Routine sexuelle : 3 conseils pour sortir du “pilote automatique”

La routine sexuelle, tous les couples y sont confrontés à un moment ou à un autre. Personnellement, et je vous en parle dans cet article, je trouve qu’elle a aussi des avantages. Cependant, pour éviter que l’ennui ne prenne trop de place dans votre relation de couple, il est important de chercher comment casser la routine au lit d’une façon qui vous convienne. Au lieu de faire la course au toujours plus, je vous propose, au contraire, de tester le moins et de ré-explorer vos limites avec votre amoureux·se. 

1 : Apportez un peu de nuance sur la notion de routine sexuelle 

Quand on parle de « routine sexuelle », on pense à une sexualité un peu « mécanique », en « pilote automatique ». C’est une sexualité qui peut apporter une forme d’ennui. 

« C’est un peu l’idée qu’avec le temps, avec les années, on connaît un peu par cœur le corps de l’autre. On connaît un peu par cœur ce qui va exciter l’autre, ce qui va provoquer du plaisir et du désir chez l’autre et donc, il y a comme ça un phénomène naturel, qui va être un phénomène d’habituation. Ça marche dans la sexualité… et ça marche un petit peu pour tout dans la vie. »

C’est normal, c’est pareil pour tout le monde… mais vous n’êtes pas obligés de voir ça comme une fatalité problématique. Avant de chercher à casser la routine sexuelle, essayons de ne pas oublier ses avantages ! 😉 

« C’est quand même vachement sympa, vachement confortable d’être avec quelqu’un qui nous connaît par cœur, d’être avec quelqu’un qui sait complètement comment nous comprendre, complètement comment nous créer du désir, comment nous créer du plaisir. J’ai aussi beaucoup de personnes qui, dans les débuts, cette période de sexualité où on tâtonne, où on n’est pas trop à l’aise avec son corps, on n’est pas trop à l’aise dans la maîtrise du corps de l’autre… Ce n’est pas toujours hyper sympa, hyper fluide, hyper confortable ! »

Les années permettent aussi de plus s’autoriser, plus oser, plus lâcher prise… Tâchons de ne pas l’oublier, messieurs dames !

2 : Tentez de faire moins, au lieu de chercher à tout prix à faire plus pour casser la routine au lit 

Ceci étant dit, je comprends bien que vous ressentiez le besoin de quelque chose de nouveau, qui vous sorte de vos habitudes. Dans notre société, le réflexe pour casser la routine au lit, ça sera souvent de chercher à faire plus. Ça peut être plus intense, plus de fréquence, plus de positions différentes, plus de tests… 

Moi j’ai envie de vous demander : et si on essayait de faire moins ? 

« Pourquoi pas hein, jouer avec l’accélérateur… mais c’est aussi intéressant de jouer avec le frein, je trouve. C’est aussi intéressant de ralentir […], de faire moins, plutôt qu’être dans toujours le plus. Comment est-ce qu’on peut faire moins ? Comment est-ce qu’on peut essayer d’être dans moins de pratique ? Ou de jouer avec quelque chose qui est peut-être moins varié, mais peut-être plus dans l’intensité ? Je donne des exemples un peu bidons mais… généralement, les couples vont avoir ce qu’on appelle un script, un scénario, ou c’est un peu toujours la même chose […]. Est-ce qu’on ne ferait pas sauter les préliminaires ? Est-ce qu’on ne ferait pas sauter la pénétration ? Est-ce qu’on n’essaierait pas de jouer sur : ne pas aller, par exemple, jusqu’à l’orgasme ? »

3 : Essayez de jouer avec les limites pour casser la routine sexuelle 

Mon dernier conseil pour vous aider dans votre quête de diminution de la routine sexuelle, c’est l’exploration. On l’a vu plus haut : il y a également quelque chose très confortable, de très sécurisant à être avec quelqu’un qui nous connaît par cœur, sous toutes les coutures. C’est la situation idéale pour tester de nouvelles choses, pour interroger à nouveau des façons de faire que vous n’aviez pas encore osé. 

Il peut s’agir d’une nouvelle pratique sexuelle ou de nouveaux lieux. Il peut s’agir d’aller plus loin dans l’exploration de ce dont vous avez l’habitude. Vous pouvez aussi chercher une façon un peu ludique d’aborder cette volonté de renouveler votre sexualité. 

« Tout ce qui était dans « ça, je n’aime pas trop », ou « non, ça je ne suis pas trop à l’aise », c’est intéressant, régulièrement, [de se demander] : « Où j’en suis aujourd’hui ? ». »

*

J’espère que cet article vous aura apporté des pistes, des idées, des envies. Si vous désirez aller plus loin, je vous invite à découvrir mes outils en ligne. Ils vous permettront, en toute autonomie, de faire le point sur là où vous en êtes et ce dont vous avez envie, y compris au sujet de la sexualité dans votre couple

Comment (vraiment) développer sa libido (sans produit magique) ?

Aujourd’hui, on va parler d’un sujet que je croise souvent lors de mes séances de sexothérapie : comment développer sa libido ? Il ne sera pas question de compléments alimentaires ni d’aliments magiques… Non. Pour développer sa libido, je pense qu’il est important, d’abord, de la comprendre. Ensuite, à mon sens, messieurs dames, il faut partir de soi, de ce que vous souhaitez pour votre vie sexuelle, de ce qui fonctionne pour vous et votre partenaire, de ce que, peut-être, vous avez traversé. Voici donc les 6 étapes que je propose pour (vraiment) développer sa libido (sans produit magique). 

1 – Dédramatiser la baisse de libido 

La première chose qui est importante à faire à mes yeux, c’est de dédramatiser la situation. Souvent, les personnes qui viennent me consulter avec le souhait de développer sa libido ont le sentiment de ne pas être normal·e. 

« Je vais avoir souvent des personnes, des femmes, qui vont me décrire un truc un peu de : « je ne me sens pas normale, je me sens, comme ça, en déficit, moi ce n’est pas assez, je n’ai pas assez de libido ». Des personnes qui vont être dans soit « je n’ai pas de sexualité », soit « je n’ai pas du tout de désir »… ce qui n’est pas forcément la même chose ! »

Sachez que ce motif de consultation de sexothérapie et de thérapie de couple est fréquent. Vous êtes loin d’être le·la seule. Maintenant que ça, c’est dit, creusons un peu plus loin. 😉

2 – Se questionner sur notre idée d’une libido normale 

Une fois qu’on a dit que ce sentiment de ne pas avoir une libido normale est courant… on peut s’interroger sur ce que devrait être une libido « normale » ! 

C’est l’une des premières questions que je pose : vous n’avez pas assez de libido par rapport à qui ? À quoi ? Est-ce par rapport : 

  • à votre conjoint·e ? 
  • à vous-même à une autre époque de votre vie ? 
  • à ce que vous imaginez être la norme ? 

En matière de sexualité, comme pour de nombreux autres domaines du couple, il est important d’apprendre à se connaître soi, sans forcément chercher à se comparer. Développer sa libido, ça doit partir de soi. 

À ce sujet, je vous suggère d’écouter ou de lire mon épisode sur les différents types de désir

3 – Se rappeler que la libido du partenaire n’est pas la norme 

Dans la foulée, je rappelle que non, la libido de votre partenaire amoureux n’a pas à être la norme. 

« Je rappelle que l’autre, non : l’autre n’est pas un référentiel. L’autre n’est pas une norme. La libido de l’autre n’est que la libido de l’autre. »

La libido de chacun est unique, liée à votre corps, souvent évolutive pour les femmes… 

« De la même manière qu’on n’a pas les mêmes moyens en matière de sommeil, on n’a pas les mêmes besoins en matière d’alimentation. »

En passant, j’aimerais faire remarquer qu’on s’interroge facilement pour savoir comment développer sa libido… mais moins souvent pour trouver des solutions pour la diminuer ! 😉 

« Pourquoi est-ce que c’est toujours la personne qui serait en déficit, qui aurait moins de libido que l’autre, qui devrait bosser sur elle pour se remettre à niveau ? Pourquoi est-ce que la personne qui a une libido plus haute ne serait pas vue comme étant celle qui aurait été dans une libido trop haute et comment faire pour diminuer la libido ? »

Je dis ça comme ça, en passant… 😉

4 – Faire un point sur l’histoire de sa vie sexuelle et de sa libido 

La prochaine étape que je propose en séance de sexothérapie, et que je vous propose ici, c’est de venir revisiter l’histoire de votre vie sexuelle.

Avant de chercher à développer sa libido, il est bon, messieurs dames, de faire un « état des lieux ». 😊 Voici des exemples de questions sur lesquelles vous pouvez vous pencher : 

  • Est-ce votre état normal, à l’échelle de votre vie ? 
  • Cette baisse de libido fait-elle suite à un événement (accouchement, ménopause, difficultés de couple, changement de partenaire…) ? 
  • Est-ce tout le temps ainsi, ou est-ce que ça dépend des moments ? 
  • Pour les femmes : est-ce que ça évolue au fil de votre cycle menstruel ? 
  • Pourquoi est-ce que vous avez envie d’avoir plus de libido ? Pourquoi et pour qui ? 
  • Qu’est-ce ça créé de désagréable dans votre vie ?

5 – Commencer à développer sa libido en étoffant ce qui est existant

Ensuite, je vous propose de partir de ce qui est existant. Développer sa libido, ça peut d’abord être : embellir, enrichir, étoffer ce qui est déjà là, ce qui fonctionne pour vous. 

« Souvent, il y a comme ça des réflexions autour de « il n’y a pas assez, il n’y a pas assez, je veux plus, je veux plus »… OK OK OK. Et ce qui est déjà là, comment est-ce qu’on peut l’étoffer, l’enrichir, le sublimer, plutôt que déjà être dans plus plus plus ? » 

Bien sûr, je parle ici d’enrichir ce qui existe déjà que ce soit dans votre sexualité à deux… ou seul·e ! 

6 – Continuer à développer sa libido en rajoutant ce qu’il manque 

Enfin, je vous invite à décrire à quoi ressemblerait la libido de vos rêves. Concrètement, qu’est-ce que vous aimeriez voir apparaître dans votre vie sexuelle ? Développer sa libido d’accord… mais pour qu’elle ressemble à quoi ? 

« Une fois que j’ai dessiné les contours de la sexualité que j’aimerais avoir, alors ça va être vraiment tout un travail sur : comment est-ce qu’on va venir faire rentrer plus de sexualité dans votre vie ? Et, généralement, dans votre tête. »

Des études ont pu montrer que les personnes qui ont une libido plus haute pensent plus souvent à la sexualité que celle qui ont une libido plus basse… 

« Ça va être intéressant si, de manière consciente, vous avez envie d’une plus grande libido, alors ça veut dire faire plus de place pour la sexualité, dans votre vie, de faire davantage entrer de l’intime, de la sensualité, de la sexualité dans votre vie. »

*

J’espère que cet article et cet épisode de podcast vous auront été utiles. Si vous souhaitez aller plus loin, je vous propose de : 

Comment retrouver une sexualité après une infidélité : mes 3 conseils 

Avec cet article, je continue à vous parler du délicat sujet de l’infidélité. Cette fois-ci, on se parle d’une question cruciale pour traverser cette épreuve de couple : comment retrouver une sexualité après une infidélité ? Je vous propose 3 conseils pour commencer à réparer cet aspect de votre relation amoureuse, main dans la main avec votre conjoint·e. Il sera question de prendre son temps pour suffisamment guérir de ce qui est souvent vécu comme une trahison, d’avancer étape par étape… et de s’assurer que c’est bien sur la sexualité que vous devez concentrer vos efforts ! 

Préambule : de la difficulté de faire l’amour après une infidélité 

Ces derniers temps, je parle régulièrement d’infidélité, tout simplement parce que c’est un sujet que je croise souvent dans mes consultations de thérapeute de couple. Il faut bien l’avouer : c’est un thème délicat, à la fois important et sensible ! Enfin, je tiens à l’aborder sous toutes les coutures parce que c’est une problématique pour laquelle je trouve qu’on pense trop souvent qu’il n’y a pas de solution. 

« Il y a un peu une croyance qu’autour de l’infidélité, il n’y a un peu rien à faire. Juste on subit. Juste, soit on s’en va, soit on reste et puis et bien, si on reste, alors on subit, on est dans la souffrance et on attend que ça passe. Alors que non, messieurs dames ! Il y a des choses qui sont possibles. »

L’idée que je défends là est valable pour retrouver la confiance, par exemple, mais aussi… pour ceux qui se demandent comment retrouver une sexualité après une infidélité

« C’est quoi, la sexualité ? Souvent, c’est, effectivement, le point un peu culminant en matière d’intimité, en matière de connexion à l’autre, en matière de partage. Il y a cette idée de pouvoir se laisser aller, de pouvoir s’ouvrir à l’autre, de recevoir… […] On se dit les choses franchement : il y a souvent, pour beaucoup de personnes, l’idée de la pénétration, c’est-à-dire que je fais rentrer quelqu’un, quelque chose à l’intérieur de mon corps. Ce qui n’est quand même pas anodin, messieurs dames ! »

Une fois que l’on a considéré ça, on comprend mieux pourquoi la question se pose. D’ailleurs, retrouver une sexualité est une question qu’on aborde après une infidélité, mais ça peut aussi être le cas après un mensonge, une trahison quelle que soit sa forme, ou épreuve, ou même simplement s’il y a quelque chose de bancal dans la relation de couple (on en reparlera plus bas !). 

Alors concrètement, qu’est-ce qu’on peut faire ? 

Comment retrouver une sexualité après une infidélité : mes 3 conseils 

1 : Laisser le temps pour que le sentiment de trahison soit suffisamment guéri

Le premier conseil que j’ai envie de donner à qui se demande comment retrouver une sexualité après une infidélité, c’est de s’assurer que le temps a suffisamment fait son travail de guérison. 

Passer à autre chose, c’est un processus. Il peut y avoir besoin de temps, même si on a sincèrement décidé de rester ensemble. S’il reste des émotions non digérées, trop présentes, ça va venir entraver la sexualité. 

« Est-ce qu’on a bien réglé ce qu’on avait à régler en amont, en fait ? Est-ce qu’on a vraiment un peu apaisé les choses, est-ce que ça va déjà un peu mieux ? »

2 : Y aller étape par étape pour reprendre une vie sexuelle de couple après une infidélité

Même si vous vous sentez mieux tou·te·s les deux, même si vous avez tou·te·s les deux sincèrement envie de retrouver une sexualité après une infidélité dans votre couple, c’est normal, c’est OK d’avoir besoin de : 

  • y aller par étape ; 
  • plus de temps pour ci ou ça ; 
  • ne pas (encore) pouvoir envisager de reprendre telle ou telle pratique ou position. 

« J’entends un discours que certaines pratiques, certaines positions, certains moments, certains lieux, certaines choses… dans la sexualité, peuvent ne pas revenir tout de suite, parce que ce sont des choses avec un plus haut degré d’intimité, avec, parfois également, quelque chose d’une forme de vulnérabilité ou quelque chose d’un lâcher-prise. »

Il ne s’agit pas de reprendre sa sexualité là où on l’a laissée. Il ne s’agit pas forcément de refaire l’amour exactement comme avant. Il s’agit de reconstruire quelque chose. Si besoin, on peut commencer d’abord par de la tendresse, puis de la sensualité, avant, enfin, de revenir à de la sexualité. 

3 : S’assurer que le problème, s’il perdure, est bien un problème de sexualité 

Ce que je vais dire paraîtra peut-être étrange, comme conseil, mais à mon sens, c’est vraiment important. 

« Je le vois pas mal dans mes consultations […]. Il y a ce truc un peu de « avec tout ce que tu m’as fait, toi, tu vas bien en chier, toi, tu viens bien galérer. Tu as été chercher de la sexualité ailleurs, c’est ça ? Bon, et bien tu vas bien bien […] galérer à en avoir. Et patiente ! »

Évidemment, ce n’est pas systématique ! Ce n’est pas non plus toujours conscient. Ça peut être simplement un moyen de défense inconscient (et notez bien que ça peut aussi arriver même sans infidélité, juste avec des sujets de tensions dans le couple !). 

« Vous me connaissez : je ne suis pas dans le jugement. Je ne suis pas dans cette idée de dire : « Ah, c’est mal ! », nan. Ce n’est pas le sujet. Par contre, ne soyons pas dupe : si c’est ce type de fonctionnement que vous avez dans votre relation, alors ce n’est pas une histoire de sexualité […]. Il y a un sujet sur : comment est-ce qu’on gère la rancœur ? Comment est-ce qu’on gère cette colère ? »

Si vous recherchez comment retrouver une sexualité après une infidélité, vous n’êtes potentiellement pas du tout concerné par ce point. Ceci étant, je vous conseille tout de même de vous poser la question. Cela vous permettra de savoir s’il s’agit bien d’une question de sexualité, ou s’il y a autre chose à venir traiter, guérir derrière. Ainsi, vous pourrez véritablement avancer ! 

*

Si cette question de l’infidélité est au cœur de votre vie de couple, je vous propose d’aller plus loin en découvrant mon atelier dédié sur le sujet.

Quels sont les différents types de désir sexuel ? 

Dans ce nouvel article, nous allons parler d’un sujet brûlant, extrêmement courant dans mes consultations de thérapeute de couple : celui du désir sexuel ! Plus précisément, je vous parle des 3 différents types de désir sexuel les plus courants. Je vous propose aussi une réflexion sur le pourquoi de ces différences de désir et sur le rôle que joue (ou non) le fait d’être un homme ou une femme. Pour finir, je vous livre 2 conseils, pour celles et ceux qui ne se sentent pas très à l’aise avec le fonctionnement actuel de leur désir sexuel

Les différents types de désir sexuel

Cet article et cet épisode de podcast ne traitent que de 3 différents types de désir sexuel. Il existe bien d’autres choses que je pourrais vous expliquer sur le désir, mais ce serait impossible à résumer en une vingtaine de minutes. 😉 

« Je vais vous parler des différents types de désir et de, je dirais, les principaux que je vois. Parce qu’effectivement, on pourrait faire un cours, pendant des mois, sur le désir, tellement c’est riche, tellement c’est varié ! » 

J’ai donc décidé, pour cette fois au moins, de me concentrer sur les 3 que je croise le plus souvent en tant que thérapeute de couple : 

  • le désir spontané ; 
  • le désir réactif ; 
  • le désir conditionnel.  

Le désir spontané

Le premier des différents types de désir sexuel que je vais aborder ici est le désir spontané. Il correspond à une envie qui arrive subitement, sans raison apparente ni déclencheur. Il peut se réveiller dans votre vie de tous les jours, même quand vous êtes seul·e.

« Le premier […], c’est aussi, quand même, [celui qui est] beaucoup valorisé, souvent. C’est ce qu’on va appeler le désir spontané. Le désir spontané, c’est le désir qui est très lié à votre énergie sexuelle. C’est-à-dire que là, comme ça, ça vient de nulle part. »

Le désir réactionnel

Le désir réactionnel est sans doute le second plus connu des différents types de désir sexuel. Comme son nom l’indique, il apparaît en réaction à quelque chose, quelqu’un. 

« Pour avoir envie de sexualité, alors je vais avoir besoin qu’on vienne stimuler mon désir. Je vais réagir à une stimulation […]. Et donc, ça va dépendre des personnes. »

Certain·e·s auront besoin de tendresse, de sensualité, de mots doux, de caresses. D’autres auront besoin qu’on leur dise ou qu’on leur fasse certaines choses. Il peut aussi s’agir d’une réaction à une ambiance particulière. 

Puisque ce sont les déclencheurs qui engendrent le désir réactionnel, il est capital, si on est concerné·e, de savoir comment on fonctionne ! 😊

Le désir conditionné 

Enfin, le troisième et dernier des différents types de désir sexuel dont je vous parle ici est le désir conditionné. Celui-ci est un peu plus complexe que le désir réactionnel, car il ne peut apparaître que si certaines conditions sont réunies. 

Il peut s’agir, par exemple, du fait que : 

  • le patron n’ait pas été pénible ; 
  • les enfants aient été sages et soient couchés ; 
  • le couple n’ait pas connu de dispute depuis un certain temps : 
  • ce soit les vacances ou le week-end ; 
  • on soit épilé·e, lavé·e et détendu·e ; 
  • la charge mentale soit assez faible… 

C’est un désir qui est lié à un ou des « si ». 

« Il y a besoin, vraiment, d’assouplir ma vie et toute la zone autour de manière assez intense pour que (peut-être ! parce qu’évidemment c’est conditionnel : il n’y a jamais de garantie) […] il y [ait] du désir. »

Différences de désir sexuel chez l’homme et la femme 

Si vous lisez cet article, c’est que les différents types de désir sexuel vous intéressent… mais aussi, sans doute, que vous aimeriez comprendre pourquoi c’est ainsi, voire comment changer. 

« C’est où le bouton magique sur lequel on appuie pour que j’ai autant de désir que mon partenaire et que, moi aussi, j’ai envie de faire l’amour tous les matins ? »

Hélas, je suis désolée : il n’existe ni bouton ou formule magique, ni réponse toute faite !

De nombreuses personnes, au cours de leur vie, remarquent qu’avant, elles avaient un désir spontané mais que, plus les années passent et plus il se transforme en désir réactionnel. Ce n’est cependant pas une fatalité ! 

De même, moi-même ainsi que mes collègues thérapeutes de couple avons remarqué que le désir spontané est plus souvent masculin et le désir réactionnel plus souvent féminin. 

Cependant, là encore, ce serait une erreur de penser qu’il s’agit là d’une vérité générale. Ce n’est pas le cas ! De nombreux éléments restent encore inexpliqués quant aux différents types de désir sexuel

Les hormones, le fait que le sexe masculin soit plus visible que le sexe féminin, notre éducation, en tant qu’enfant mais aussi durant notre vie d’adulte, notre charge mentale, le contexte, la santé ou encore l’histoire de la relation sont autant d’éléments qui peuvent être questionnés. 

Si le sujet vous intéresse, je vous invite vraiment à écouter l’épisode de podcast en entier. Je consacre un joli temps au partage de mes pensées et observations sur ce point ! 

Conseils si vous n’êtes pas à l’aise avec votre type de désir sexuel 

Avant de vous quitter, j’aimerais vous confier 2 conseils. Le premier, c’est d’apprendre à vous connaître, à apprivoiser votre libido et votre désir. Cela sans oublier d’observer les évolutions au fil du temps ! 

« Si vous restez sur : il y a 10 ans, on était tous les 2 dans un désir spontané et qu’on n’est plus du tout comme ça aujourd’hui, aujourd’hui on est sur un désir qui est réactif, voire conditionnel… Forcément, ça crée des attentes, ça crée de la déception et on est comme ça, à taper encore et encore contre un mur. »

Le second, c’est de prendre du recul par rapport à cette question et, si vous constatez que vous en avez besoin, de vous faire accompagner. 

« Encore une fois, j’attire votre attention […] : il y a comme ça, dans notre société, quelque chose qui valorise énormément le désir spontané, comme étant une forme de norme, comme étant la bonne manière de fonctionner. Et si on ne fonctionne pas comme ça, c’est qu’on a un problème, c’est qu’on n’a pas compris… Bon… Ça se nuance ! 

À mon sens, il n’y a aucun problème avec l’idée d’avoir un désir qui est réactif, ni d’avoir un désir qui est conditionnel. C’est comme ça qu’on est, c’est comme ça qu’on fonctionne. Moi, je ne fais pas de hiérarchie dans les fonctionnements. Par contre, il y a : comment j’ai envie de me situer ? Quel que soit mon désir, quelle sexualité j’ai envie d’avoir ? Quelle place j’ai envie qu’occupe la sexualité dans ma vie et dans mon couple ? Et là, il y a un monde à créer… »

*J’espère que cet article et cet épisode sur les différents types de désir sexuel vous auront aidé à y voir plus clair. Si vous avez besoin d’aller plus loin sur le sujet, je vous propose de découvrir mes outils en ligne à réaliser en autonomie. Sinon, je reste bien sûr à votre écoute ! 😉

La sexualité après bébé : mes 3 conseils

Comment retrouver l’envie de faire l’amour après l’accouchement ?

Voilà une question que se posent beaucoup de femmes, devenus jeunes mères.

Dans cet article, j’ai envie de te parler de la sexualité après bébé, car c’est un sujet compliqué pour beaucoup de jeunes parents, voire de parents tout court. C’est aussi un sujet pertinent pour les couples qui vont devenir parents !

Beaucoup de choses sont difficiles après l’arrivée d’un enfant, parce que ces sujets n’ont pas été abordés auparavant, ou si peu… Communiquer en amont, pour essayer de balayer tous les potentiels points sensibles, cela peut vous permettre de ne pas vous sentir complètement en terre inconnue une fois devenus parents. Bien évidemment, il y a ce qu’on disait avant et ce que l’on vit après ! Néanmoins, lorsqu’on a verbalisé un sujet, il est plus facile de le traiter, de le vivre avec souplesse.

Le sexe après l’accouchement ne fait pas exception à la règle. Comment harmoniser le couple et la parentalité ? Pour moi, un des leviers auquel il faut être attentive, c’est la sexualité. Je te détaille 3 conseils pour aborder ce sujet au mieux.

1.      Sortir des idées reçues sur la sexualité après une grossesse

J’ai envie de commencer par dire que ce n’est pas une obligation, ce n’est pas une fin en soi, ce n’est pas un automatisme. Il y a beaucoup de couples pour lesquels la sexualité n’est pas un pilier, pour lesquels ce n’est pas un élément majeur de leur relation, de leur équilibre de vie. Leur sexualité fonctionne très bien, mais ce n’est pas quelque chose sur lequel ils mettent l’accent. Vraiment, j’attire votre attention là-dessus : il n’y a pas d’obligation à avoir une sexualité « dans la norme ».

Cependant, je vois bien avec les couples que j’accompagne que c’est un sujet qui revient régulièrement. Il peut générer d’importantes tensions, de grands conflits et désaccords. Cela est d’autant plus vrai quand on n’est pas à l’aise pour en parler. En général, les gens n’évoquent pas facilement ce qu’ils ressentent ou ce qui les gênent.

Ces couples rencontrent des difficultés qui ne sont pas verbalisées. Avec le temps, elles prennent de plus en plus d’ampleur, parce qu’on n’a pas mis de mots dessus, parce qu’il n’y a pas d’espace pour en parler. C’est pour ça que j’ai vraiment envie de vous conseiller de sortir des préconçues : ça embrouille, ça laisse supposer des choses pas forcément fondées, sur un sujet dont il est déjà difficile de discuter.

Concernant l’impact de l’arrivée d’un enfant sur la sexualité, on entend (très) souvent ce discours qui veut que « ça va être compliqué ». Le message ambiant ressemble à : « Préparez-vous, ça va être différent, ça va changer, ça va être moins intense, moins intéressant, moins fréquent… Bref : ça va être différent de ce que vous avez connu avant. »

Ce que j’en dis, moi, c’est qu’il s’agit complètement d’une idée reçue. Il y a aussi des couples pour lesquels, au contraire, ça fonctionne très bien, voire pour lesquels c’est mieux. Il y a des couples pour lesquels, après l’arrivée des enfants, il y a vraiment un sentiment de retrouvailles. Ces couples-là ont souvent une sexualité plus épanouissante que ce qu’ils avaient connu avant d’avoir des enfants.

Donc vraiment, j’attire ton attention sur le fait qu’il n’y a pas lieu d’accorder du crédit à cette idée préconçue qui veut que « ça va être plus compliqué ». Ce n’est pas forcément le cas ! Cependant, c’est en effet possible. Je ne nie pas que pour certains couples : oui c’est plus compliqué, plus difficile, moins simple. Mais j’aimerai que tu ne te mettes pas en amont dans des cases, en présupposant que les choses vont être plus compliquées, alors que ce ne sera pas forcément le cas.

Souvent, quand j’accompagne des couples qui m’expliquent que c’est compliqué avec la sexualité depuis l’arrivée des enfants, je commence par les laisser s’exprimer. Puis, rapidement, je leur demande comment c’était avant. Certains couples font face à des tensions dans leur intimité, qui, en fait, étaient antérieures au bébé. Elles ne sont que réactivées par les difficultés de la parentalité, mais fréquemment, c’était déjà compliqué en amont.  Cependant, les désagréments ressentis sont plus forts, moins banalisés qu’auparavant. Cela n’avait pas été discuté, ces difficultés n’avaient pas été travaillées, personne n’avait posé de mots dessus.

À l’arrivée des enfants, à cause du stress et de la fatigue que ça amène, certaines personnes ne font plus les efforts qu’elles faisaient avant. Mon premier conseil est donc de commencer par essayer d’avoir un premier regard honnête et authentique sur votre sexualité. Questionnez-vous : « Est-ce que c’est vraiment à cause de l’arrivée des enfants que j’éprouve cela ? Est-ce qu’il y a vraiment un avant/après ? Ou bien est-ce qu’il y avait déjà des choses un peu fragiles, un peu compliquées, sur lesquelles aucun mot n’avait été mis et qui se révèlent avec l’arrivée des enfants ? »

Pour moi, en tant que thérapeute de couple, ce n’est pas la même approche. Je pense que c’est intéressant de vraiment se poser la question : « OK, notre sexualité, si on en parlait ? Avant de mettre en avant la fatigue, le stress… est-ce qu’il n’y a pas déjà des choses antérieures, relatives à notre histoire, à notre parcours, qui font qu’il y avait des difficultés avant ? » C’est la première étape que je vous conseille.  

2.      Ne pas négliger l’importance d’une communication tout en souplesse, pour le sexe comme pour le reste

Je te propose maintenant un second conseil : la sexualité, ça se discute, ça se verbalise. Il faut pouvoir en parler, il faut avoir des échanges. Et, je le dis souvent : il faut de la souplesse. Je pense qu’il est important de pouvoir être dans une relation de couple où on parle de ce qui est compliqué, où on évoque assez simplement et tranquillement les choses qui sont douloureuses. Il ne faut pas rester sans verbaliser les difficultés. Cette fluidité de communication au sein d’une relation est importante, pour la sexualité comme pour bien d’autres sujets de couple. Si ce sont les débuts et que tu n’es pas à l’aise : dis-toi bien que ça se travaille. Ce n’est pas parce que tu n’es pas à l’aise au début, lors de la première discussion, que tu ne seras pas à l’aise par la suite. Il est normal que la première discussion soit gênante, mais ça ira mieux avec le temps.  

Ensuite, j’ai envie de mettre l’accent sur cette idée de « souplesse ». Lorsque je dis que je t’invite à être souple, je veux dire qu’il me semble important non seulement de pouvoir communiquer, mais surtout de pouvoir communiquer sereinement, facilement, tranquillement. Il faut qu’on arrête de se mettre des freins, des barrières et des limites. Il faut arrêter d’être gêné, mal à l’aise. Sortez de ces croyances, de ces « Ça c’est des choses qu’on n’évoque pas. », « Je le garde pour moi, j’en parlerai plus tard. » Parle de ce que tu as sur le cœur !

Je vais continuer mon plaidoyer de la souplesse, car c’est important en communication… mais aussi dans ta façon d’aborder la sexualité, que ce soit après l’accouchement ou en général. Quand on est jeune parent, une fois la naissance passée, on retrouve dans beaucoup de couples cette idée de « reprise » de la sexualité. Lorsque ça s’est un peu éteint ou un peu arrêté, on ressent le besoin de « reprendre », après plusieurs semaines, plusieurs mois ou plusieurs années – ça dépend des relations. Mais souvent, on va « procrastiner ».

Dans ce que me confient les personnes que j’accompagne, je constate souvent ces pensées-là : « Plus tard, là ce n’est pas le moment, là je ne me sens pas encore prête, j’hésite, la situation n’est pas optimale ». Je t’invite à faire attention à ces idées-là. Si tu attends le moment presque idéal, le moment où « ça y est je me sens vraiment prête »… et bien tu risques d’attendre plusieurs années ! Je te conseille de garder en tête qu’il faudra travailler pour s’ajuster. Même si au début, tu n’as pas le sentiment de quelque chose d’optimal, que toutes les conditions ne sont pas réunies, c’est quand même intéressant d’avoir une reprise au niveau de la sexualité. Mais pour cela, je l’ai déjà dit dans d’autres articles : il faut vraiment élargir le spectre de la sexualité.

Bien évidemment, ça dépend des couples et des relations, mais pour beaucoup de personnes, il existe cette l’idée reçue que sexualité = pénétration. Or, si la pénétration n’est pas possible pour toi pour des raisons physiques (accouchement) ou psychologiques, et bien tu te retrouves face à une impossibilité. « Je n’ai pas envie de pénétration, ou je ne peux pas être pénétrée, donc il ne se passe rien dans ma sexualité et dans ma relation de couple. »

J’invite donc les couples que j’accompagne à se demander ce qui est possible en-dehors de la pénétration. La sexualité est bien plus large que cette notion-là ! C’est dommage de se cantonner à « Pour nous ce n’est pas possible pour l’instant, parce que moi je ne peux pas, à ce niveau-là. » Non ! Qu’est-ce qui est possible autrement ? C’est vraiment intéressant de travailler à deux sur ses envies, besoins et désirs. Demandez-vous : « Qu’est-ce qu’on peut créer tous les deux ? Qu’est-ce qui peut nous correspondre davantage pour l’instant ? » Vous pouvez même aller au-delà et vous demander : « Qu’est-ce qu’elle nous apporte, cette sexualité ? »

Évidemment, pour beaucoup de couples, ça répond à un besoin physiologique : il y a une envie, un désir naturel. Mais pas que… Souvent, la sexualité est également un moment où on connecte, un moment fort du couple où, vraiment, on est en communion. On est ensemble, il y a une célébration de la relation. Quand il y a des enfants, le travail, les courses, nous sommes fatigués et nous ne faisons que nous croiser. La sexualité devient alors le temps pour se retrouver, pour n’être que tous les deux et se consacrer 100 % au couple.

Alors, si effectivement la sexualité se fait plus rare, ce temps pour le couple disparaît et donc, forcément, il y a un impact sur la relation. J’invite les couples à repenser leur vision de la sexualité. Comment peut-on se retrouver, se connecter même si notre sexualité n’est plus forcément ce qu’elle était ? Comment pouvez-vous faire autrement ? Intégrer de la souplesse dans votre vision des choses et ouvrez le champ des possibles !  

3.      Accepter que la sexualité après bébé, ça puisse être différent

Le dernier conseil que je souhaite aborder avec toi, c’est le fait d’accepter que ce soit différent. Une grossesse et l’arrivée d’un enfant sont des moments qui peuvent venir modifier ton couple… mais ce ne sont pas les seuls. Je te renvoie, encore une fois, à ma vidéo sur les saisons du couple (tu trouveras le lien en bas de l’article.) Elle présente les différentes phases que connaît un couple. Ça peut paraître évident, mais c’est important de le rappeler : l’été, les débuts de la relation, ça ne ressemble pas à l’hiver. Il faut accepter cette idée que ce qu’on a connu, ce n’est pas forcément ce qu’on vivra à l’avenir dans notre vie de couple. Il faut prendre conscience qu’il y a différentes phases. Le couple est mouvant.

On va passer d’une phase à une autre, avec parfois des allers-retours. Nous ne sommes pas linéaires et notre vie de couple ne sera pas toujours identique. Ces évolutions passent par les événements de la vie, comme par exemple la grossesse et l’accouchement, qui ont un impact physiologique sur le corps, mais pas seulement. Nous sommes différents aujourd’hui de ce que nous étions hier, donc notre sexualité est différente et il faut se réinventer. Avec l’arrivée des enfants, il faut laisser de la place à l’imprévu. On ne sait pas très bien ce qu’on va devenir. Chacun va avoir des évolutions personnelles, donc il ne faut pas rester dans quelque chose de complètement rigide, sinon on passe à côté de l’évolution de l’autre.

On peut accepter que les choses soient autrement, soient différentes. Ce n’est pas forcément moins bien et c’est aussi à nous, en tant que couple, de se réinventer, d’aller puiser à l’intérieur de ce que nous sommes pour créer quelque chose qui ressemble à ce que nous sommes maintenant. Chaque couple doit suivre son évolution et avoir un fonctionnement qui permet de s’ajuster, de s’adapter à chaque nouvelle étape de la relation ou de la vie.

J’espère que cet article et ses 3 conseils t’auront donné des pistes de réflexion pour vivre au mieux ta sexualité après bébé. Je le dis souvent, c’est mon but : t’amener à te questionner et à réfléchir. Je n’ai pas de solution toute faite ! Pour prendre soin de ton couple, je te conseille de te questionner, de te sonder. Cherche d’autres perspectives, d’autres manières de voir les choses. Élabore des idées, fais des tests et des erreurs : c’est comme ça qu’on avance ! Si tu ressens le besoin d’être accompagnée dans cette période compliquée, n’hésite pas à me contacter.

Pour prendre contact avec moi et réserver ta séance découverte : https://untempspournous.com/contact/

Comment booster sa libido ? Mes réflexions et solutions

Libido en berne… Épineux problème ! Cela a beau arriver à pleins de gens, on se sent souvent démuni face à une baisse du désir sexuel. Comment a-t-on troqué la levrette pour la couette ? Les causes de la baisse de libido restent un mystère pour beaucoup de personne, qui ont souvent du mal à trouver la bonne oreille pour verbaliser leurs ressentis. Comment booster sa libido ? Comment retrouver du désir ? Commençons par se poser les bonnes questions. Je te propose de t’accompagner dans une réflexion autour de ta sexualité. Puis je te livrerai deux astuces pour aborder différemment ton désir et ton plaisir. Planification des relations sexuelles et slow sex, ça te parle ? Je te présente ça !

Baisse de libido : les questions que je t’invite à te poser

Tu trouveras sans peine sur internet tout un tas de « top 10 des conseils pour réveiller ta culotte », entre autres conseils faciles… Pour ma part je te propose de commencer le début : te poser les bonnes questions, pour mieux connaître ta sexualité et comprendre les causes de ta baisse de libido. Commençons par le commencement : qu’est une libido au beau fixe ?

Qu’est-ce qu’une libido épanouie ?

À mon sens, la libido est majoritairement liée à ta relation. Si ton couple fonctionne bien, ta libido doit bien fonctionner. Cependant, il peut y avoir d’autres critères. Pour commencer : qu’est-ce qu’une libido qui fonctionne bien ? Est-ce que ça signifie avoir envie de faire l’amour tous les jours ? Pas forcément ! Peut-être que toi tu as envie de faire l’amour 1 fois par mois et que oui, ta libido fonctionne bien. Même si votre fréquence de rapport est faible, si ton couple fonctionne bien, tu peux avoir une libido très épanouie.

En matière de diminution du désir, on entend souvent parler, entre autres, des effets de la pilule. Comme je l’ai dit, il peut y avoir d’autres critères que la bonne santé du couple qui rentre en ligne de compte dans la libido.

Je suis thérapeute de couple, pas médecin ni gynécologue. Je t’invite donc à commencer par vérifier qu’il n’y a pas quelque chose de mécanique. Si tu as un doute, commence par vérifier que tu n’as pas, par exemple, de traitement médical qui pourrait expliquer cela.

Quelle est ton histoire avec la sexualité ?

En tant que thérapeute de couple, moi je vais m’intéresser à ce qui, dans ta relation, va impacter ta libido. À mon sens, cette question représente 80 % des situations. Beaucoup de gens ne font pas le lien, entre la situation du couple et leur libido. Pourtant, il est tellement important, ce lien-là.

Mais avant de te demander comment ça se passe dans ton couple, j’ai envie de te parler de toi. Quelle est ton histoire de vie ? Quel est ton parcours à toi ? Quel est TON rapport à la sexualité ? Ça aussi, ça impact ta libido et c’est pour cette raison que j’ai envie de faire ce travail avec toi. Au sein des couples que j’accompagne, j’observe souvent des blocages sur des différences de libido ou sur des impressions d’absence d’envie. Bien se connaître soi-même sur ce point, c’est l’indispensable début pour pouvoir se mettre au diapason de son partenaire.

Prenons une minute pour se rappeler que la libido, pour beaucoup de personnes, ça part d’une fonction primaire du corps, tout comme une envie de faire pipi. C’est à la fois mécanique, car à la base il y a quelque chose d’instinctif… et à la fois influencé par tout un tas de facteurs (contrairement au pipi ?).

Ton éducation et ta relation au couple, par exemple, peuvent venir fragiliser cette connexion avec toi-même, avec ton corps. Ça devient alors moins simple, moins tangible. Un premier travail centré sur toi peut être nécessaire, pour déconstruire certains de ces facteurs qui interfèrent dans ta relation.

Prends le temps de te demander, comment, enfant, on t’a présenté la sexualité. Était-ce un sujet tabou, interdit, ou au contraire ouvert ? De quoi est composé l’environnement qui t’a construit·e ? Quelle était l’atmosphère autour de la sexualité ? Tu penses peut-être avoir pris de la distance par rapport à tout cela, mais le fait est que tu t’es construit·e dans cet environnement et que, par conséquent, il peut y avoir des impacts.

Ça peut être intéressant de se questionner si tu ne te sens pas complètement libre dans ton intimité. J’ai rencontré beaucoup de femmes qui ont le sentiment de faire un peu « comme tout le monde ferait » et qui ont du mal à se centrer sur leurs envies et besoins à elles, sur ce qu’elles aimeraient, elles. C’est la première étape que je te suggère pour comprendre ta baisse de libido : te demander quel est ton rapport à TOI avec ta sexualité ?

Comment se passe ta relation amoureuse actuellement ?

Ensuite, je conseille de t’interroger sur ta relation amoureuse. Comment ça se passe dans ton couple, en ce moment ? Certaines difficultés que peuvent rencontrer les couples vont à coup sûr avoir un impact sur leur libido, si elles n’ont pas été verbalisées, travaillées, traitées. Si :

  • tu te questionnes sur tes sentiments amoureux ;
  • vous avez de grands désaccords ou des disputes fréquentes ;  
  • il y a eu tromperie, mensonge ou déception ;

et que ces tensions ne sont pas réglées, ça peut avoir un impact sur ta libido. À partir de ce moment-là, tu pourras tester tout un tas de pilules magiques et passer des heures et des heures à te renseigner sur les effets de ta contraception, ça n’aura qu’un impact limité. Si tu as un problème dans ton couple, ton désir sexuel en pâtira, car le désir sexuel, c’est quand même en grande partie le désir sexuel avec l’autre.

Ta baisse de libido est-elle un symptôme ou un problème ?

Si tu as la sensation de subir une baisse de libido sans trop savoir d’où ça vient, ça peut être intéressant de t’interroger sur ton envie de sexualité dans sa globalité. Pratiques-tu la masturbation ? T’apportes-tu toi-même du plaisir ? Est-ce que c’est « tout éteint » ou est-ce que c’est seulement avec ton partenaire que ta sexualité est compliquée ? Questionne-toi sur tout ça, sur ta relation de couple et sur ta sexualité dans sa globalité. Cette baisse de libido est-elle un problème à part entière ? Ou bien est-ce seulement un symptôme (d’un problème de couple ou de l’impact d’une certaine éducation, par exemple) ? Si ce n’est qu’un symptôme : il faut alors s’attaquer au problème.

Une fois que tu as fait ce travail-ci, si effectivement ton couple fonctionne bien et que tu te sens au clair par rapport à ton rapport à la sexualité, alors j’ai envie te donner des pistes pour « relancer la machine ». Parfois, dans un couple formé depuis quelques mois ou années, il y a une routine qui s’est installée, puis les enfants sont arrivés. Le travail prend du temps, on est occupé par pleins de choses… Tout cela peut finir par entraîner une baisse de libido. Tu trouveras en bas de cet article un lien autour des « saisons du couple ». Il y a des moments dans un couple ou, effectivement, la libido n’est en général pas au rendez-vous. C’est normal, ça fait aussi partie des phases qu’un couple peut traverser.

Planification en sexualité : une astuce plus fun que tu ne penses

Le point suivant que j’ai envie d’aborder avec toi, c’est ma première piste pour rebooster ta libido : je vais te parler de la planification. C’est un outil que je trouve vraiment intéressant et je pense que les gens n’osent pas assez s’en servir parce qu’ils ont des préjugés dessus.

N’aurais-tu pas des idées reçues sur la planification ?

On va donc commencer par dépoussiérer ces idées reçues.

  • « La planification c’est pour les vieux. »
  • « C’est trop triste de planifier ses rapports. »
  • « Nous on veut de la spontanéité, faire l’amour quand on en a envie. »
  • « Je ne veux pas être contraint·e car c’est moins excitant. »

En résumé : planifier ses relations sexuelles au sein d’un couple, ce serait moins fun. OK OK… Sauf que pour beaucoup de couples, faire l’amour quand on en a envie… et bien ça devient relativement rare.

On est pris dans le quotidien, par le travail, la vie, les enfants et au final on n’a jamais le temps. Le soir on est fatigué et le week-end il faut faire ceci et cela, etc. C’est bien connu : si tu ne prends pas le temps de bloquer un créneau dans ton agenda pour quelque chose, alors tu rempliras ce temps avec autre chose. Donc pour moi, le fait de voir la planification comme quelque chose de contraignant, ce n’est qu’un point de vue, et un point de vue, on peut « bosser dessus » pour en changer.   

Planifier ses rapports sexuels : quels sont les points positifs ?

Avec les couples que j’accompagne, j’essaie d’accompagner une réflexion sur le fait que, justement, ça peut être fun. Planifier, c’est comme avoir un rendez-vous et ça peut apporter ce désir qui te fait défaut. Souviens-toi de cette époque ou vous n’habitiez pas ensemble et que tu le voyais tous les X temps. Tu savais, quand tu allais le voir, qu’il n’y aurait personne chez lui, qu’il serait tout seul. Tu savais, que ce jour-là il y aurait sexualité – au sens large.

As-tu l’impression que c’était triste ? Gardes-tu un souvenir naze de cette époque ? Non, au contraire : ça amenait de l’excitation ! Tu te préparais, tu t’habillais sexy. Tu préparais ce moment, parce que c’était un rendez-vous. Pourtant c’était planifié : tel jour à telle heure, c’était votre rendez-vous et tu savais qu’il y avait 99 % de chance que ça finisse ainsi. Pourquoi alors ne pas tenter cela dans un couple installé ? Tel jour, telle heure, on se dit qu’on se rencontre, qu’on se garde un temps pour nous, pour avoir un rapport sexuel, pour un moment de sexualité – au sens large.

Et si prévoir vos moments intimes pouvait raviver votre désir ?

Si tu te demandes comment retrouver ta libido, je t’invite à réfléchir là-dessus. « Planifier ses rapports sexuels, c’est un peu triste » n’est qu’un point de vue. La possibilité s’offre aussi à toi de transformer la planification en rendez-vous. Tu peux en faire quelque chose qui va venir nourrir le désir et non pas éteindre quoique ce soit. En fonction des situations, pour des couples qui « attendent d’avoir envie », ça peut être une astuce à tester, une habitude à mettre en place. Essayez ! Il n’y a qu’ainsi que vous saurez si ça fonctionne pour vous ou pas.

Slow sex : une piste no-stress vers une jouissance qui prend son temps

Dernier point et deuxième astuce que j’ai envie d’aborder avec toi dans cet article sur la baisse de libido, c’est le slow sex.

Quel est ton rapport à la vision traditionnellement masculine de la sexualité ?

Je pense qu’il y a beaucoup de baisses du désir sexuel et de manques de libido féminins qui sont dus à une pratique de la sexualité… comment dire ? Assez centrée sur l’homme. On va dire ça comme ça. J’évoque ici cette idée assez omniprésente de la nécessité de la pénétration. Je parle du schéma classique qui ressemble au déroulé :

  1. préliminaires ;
  2. on s’excite, on s’excite ;
  3. puis pénétration ;
  4. et enfin orgasme et éjaculation.

Après ça on remballe, « y a plus rien à voir ». Ce schéma convient à certaines personnes… mais pas à tout le monde. Il y a pleins de femmes qui ont des envies de sexualité, mais pas des envies de pénétration. Si tu es dans ce cas et que tu associes complètement la sexualité à la pénétration : tu finis par ne plus avoir envie de sexualité. Si t’as pas envie de pénétration et que tu te dis que si tu as un rapport sexuel, il y aura forcément pénétration… cette association d’idée fera que tu n’auras pas envie de rapport sexuel.

Comment expérimenter autre chose que la sacro-sainte pénétration orgasmique ?

Si tu te reconnais dans ce que je viens de décrire, bonne nouvelle : il y a une autre vision des choses possible ! Le slow sex est une approche de la sexualité plus lente, moins axée sur l’atteinte de l’orgasme. Le slow sex laisse de côté cette « course à l’efficacité », cette recherche permanente de la stimulation parfaite pour un orgasme certains. C’est une autre manière d’appréhender la sexualité, sans pression, sans attente, sans y mettre forcément cette idée que l’acte sexuel ne sera réussi QUE si j’ai permis à l’autre et à moi-même d’atteindre l’orgasme. Quand tu abordes ta sexualité avec cette idée de « OK on profite d’une connexion entre nous, on fait juste des choses qui nous plaisent », alors tu t’ouvres les vannes pour complétement autre chose. Tu t’ouvres les portes d’une autre dimension de ta sexualité.

Ça, c’est une notion intéressante à travailler quand tu es en couple, notamment si tu es en couple depuis un certain temps. Quand la libido est un peu en berne, quand ça fait X mois ou années que tu es sur ce schéma un peu répétitif « préliminaires-pénétration-orgasme » qui ne te convient pas forcément : ça peut être intéressant d’expérimenter autre chose.

Ce n’est pas ce que l’on nous présente dans notre société, autour de nous. Dans les films par exemple, on voit souvent des couples passionnés, qui font ça dans un couloir, entre deux portes. C’est brûlant, c’est puissant, c’est rapide. 10 secondes et ça déborde d’orgasmes. Sauf que, pour pleins de femmes, en 10 secondes, et bien… tu as à peine le temps de commencer à te chauffer. Alors comment atteindre son plaisir, rapidement, au milieu d’un couloir, coincée dans une position inconfortable ?

Je ne juge pas, attention ! Ça peut aussi être vécu comme quelque chose de très excitant ! Si ça peut être ton kiff de faire ça vite dans le couloir, fais-toi plaisir ! Mais si toute ta sexualité est centrée sur une pénétration rapide en vue d’atteindre l’orgasme, et que tu constates que tu as des problèmes avec ta libido, alors ça peut être intéressant de te questionner. Peut-être que ça ne te convient pas, ou plus.  « OK le coup rapide dans le couloir, c’est sympa, mais peut-être que j’en ai fait le tour et que j’ai envie d’autre chose. » Autre chose est possible et ç’est à ça qu’invite le slow sex.

Le guide de découverte du slow sex à découvrir

Je profite de ce podcast pour t’annoncer que j’ai créé un petit guide autour du slow sex. Comment faire si on a envie de tenter une autre approche de la sexualité ? Comment se renseigner sur le slow sex ? Comment commencer, par quelles étapes ? Dans ce guide, je te propose une description et un exercice pratique. L’idée c’est vraiment de te renseigner et d’accompagner tes premiers pas. Une fois ce guide terminé, je suis preneuse d’un petit commentaire de ta part ! Cela m’aidera à travailler sur un guide plus étoffé, plus riche !

Si tu te demandais comment (re)booster ta libido, j’espère t’avoir permis de prendre un nouvel angle de vue sur ton désir sexuel, qui te permettra de retrouver une sexualité épanouie.

Mon conjoint est mauvais amant !

Je suis ravie de vous retrouver et de vous parler à nouveau sexualité. On parle aujourd’hui de ce sentiment qu’on a quand on a l’impression que l’autre est “pas terrible au lit”. Ce sentiment de frustration ou de penser que l’autre n’est pas à la hauteur.

Bref on fait quoi quand on l’autre n’est pas l’amant de nos rêves ?

Parfois il y a un décalage entre la sexualité qu’on pense pouvoir avoir avec l’autre et la réalité. “Il pourrait tellement être mieux ! “

Et si on arrêtait de penser que c’est l’autre qui a un problème ?

Je trouve que c’est parfois une attitude passive de se dire : il a un problème, c’est à lui de le régler, il doit faire ceci ou cela, …

Bien souvent, on se sort totalement de l’équation et c’est à l’autre de se débrouiller avec son problème ; ou plutôt avec ce qui nous pose problème.

C’est l’autre qui doit porter la frustration et la déception que l’on ressent.

J’entends aussi souvent : Mais moi je fais des efforts, moi je me renseigne, j’achète des bouquins… et lui ? Lui il est pas terrible et il ne fait pas d’efforts en plus !

J’ai envie d’attirer votre attention sur cette attitude. Si vous dites que cela ne va pas dans votre sexualité, c’est vous qui avez un problème, c’est vous qui avez envie de changement.

Mais si vous allez voir l’autre en lui disant : je ne suis pas satisfait, je veux que ça change alors change ! …

Vous imaginez bien que c’est pas les meilleures conditions pour amorcer un changement chez l’autre.

Cela est valable dans d’autres sphères de votre couple. Cette idée de “C’est l’autre qui dysfonctionne, c’est donc à lui de réparer”, n’apporte souvent que des tensions et des conflits. Vous risquez de vous épuiser et perdre votre temps à attendre que l’autre change.

Votre couple est un ensemble, une dynamique. Vous n’êtes pas seulement deux individus, vous formez un ensemble plus vaste : votre couple. Ce n’est pas l’autre qui a un problème mais bien votre couple qui a un problème. C’est la pratique de votre sexualité qui ne vous convient pas.

Et c’est donc bien ensemble que les choses se travaillent pour que la relation s’améliore.

Mieux se connaître plutôt que de focaliser sur l’autre

À mon sens, c’est plus constructif de définir ce dont on a envie et besoin plutôt que de dire que c’est l’autre qui fait mal.

Qu’est ce que vous aimeriez et que vous n’avez pas ? Qu’est ce que vous avez qui ne vous convient plus /pas ?

C’est important d’avoir une analyse plus fine que seulement un ressenti de “C’est pas terrible”. Et ensuite de communiquer avec son partenaire. À ce moment là vous sortez d’une attitude passive, d’attendre que l’autre fasse et vous proposez des choses, vous partagez vos besoins et vos envies.

C’est une toute autre dynamique !

Il est mauvais ou il a besoin d’être initié ?

J’ai rencontré des femmes qui au lieu de me dire que leur conjoint était mauvais m’ont dit qu’elles avaient dû l’initier.

Pour autant, c’est la même chose, au lit elles étaient insatisfaites. Mais leur état d’esprit était différent. Elles avaient envie de l’aider pour qu’il connaisse mieux leur fonctionnement, ce qu’elles aiment.

Elles ont pris le parti d’accompagner leur partenaire pour qu’ils trouvent ensemble des solutions pour qu’elles soient plus satisfaites.

Si tu veux aller plus loin, je t’invite à regarder la vidéo. J’y parle aussi d’incompatibilité.

Si vous avez envie d’aller plus loin à deux, si vous voulez être dans une démarche active pour améliorer votre sexualité et votre relation, je propose des accompagnements en ligne pour les couples.

Pour en savoir plus c’est par ici : https://untempspournous.com/mes-accompagnements/

Prenez soin de vous.

Lucie, Thérapeute de couple

J’ai honte d’avoir des problèmes de couple

Pour ceux qui préfèrent la vidéo..


Souvent, on me dit que ce n’est pas le moment pour se lancer dans un accompagnement pour son couple. Ou qu’on a envie de le faire tout seul, “Non, non, on va se débrouiller”.

On a pas de problème avec l’idée d’un coach sportif pour perdre du poids ou prendre du muscle. On reconnait qu’il a une expertise et on a pas honte qu’il nous aide à améliorer l’efficacité de nos actions. On comprend bien que c’est nous qui allons faire le boulot et transpirer mais on comprend qu’avec un coach sportif on ira plus vite et on sera soutenu.

Mais pour son couple c’est pas pareil, on se dit qu’on devrait être capable de faire seul. On pense que ce serait “mieux” si on y arrive seul.

Non, ce n’est pas inné de savoir s’occuper de son couple.

J’ai toujours trouvé que c’était surprenant que l’on ai aucune sorte de “formation” pour son couple. Alors que c’est souvent, l’une des relations les plus importantes de sa vie.

Auparavant, dans les temps anciens comme on dit, les transmissions familiales étaient plus présentes. Les jeunes garçons et les jeunes filles étaient initiés par leurs parents ou par les adultes autour d’eux sur la vie de couple, la sexualité.

Aujourd’hui les transmissions familiales sont plus rares, on parle moins de ces choses là, dans nos sociétés modernes qui se disent pourtant de plus en plus libérées.

Et dans les temps anciens, on reproduisait le schéma parental, sans trop se poser de questions. Aujourd’hui, les individus pensent de plus en plus par eux mêmes et s’éloignent parfois des valeurs et des idées parentales.

Alors comment on fait si on a pas eu de transmissions familiales ? Et comment on fait si on en a eu mais qu’on est pas d’accord et qu’on veut faire autrement ?

C’est une des raisons profondes qui font que je fais ce métier, j’ai vraiment à cœur de désacraliser les relations de couple, de dépoussiérer toutes ces croyances anciennes.

Les couples modernes ont soif de se connaître et de se comprendre d’avantage. Ils veulent apprendre de nouvelles choses et acquérir de nouvelles compétences et connaissances.

Certains ont aussi envie d’optimiser leur relation et leurs échanges. Ils veulent devenir des “experts” de leur relation, pour la nourrir et vivre quelque chose de plus intense.

Dans mes contenus, je cherche vraiment à vous aider à apprendre à prendre soin de votre couple.

Décomplexons les problèmes de couple !

Vous êtes deux êtres humains différents, vous n’avez pas la même éducation, pas la même manière de voir les choses et des besoins différents.

Et vous prenez la décision de vivre ensemble, puis par la suite d’avoir des enfants. Vous devez donc vous mettre d’accord sur le quotidien, sur l’éducation des enfants, …

C’est à mon sens normal, qu’il y ait des moments où ça ne fonctionne pas, ou que ça fonctionne seulement un temps.

Vous n’êtes pas la même personne à 20 ans qu’à 35 ans. Vos besoins, vos envies, et votre quotidien est souvent très différent.

Ce qui fonctionnait au début de votre relation ne fonctionnera sans doute pas, dix ans après.

Cela ne veut pas dire qu’il y a un dysfonctionnement, que vous faites mal les choses, que vous ne vous aimez plus assez l’un l’autre.

Vous êtes juste deux être humains qui cherchent à s’harmoniser.

PS : Si votre couple connaît actuellement des difficultés de communication ou si vous avez envie d’améliorer la qualité de vos échanges, restez connectés ! Je vais sortir très bientôt un challenge gratuit Les 5 clés pour améliorer ta communication de couple.

Abonnez vous à mes mails privés pour ne pas rater la sortie : https://untempspournous.com/

Prenez soin de vous.

Lucie

Envie d’aller plus loin ?

Si tu veux en savoir plus sur les accompagnements que je propose pour les femmes et le couples : https://untempspournous.com/mes-accompagnements/

Comment reprendre une vie sexuelle ?

Pour ceux qui préfèrent la vidéo..

Nouvel article sexo aujourd’hui.

Les pauses dans la vie sexuelle d’un couple sont assez fréquentes en réalité même si personne n’en parle..
Après une longue période de tensions, après l’arrivée d’un enfant, après une infidélité ou juste comme ça ; beaucoup de couples traversent des périodes sans relations sexuelles.
Et c’est pas toujours simple de s’y remettre !


Dans cet article et la vidéo associée, je vous donne des pistes pour sortir de l’impasse :


Ouvrir le champ des possible.

Non, la sexualité n’est pas que pénétration. Quand il ne s’est rien passé depuis des mois, je préconise plutôt une reprise par étape. On parle alors plutôt de massages, de caresses, de déclaration, de messages ou lettres romantiques. L’idée est de renouer avec son désir, de retrouver le corps de l’autre, mais aussi se familiariser à nouveau avec le fait d’être regardé, caressé.
Il est aussi très important d’échange sur ses craintes, ses envies, ses besoins. Et de le faire en amont. Pour ne pas créer de déceptions ou d’incompréhensions.

On accepte que ce sera sans doute pas la meilleure relation sexuelle de sa vie

Il y a cette croyance populaire que c’est comme le vélo. J’ai envie de répondre oui et non ! Bien évidemment que coté pratique, une fois que vous savez comment ça marche, vous ne pouvez pas le désapprendre. Mais les corps peuvent être rouillés, ou tendus. Il peu y avoir beaucoup de pressions et d’attentes. On peut parfois se sentir gauche, maladroit et c’est normal.

À mon sens l’idée est vraiment de rechercher la connexion avec l’autre et pas la performance. Cela veut dire pas d’obligation d’aller au bout, pas d’obligation d’atteindre l’orgasme.

PS : Si votre couple connaît actuellement une période de turbulences et que la sexualité est compliquée, je propose des bilans de couple. C’est une séance qui dure 1h30 à faire seule ou en couple. On y aborde toutes les sphères de votre couple et on peut prendre le temps de faire un focus sur votre sexualité. Contactez moi pour plus d’infos.

Prenez soin de vous.

Lucie

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Je n’ai jamais eu d’orgasme. C’est grave ?

Alors aujourd’hui on aborde un sujet tabou. L’orgasme ou plutôt l’absence d’orgasme !

Sujet touchy et tabou au possible mais qui concerne beaucoup de monde.

Dans nos sociétés actuelles, l’orgasme, la jouissance sexuelle, est mise en avant. Et pour toutes les femmes qui ne se reconnaissent pas dans cet idéal de femme à la sexualité épanouie et bien y’a pas grand chose..

Ce qui entraîne des tabous, des non dits, des secrets. Certaines femmes n’ont pas d’orgasmes et n’en parlent ni à leur partenaire, ni à leurs amies, ni à leur gynéco…

Bref tu imagines ce sentiment de solitude ? Cette impression d’être anormale ? De passer à coté de quelque chose ?

Spoiler alert : Tu n’es rien de tout ça. Tu n’es ni seule, ni anormale, ni à coté.

On en parle aujourd’hui dans cet article. Je vais te proposer un peu de théorie et ensuite je te donnerai trois pistes pour sortir de cette impasse.

Un peu de théorie.

Rassure toi je ne vais pas te donner un cours d’anatomie ni te donner des tonnes de détails. Mais pour moi il y a DEUX trucs importants que j’ai envie de te transmettre :

  • Clitoris, Clitoris, Clitoris !!!

Dans le langage courant, on parle d’orgasme vaginal ou clitoridien. Mais il est de plus en plus reconnu que l’orgasme vaginal est en réalité dû à une stimulation du clitoris.

Notre organe du plaisir, à nous les femmes, est notre clitoris. L’orgasme proviendra suite à une stimulation directe ou indirecte du clitoris.

Et c’est pour ça que pour de nombreuses femmes, une “simple” pénétration, sans stimulation de leur clitoris en même temps, ne va pas amener vers l’orgasme.

Ça c’est la théorie. Mais dans la pratique c’est plus varié. Pour certaines femmes, c’est très sensible et il faut plutôt stimuler les contours du clitoris. Pour d’autres, il faut y aller plus franchement et plus longtemps. Trouve ce qui fonctionne chez toi.

Comment ? En essayant pleins de choses : stimulation directe ou indirecte, en carressant, en frottant, doucement, rapidement, avec un object..

Aujourd’hui on parle aussi beaucoup du Tantra qui évoque la possibilité d’avoir des orgasmes avec toutes les zones érogènes du corps, comme le cou ou les cuisses..

À mon sens, ce sont des pratiques plus avancées et je préconise de commencer par jouer avec son clitoris quand on connait pas ou peu l’orgasme.

  • Orgasme ou orgaste ?

Cette approche m’a été enseignée lors de ma formation de Conseillère Conjugale et Familiale. C’est l’approche Sexocorporelle qui me parle beaucoup.

On y fait la différence entre l’orgasme et l’orgaste. L’orgaste, c’est la décharge musculaire qui est ressentie lors de la stimulation génitale. Pour l’homme c’est souvent au moment de l’éjaculation ; pour la femme ce sont les spasmes.

Mais cette décharge musculaire n’entraine pas forcément de plaisir. C’est plutôt une réponse réflexe à une stimulation.

C’est pour cela que certaines personnes peuvent avoir un orgaste pendant un viol. Ce qui est très confusionnant pour les victimes qui culpabilisent en pensant avoir “aimé” ça. MAIS NON, ce n’est qu’une réaction réflexe du corps.

Alors que l’orgasme, lui, est la combinaison d’un orgaste et de plaisir. Et pour atteindre ce plaisir et donc cet orgasme, il est nécessaire d’être dans un lâcher prise, de se détendre, de laisser venir plutôt que de crisper, tendre ou bloquer.

Et bien souvent, cet état de lâcher prise est difficile. Beaucoup de femmes, lorsqu’elles font l’amour, ne sont pas 100% connectées. Elles pensent à la tonne de choses à faire après, à la journée qui a été difficile… Pour atteindre cet état de lâcher prise et l’orgasme, il faut être là, dans l’ici et le maintenant.

Concernant l’auto sexualité (la masturbation) c’est la même chose. Tu peux atteindre l’orgaste ou l’orgasme en fonction de ton état d’esprit. Ton corps doit être détendu, tu dois être connectée.

Quelques pistes pour sortir de l’impasse.

  • C’est un problème pour qui ? J’aime bien poser cette question. À mon sens, il est tout à fait possible d’avoir une sexualité qui te plaise, qui t’apporte du plaisir, sans orgasme. Peut être que si tu t’enlèves cette pression autour de l’orgasme, tu seras plus détendue et tu prendras plus de plaisir dans ta sexualité actuelle. Et qui sait ? Ton corps détendu et ton lâcher prise te guideront peut être vers des orgasmes..

  • Il n’y a pas que la pénétration dans la vie. On ne le dit pas assez mais c’est essentiel ! Bien trop de couples fonctionnent sur ce schéma et on le sait il n’est pas centré sur le plaisir féminin. La pénétration ne résume pas la sexualité ! Pourquoi ne pas proposer de temps en temps d’avoir une relation sans pénétration. Pour voir? Pour essayer?

  • Et si tu en parlais à quelqu’un ? Si tu le vis mal, si tu as le sentiment qu’il y a autre chose derrière comme une expérience de vie douloureuse ; une mauvaise estime de soi ; une relation compliquée avec ton partenaire ; je t’invite à prendre contact avec un professionnel. Et tu as l’embarras du choix : un psychologue, un sexologue, ou une conseillère conjugale. Tu trouveras le professionnel qui te convient pour t’accompagner.

Et si tu veux en parler avec moi c’est possible. Moi je propose des accompagnements en ligne pour les couples et les femmes. Je te laisse découvrir mon travail juste ici : https://untempspournous.com/mes-accompagnements/