Accepter une infidélité : oui ou non ? | Une question importante pour s’en remettre

Je vous propose, une nouvelle fois, d’aborder le sujet de l’infidélité. Cette fois-ci, il est question du fait d’accepter une infidélité, ou non. C’est une question à laquelle il est compliqué de répondre et que, bien souvent, on ne pensait pas avoir à se poser. Notre envie ou notre capacité à accepter une infidélité est en lien avec la souffrance qu’on ressent et la façon dont on la comprend. Elles sont en lien également avec la place qu’on décide de faire à notre réaction – qui n’est pas forcément celle qu’on pensait avoir. Que l’on soit la personne trompée ou celui qui a trompé son/sa conjoint·e, les notions de temps et d’indécision sont, elles aussi, importantes à aborder. 

Je vous laisse découvrir les 3 étapes que je vous propose pour savoir si vous souhaitez accepter une infidélité ou non. C’est un pas de plus pour s’en remettre, quel que soit votre choix pour votre couple

Accepter une infidélité ou non : la question de la souffrance 

Est-ce que je veux, est-ce que je peux accepter une infidélité dans mon couple ? Cette question nous laisse souvent très démuni·e. Nous n’avons pas de référentiel pour y répondre. Nous sommes souvent très supris·e d’avoir à vraiment nous la poser. On peut aussi se rendre compte que notre réaction n’est pas celle que nous pensions. 

« C’est un peu comme […] le proverbe qu’on dit souvent avec les enfants : « avant, j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants ». Vous voyez ? […] On se révèle, on se découvre, autour de ses questions d’infidélité. »

Quoiqu’il en soit, avant d’y répondre, je pense important de vraiment savoir pourquoi on se la pose. 

« Souvent, ça a à voir aussi avec la gestion de la souffrance. Parce que, parfois, on se pose la question de « est-ce que je dois accepter ? » parce qu’on souffre […]. Je souffre, je souffre, je souffre… Et du coup : est-ce que je dois être là à accepter cette souffrance ? »

De nombreuses émotions peuvent apparaître, voire se mélanger. Ça me semble vraiment important de comprendre ce qu’on ressent, avant de se demander si on est prêt à accepter une infidélité, ou non. 

Il peut s’agir : 

  • de déception : « Il y a un truc un peu moche, un peu sale… Je découvre une facette de l’autre, je découvre que l’autre est capable de faire ça… » ; 
  • d’humiliation, d’impression d’être le dindon de la farce ; 
  • de trahison…

Se remettre d’une infidélité : l’importance du temps 

Le deuxième point qui me semble fondamental pour décider d’accepter une infidélité, ou de ne pas l’accepter, c’est de se laisser le temps. 

« Prendre le temps, pourquoi ? Parce qu’il y a une évolution personnelle […]. Il y a la personne qu’on pensait être, et puis ce qu’on est. Et ça, il y a besoin de venir l’intégrer, cette nouvelle personne, avec les nouvelles décisions que je prends. »

Lorsque nous réagissons différemment de la façon dont nous pensions réagir, il est normal d’avoir besoin de temps pour intégrer cette nouvelle vision des choses, pour la clarifier. 

« Des femmes qui me disent : « ba oui mais en fait, je prends conscience que c’est aussi un acte d’amour, de pardonner une infidélité ». Ce n’est pas du tout la vision avant, quand on n’est pas concerné par l’infidélité. »

Et c’est la même chose si on est dans le cas inverse ! 😉 Certaines personnes pensaient l’accepter facilement, et en fait, le vivent très mal.

Par contre, et cette précision est très importante, messieurs dames : se laisser le temps, ça ne signifie pas laisser traîner la situation ad vitam æternam. 

« J’invite également souvent à fixer une forme de temporalité, où je viens me donner un rendez-vous. « OK, là je me réengage. OK, là on dit qu’on continue. » Et je viens checker où j’en suis dans 1 mois, où j’en suis dans 3 mois, où j’en suis dans 6 mois. Vous voyez ? Avoir comme ça des points de rendez-vous pour voir comment ça évolue et que vous ne passiez pas à côté d’une souffrance qui deviendrait trop importante. »

Accepter l’infidélité conjugale : l’absence de certitude 

Dernier point et non des moindres si vous (ou votre conjoint·e) vous questionnez sur le fait d’accepter une infidélité ou non, c’est d’avoir conscience que ça peut évoluer. 

« Souvent, les gens, ils ne sont pas gravés dans le marbre : « ça y est, j’accepte, je signe et on est reparti pour 20 ans ! ». Souvent, les gens ils ne sont pas là-dedans. Ils sont plutôt dans « j’y vais doucement, petit pas après petit pas… on verra » […]. Avec cette idée que je vais m’engager sur un chemin, peut-être me dire que je vais essayer, mais je ne garantis pas le résultat, je ne garantis pas que je vais y arriver. »

Et c’est tout à fait normal ! D’autant plus que, accepter une infidélité, ou ne pas l’accepter, c’est une décision mentale, une réflexion… mais pas que. Derrière cette épreuve, il y a aussi des émotions, des conséquences. 

« Il y a l’idée d’accepter ou pas. Ça, c’est très mental, cérébral […]. Et puis ensuite, il y a dans le quotidien, dans la réalité, dans la vraie vie, toutes les conséquences de cette infidélité sur la confiance en soi, sur la confiance en l’autre, sur, effectivement, tout ce qui en découle sur la sexualité, sur la communication… »

*

Si vous faites face à cette douloureuse question et que vous souhaitez aller plus loin, je vous propose de : 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *