Les regrets dans le couple. Comment ne plus culpabiliser ?

Je sais : tu n’as pas compris le titre. N’est-ce pas ?

C’est normal. (Et je te remercie d’avoir quand même cliqué sur le lien !) J’avoue : au-delà du fait que je n’étais pas très inspirée, une partie de moi trouvait amusante l’idée de ce titre énigmatique, mystérieux… Mais tu vas vite comprendre. Le sujet du jour est un peu différent des autres.

Je vais te raconter une histoire, une histoire qui m’est arrivé, puis je partagerai avec toi ce que ça m’a évoqué. Tu vas voir, cet article sera un peu différent. On reste dans la thématique du couple, bien sûr ! Mais ce sujet englobe aussi des sphères plus larges. Plus qu’un article pour le couple, je te propose cette fois-ci un article, disons pour toi.

Laisse-moi te raconter une histoire

Aujourd’hui, j’ai fait une balade en forêt. Ca m’arrive très régulièrement : j’adore me promener, seule ou non. C’est vraiment important pour moi. Cette fois-ci, j’y suis allée seule et je n’avais pas envie de prendre mon sac, je n’avais donc avec moi que mes clés et mon téléphone. En me promenant, j’ai mis mes mains dans mes poches et me suis rendu compte que mes clés étaient en contact avec mon téléphone. Cela m’a fait penser à mon ancien smartphone : il avait pleins de micro-rayures sur l’écran… Cela venait donc de ce petit détail, ce petit truc bête, auquel je n’avais pas fait attention ! Mais celui-là, je l’ai acheté il n’y a pas longtemps et il m’a coûté une belle somme. Donc je me sermonne dans ma tête : “Non, tu t’es ruinée pour ce téléphone, donc tu vas y prêter attention : pas de micro-rayure !”

Je continue donc ma balade, en glissant ma main, dans la poche, entre mes clés et mon téléphone, pour faire barrière. Je marche comme ça environ une demi-heure mais… ce n’est pas très agréable, pour être honnête. Je n’aime pas spécialement marcher avec mes mains dans les poches. D’autant que régulièrement j’ai besoin d’enlever ma main de la poche, pour me gratter les cheveux par exemple. En plus, comme je bouge, les clés ballottent…

Bref : c’est pénible. Mais je tiens le coup, je me répète : “Allez tiens bon, c’est désagréable mais tu ne veux pas rayure sur ton nouveau téléphone alors garde tes mains dans tes poches !”

Et au bout d’une demi-heure… : le flash ! “Mais j’ai deux poches !” J’ai éclaté de rire, toute seule au milieu de la forêt. Je me répétais en riant que ça faisait une demi-heure que je galérais à faire barrière avec ma main alors que j’avais deux poches. Comment, mais comment avais-je pu ne pas y penser ? “Tu as deux poches Lucie, une pour les clés et une pour le téléphone !” Bref : la solution devenait évidente et je riais de moi. Je suis certaine que tu as vécu des moments similaires toi aussi. Il y a pleins de moments dans la vie où on éprouve cette sensation de “flash”, de “révélation”. Ces moments où on ne percute pas, où on ne fait pas le lien, on peut en croiser dans le couple, avec soi-même et dans les autres d’autres sphères de la vie.

Je vais quand même terminer mon histoire, pour te rassurer : j’ai donc déplacé mes clés dans l’autre poche de mon manteau et ce fut une libération. Libération oui, j’exagère à peine : je n’étais plus obligée de mettre mes mains dans mes poches et je me suis soudain sentie plus légère ! Une fois cette contrainte enlevée – car c’était bien une contrainte – cette balade perdait ce qu’elle avait eu de pénible jusque-là.

Ça arrive à tout le monde, de ne pas percuter

Toute cette histoire me permet d’illustrer ces moments, que tout le monde connaît, où “on ne percute pas”. Pourtant je le savais, que mon manteau possède deux poches. Si on m’avait demandé si je pouvais déplacer l’objet gênant, j’aurais su que oui. Il n’y avait pas de méconnaissance. Je n’étais pas occupée non plus, je n’avais même pas d’écouteur. Je n’écoutais ni podcast ni musique. Je ne discutais avec personne, puisque j’étais seule en forêt. Je ne peux donc pas dire que “Mon esprit était ailleurs, je n’ai pas fait attention.”

Non, je n’ai pas percuté et je n’ai rien pour expliquer pourquoi. Ce que je sais en revanche, c’est que ces moments ne résultent pas d’un manque de connaissance ni de compétence. Ils ne sont pas causés par un problème d’esprit distrait. Ce n’est pas une erreur, c’est juste que le cerveau n’a pas fait le lien entre différentes informations qu’il a. On sait A, on sait B, mais on ne les met pas en lien, on en fait pas la connexion entre les deux.  Le cerveau, à ce moment-là, n’effectue pas ce boulot-là, ou le fait mais tardivement.

À partir de cette histoire, j’ai envie de vous faire passer le message suivant : ce n’est pas grave, de ne pas percuter. Ça ne dit rien de toi. Ce genre de moment peut entraîner (et je dirais même : entraîne souvent) des remises en question, des critiques envers soi-même. On se questionne, en se demandant pourquoi on n’y a pas pensé, en se sermonnant à coup de “Tu le savais, tu aurais DÛ y penser !” Sauf que non : parfois on sait des choses, mais on ne percute pas. Ce n’est pas une question de “C’était un déni” ou de “Je n’ai pas réfléchi”. Ton mental, à ce moment-là, n’a pas connecté. Ça arrive à tout le monde et il est inutile de te perdre en élucubrations, d’imaginer des choses pour faire émerger le pourquoi du comment – qui n’existe probablement pas.

“Je le savais pourtant, je n’aurais pas dû…”

Le deuxième point que j’ai envie d’aborder à partir de cette histoire, c’est le jugement qui découle de ce genre de situation. Souvent, on s’accable, avec des “Je le savais pourtant, j’aurais dû…” On se fait des reproches, alors qu’on ne devrait pas. Si je reprends mon exemple : au début, je ne savais pas. Si on avait remonté le temps et qu’on m’avait mis les deux options sur la table :

  • Soit tu gardes ta main dans ta poche et la balade sera pénible.
  • Soit tu mets tes clés dans l’autre poche.

Clairement, j’aurai choisi la deuxième option, c’est évident ! Mais mon mental ne me l’a pas proposé. Pour mon mental, à ce moment-là, la seule option existante pour qu’il n’y ai pas de rayure sur mon téléphone, c’était la première. Je n’ai pas envisagé d’autres options, je n’avais pas le choix. Je n’ai même pas eu la sensation d’avoir un choix à faire. De ce fait, je ne peux pas me blâmer de ne pas y avoir pensé plus tôt. Je n’étais pas en capacité de. Ce serait biaisé, ce serait malvenu, ce ne serait pas juste de me critiquer aujourd’hui, maintenant que mon cerveau a fait la connexion.

J’entends souvent ce discours de reproches, parmi les personnes que j’accompagne. “Je regrette d’avoir fait ça, je regrette d’avoir fait ci. Je n’aurai pas dû prendre cette décision, je le savais pourtant…” Mais ce n’est pas parce qu’on a une connaissance, ce n’est pas parce que l’on sait quelque chose, à un moment donné, que le cerveau est capable de faire le lien avec autre chose ou de se servir de cette information. Se blâmer X années, X mois, X minutes après, c’est faussé. Au moment de la décision, tu as fait le choix qui t’a semblé être le meilleur, à ce moment-là, grâce aux informations et possibilités que tu entrevoyais à cet instant. Cela nous amène au dernier point que je souhaitais aborder avec toi à partir de cette histoire !

Une personne extérieure peut être la solution

Ma main qui devait faire barrière, ça m’embêtait. J’ai même failli raccourcir la promenade. C’était bancal, c’était inconfortable. Pendant une demi-heure, j’ai trouvé ça pénible, mais j’ai poursuivi avec cette solution désagréable parce que le plus important pour moi était de ne pas faire de rayure sur mon téléphone.

Parfois, toi aussi tu prends des décisions un peu bancales, un peu inconfortables. Mais tu le fais parce que ça te semble être la meilleure chose à faire, à ce moment-là. Et c’est OK. Il n’y a pas de mal à constater que ce n’est que “plus tard” qu’on a eu un déclic et trouvé une solution bien plus simple… voire que c’est quelqu’un d’autre qui a proposé une solution.

Pour reprendre mon histoire de main et de poches : si j’avais pu exposer mon problème à quelqu’un, il est probable que cette personne aurait pensé à ma seconde poche. Par exemple, si j’avais marché avec mon conjoint ou une amie, et que j’avais exposé mon problème, on m’aurait sûrement dit avec amusant que “Ba Lucie mets-le dans l’autre poche… Tu as deux poches.” Parfois (souvent ?), on reste avec une solution bancale parce qu’on n’en voit pas d’autre. Mais si l’on parle, alors quelqu’un d’extérieur peut penser à quelque chose de plus simple, de plus confortable. J’en profite pour signaler que ça peut être le travail d’une thérapeute de couple, d’être la personne extérieure qui aidera à trouver le déclic. 😉

En bref

Voilà donc, en résumé, les messages que je souhaitais te proposer aujourd’hui :

  • Parfois, comme tout le monde, tu “ne percutes pas”, mais c’est OK. Ca ne dit rien de toi, ça ne démontre pas de manque de connaissance ou de compétence. C’est juste un fonctionnement cérébral, que l’on ne sait pas expliquer.
  • Une fois que “tu as percuté” : ne te reproche pas de ne pas l’avoir fait plus tôt. Ne juge pas avec tes yeux de maintenant pour des décisions que tu as prises avant. Ces décisions, tu les as prises avec les informations que tu avais à ce moment-là, tel que tu étais à ce moment-là. Maintenant ces éléments sont différents, un jugement serait donc biaisé et injuste envers toi-même.
  • Si tu rencontres un problème pour lequel tu ne trouves pas de solution qui te convienne, car celles auxquelles tu penses te semblent bancales, inadaptées : pense à en parler à quelqu’un d’extérieur. Un proche peut suffire dans certaines situations, tandis que d’autres peuvent nécessiter un accompagnement professionnel.

J’espère que cette histoire et ces pensées t’auront inspiré ! Si elle te fait penser à ton propre vécu, n’hésite pas à me le partager, à me raconter tes anecdotes de vie ! Je vous envoie pleins de bonnes ondes et vous dit à la semaine prochaine !

Si vous avez envie d’aller plus loin et que l’on s’en parle, je vous invite à réserver une séance découverte avec moi.

Lien pour solliciter une séance découverte. https://untempspournous.com/contact/

Si tu es en couple et que tu souhaites continuer à travailler ton développement personnel en douceur, je t’invite à t’inscrire à mon challenge gratuit : Les 5 clés pour améliorer ta communication de couple.

Prends soin de toi.

Lucie

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