J’entends beaucoup de couples dramatiser, en expliquant que leur couple amoureux va très mal. “Au secours, au secours !” me crient-ils. Mais, quand je viens gratter le sujet, je me rends parfois compte que le problème  c’est plutôt : « Que vont en penser les gens ? », « Que signifie ce que je ressens ? », etc. Il ne s’agit pas toujours d’un réel mal-être dans le couple et j’ai envie de détailler tout ça.

Quand le couple amoureux est un peu éteint, abîmé, entre parenthèses, voire mort, c’est souvent mal perçu et mal vécu. Il existe des clichés et des stéréotypes issus de la société qui veulent que pour être amoureux, nous devons  accorder du temps et de la place pour son couple, même quand on a des enfants. Si tu n’adhères pas à ce cliché des gens qui ont des enfants et qui s’aiment encore d’un amour intense et puissant, alors certains concluront que ça signifie qu’il y a un problème, que la situation n’est pas terrible.

Personnellement, je reçois beaucoup de couples qui me consultent pour ça, parce qu’ils sont inquiets. Alors, je commence par leur demander où se situe vraiment le problème : est-ce ce que vous êtes en train de vivre, ou l’interprétation que vous faites de la situation ? La nuance est capitale ! Plusieurs couples sont venus à moi en me disant “au secours Lucie, nous ne sommes plus qu’un couple parental, notre couple amoureux est mort, ce n’est pas possible, c’est la fin, nous nous disputons tout le temps, nous n’avons plus envie d’aller l’un vers l’autre…”.  Je les ai questionnés sur le couple parental : comment fonctionne-t-il ? “C’est un non-sujet, ça fonctionne bien, nous sommes d’accord par rapport aux enfants, ça roule au quotidien…”. Puis, j’ai poursuivi mon questionnement sur ce dont ils avaient envie. S’ils vivaient dans une société dans laquelle leur situation serait perçue comme normale, comment le vivraient-ils ? Évidemment, je vous raconte cela rapidement, mais cela se déroule sur plusieurs séances. Au final, la conclusion fut de réaliser que, pour le moment, ils n’étaient qu’un couple parental… mais que ça leur convenait. D’un point de vue individuel, l’un et l’autre étaient accaparés par des projets personnels. Leurs enfants leur demandaient beaucoup de temps et d’énergie. Naturellement, ils avaient moins de place dans leur vie pour leur couple amoureux. Ce n’est pas pour autant qu’ils avaient envie d’arrêter leur relation et de séparer. Et d’est OK ! Ce n’est pas un problème ! Il ne s’agit ni de gens malheureux, ni de gens qui vont se séparer.

T’autorises-tu à être heureuse de ce couple parental ?

C’est une réalité pour plein de couples

Certains des couples que j’ai accompagnés sur ce sujet furent si soulagés de réaliser qu’ils ont le droit de vivre ainsi pour le moment ! C’est pour cela que je souhaite t’en parler, parce que c’est une réalité pour énormément de gens. Plein de personnes, avec l’arrivée de leurs enfants, mettent entre parenthèses temporairement leur relation amoureuse au profit de leur vie de famille. Je vais faire de grosses généralités, mais souvent, dans notre société, les enfants arrivent aux alentours de 30 ans. C’est également un âge où il est courant qu’il y ait des évolutions au niveau professionnel. Ainsi, c’est une période où, communément, les enfants et le travail nécessitent beaucoup de temps. Sans compter que la vie sociale occupe, elle aussi, une place importante ! Par conséquent, plein de gens, par la force des choses, mettent entre parenthèses leur couple amoureux pendant quelques mois ou années. Finalement, ça ne pose un problème que si tu interprètes cela comme un problème.

Le couple parental cache des peurs

De plus, je connais mes clients : souvent, ce sujet cache aussi des peurs ! Je te vois arriver, tu vas me répondre : « Attends attends Lucie, si avec mon partenaire nous nous disons « OK on s’éloigne temporairement pour se consacrer aux enfants », est-ce que nous n’allons pas partir pour de bon ? Et puis ça signifie quoi, concrètement ? Si nous ne sommes plus un couple amoureux, aurons-nous encore une sexualité ? Et si l’autre se mettait à aller voir ailleurs ? ». Plein de peurs débarquent et beaucoup de personnes paniquent lorsque le couple parental prend le pas sur le couple conjugal. J’entends qu’il peut y avoir tout un tas d’inquiétudes quant à ce nouveau fonctionnement, mais pour le moment, partons du principe que vivre pendant quelque temps uniquement comme un couple parental est un choix. Alors, comment faire ? Que fait-on, lorsqu’il y a un changement dans sa vie ? La majorité de ce que vous étiez était un couple amoureux, maintenant c’est un couple parental et vous choisissez de poursuivre dans ce chemin-là.

Ce fonctionnement peut être pérenne

Évidemment, et nous verrons cela plus loin dans l’article : ce choix n’est pas une obligation ! Tu as le droit de ne pas vouloir d’un couple parental à 100 %. Mais si c’est un choix, je t’invite à te demander quoi mettre en place pour que ça se passe bien. Si tu te rends compte que te concentrer pendant un temps sur ton boulot et tes enfants te convient, interroge-toi sur ce qu’il est nécessaire de mettre en place pour ton couple. Un nouveau fonctionnement implique de verbaliser et de communiquer avec ton partenaire. À mon sens, la priorité est de poser un cadre. L’une des peurs les plus courantes, c’est de se perdre, de ne pas se retrouver à la fin de cet éloignement. En mettant ton couple amoureux entre parenthèses pendant 2 mois, 2 ans, qui te dit que tu le retrouveras après ? Les couples à distance rencontrent des problématiques similaires. Si je déménage à Toulouse et que tu habites à New York… quand nous nous retrouverons, est-ce que ça va encore matcher ? Spoiler alert : nous n’en savons rien ! Malgré cela, il est nécessaire de poser un cadre pendant la phase d’éloignement.

Quels sont mes 3 conseils pour les couples parentaux ?

1) Vérifier que les 2 partenaires sont d’accord

Le premier conseil que j’ai envie de te donner, c’est de vérifier que tout le monde est d’accord. Les 2 partenaires du couple sont-ils partie prenante, ou bien est-ce l’envie de l’un pendant que l’autre suit ? Assurerez-vous que tout le monde est partant pour cette aventure !

2) Définir votre couple parental à vous

Ensuite : que contient ton couple parental ? Que souhaitez-vous inclure dedans ? Souhaitez-vous être un couple parental qui conserve une certaine sexualité, ou pas ? S’il n’y en a pas entre vous, avez-vous le droit d’avoir une sexualité avec d’autres personnes ? Quelles sont les nouvelles règles, les nouveaux engagements de ton couple parental ? Par ailleurs, même si, en général nous ne savons pas combien de temps ça durera, il est important de fixer un délai. Combien de temps vous accordez-vous avant de dresser un bilan et de déterminer ce qui vous convient ou non ? Tous ces points sont communs à beaucoup de personnes, ce ne sont que des exemples, qu’une partie du cadre ! C’est ce que VOUS, vous souhaitez mettre en place dans votre relation qui doit être pris en compte. Je le dis souvent : mon podcast, mes publications sur Instagram, etc. : ce sont des outils, mais c’est généraliste ! C’est à prendre et à intégrer dans votre réalité, votre quotidien à vous, pour prendre soin de votre couple à votre façon.

3) Mettre en place un suivi pour communiquer sur votre couple

Enfin, il me semble important de mettre en place un suivi. Si vous essayez un nouveau fonctionnement : faites le point dans 2 semaines, 2 mois, 2 ans. Il y a, dans cette idée de couple parental, quelque chose de temporaire. Un suivi me semble donc nécessaire.

Un couple parental à 100 % est-il forcément malheureux ?

D’ailleurs, c’est temporaire… ou pas. Cela aussi, peut être à définir et redéfinir avec le temps ! Certains couples, à l’arrivée des enfants, basculent sur un couple parental et ne redeviennent jamais un couple amoureux. Généralement, cela se rencontre chez les personnes âgées, pour lesquelles les enfants, une fois adultes, ont l’impression, en les regardant, qu’il n’y a plus d’amour entre eux. Il y a la famille, les enfants… mais entre certains partenaires, le couple amoureux n’existe plus. S’agit-il pour autant forcément de gens malheureux ? Oui, non, peut-être. Sans doute que certains diront que oui, ce sont des gens malheureux. Mais d’autres non, d’autres diront que le couple amoureux est mort depuis longtemps, mais que c’est un couple parental-familial au sein duquel les partenaires s’entendent bien et partagent leur quotidien avec sérénité et bonheur. Ils ont glissé sur une histoire un peu platonique et familiale… qui correspond très bien à plein de gens. Je vais le dire encore une fois : personnellement, je suis amoureuse des relations humaines… et surtout de leurs multiples réalités. Ces gens-là, que je te décris ici, ils existent et ils ne sont pas malheureux. Ils n’ont pas raté leur vie, ils n’ont pas échoué. Ce ne sont pas gens faibles qui auraient dû se battre ou quitter l’autre pour vivre le grand amour. Non, je ne pense pas cela. Sans doute que certains le vivent mal et ont des regrets ! Bien sûr que cela existe aussi. Mais d’autres n’en éprouvent rien de négatif et sont très heureux de ce choix, conscient ou non, de mettre le couple parental à l’honneur. Ils n’ont aucun problème avec cela.

Quels sont mes 3 conseils pour retrouver plus de temps pour ton couple conjugal ?

1)      Comprendre qu’il s’agit d’un équilibre

Enfin, j’aimerais parler des personnes qui ne veulent pas n’être qu’un couple parental. Je l’ai dit : tu as aussi le droit de trouver que ça ne te correspond pas du tout ! Pour plein de gens, n’être QUE un couple parental, c’est non : “Être un couple parental, oui, d’accord. Mais moi je t’ai choisi parce que je veux former avec toi un couple amoureux. Le couple parental ne représente pas l’entièreté de la relation que je veux avoir avec toi !”. Là encore, c’est tout à fait légitime. Il n’y a aucun problème à penser cela ! Si tu fais partie de ces personnes qui constatent qu’elles ne vivent plus que dans un couple parental mais qui ne veulent pas de cette situation… : comment vivre autre chose ? À mon sens, il y a là une notion d’équilibre à retrouver. Souvent, quand des clients m’amènent ce problème, c’est qu’ils formaient un couple amoureux, puis que le couple parental est apparu, a grossi, grossi, pris de la place, jusqu’à écraser le couple amoureux. Ils ressentent alors l’envie de le faire revivre. Avant, sans enfant, le couple parental prenait zéro espace. Aujourd’hui, les enfants sont là donc vous ne pouvez pas faire sans. Maintenant, vous souhaitez trouver un équilibre, afin que le couple amoureux reprenne une place qui vous convient.

2) Revoir vos priorités au quotidien

J’ai déjà fait un article sur le sujet de la place du couple quand on est parents : je t’invite à y jeter un œil ! Il y a un subtil mélange à trouver pour que chaque composante de ta vie ait sa place. Tu le verras si tu lis l’article que je viens de conseiller : la place que je te conseille de donner à ton couple amoureux est celle que VOUS, vous voulez bien lui donner. Il n’y a pas de mystère : tes journées n’ont pas été rallongées. Tu as toujours le même temps, mais tu as des enfants en plus. Par conséquent, pour faire de la place pour ton couple, il faudra diminuer un autre aspect de ton quotidien : moins de temps professionnel, moins de temps avec les enfants, moins de temps pour le sport… pour avoir plus de temps pour le couple. C’est comme les chaises musicales, avec, si nécessaire, un mouvement de balancier : “plus de temps pour les enfants cette semaine, mais le prochain week-end sera pour le couple”. Ainsi, vous pourrez retrouver un équilibre, ensemble.

3) Mettre plus de conscience dans les moments entre amoureux

La dernière piste sur laquelle je t’invite à réfléchir, c’est de vivre intensément et de mettre en conscience les temps que vous passez en couple. Les enfants sont là, ils prennent du temps, c’est une réalité. Par conséquent, il faut que les temps pour le couple soient plus intenses, plus marquants, plus en conscience. Je l’ai dit au fil de mes articles, mais ça me semble pertinent de le redire : si tu fais la même chose que d’habitude, mais que tu le fais en conscience, alors tu le vivras différemment. Mettons, par exemple, que vous regardiez Netflix à 21 h, après le coucher des enfants. C’est une scène qui peut se vivre de façon assez normale : « j’ai regardé un film avec mon amoureux sur le canapé… ». Mais, tu peux aussi vivre cela ainsi : « nous avons pris un temps à 2, nous avions un verre de vin, avec des bougies allumées, nous regardions un chouette film choisi ensemble… C’était un moment de partage, c’était vraiment sympa. ». Dans les 2 cas, vous avez eu la même occupation : un film sur le canapé, tous les 2. Cependant, dans le second cas, vous avez réellement vécu quelque chose au niveau du couple amoureux. Vous avez un créé un lien, une connexion. Dans le premier cas, c’est la même scène mais il ne s’est rien passé au niveau du couple amoureux. L’idée, c’est de mettre de l’intention dans tes moments de vie, afin d’en faire quelque chose qui vienne remplir votre jauge « couple amoureux ».

J’espère que ça te parle, que ça t’aidera, tout ce que j’ai dit là ! Je sais que c’est une problématique souvent rencontrée et avec cet article, j’avais envie de banaliser cela. Ça peut ne pas être ce que tu veux. Mais ça peut aussi être une situation qui te convient et que tu vis bien. Ce n’est pas forcément la fin de ton couple ! Ça peut être le début d’une autre phase de votre histoire et c’est à vous de créer cela. Si tu as vraiment le sentiment que c’est déséquilibré dans ton couple, que tu ne partages pas le même point de vue avec ton partenaire ou que tu as besoin d’un coup de main pour prendre soin de ton couple : n’hésite pas à réserver une séance avec moi ! Je suis également toujours heureuse d’échanger avec vous sur mon compte Instagram.